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DIX ANS PLUS TÔT ;

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DIX ANS PLUS TÔT ;

La fenêtre donnant accès au jardin laisse le vent, qui s'est enfin levé, entrer dans la pièce où réside un lit encore défait, et où le corps détendu du métis est allongé.

Aïden a les yeux clos, et tente de se concentrer sur le bruit de la mer qu'il entend de là où il est.

D'aussi loin qu'il s'en souvienne, il n'a jamais réussit à s'endormir sans ce bruit apaisant qu'est celui des vagues qui s'enchaînent sans cesse, en variant la cadence.
Il ne sait pas pourquoi, mais cela l'a toujours rassuré alors que paradoxalement il n'est jamais bien serein lorsqu'il est dans les profondeurs de l'eau.

Souvent, il profite du fait d'habiter dans une ville possédant une partie de la mer Méditerranée pour se promener, les pieds dans le sable et les yeux rivés vers l'horizon qui lui paraît être sans fin, pour s'évader, se retrouver seul avec lui même, ou juste pour passer le temps.

Cette plage a été témoin d'un bon nombre de scènes le concernant et au fil des années, Aïden a su se l'approprier à sa façon, foulant toujours le même chemin menant jusqu'à un coin assez excentré des touristes et des familles bruyantes, préférant le calme et la solitude par moment.

Le bois des escaliers grince et extirpe le brun de ses pensées, puisque ses paupières s'ouvrent en même temps que la porte de sa chambre, dévoilant une petite blonde, qui ne l'est absolument pas de naissance, mais à qui cela lui va parfaitement.

Sirine, de son prénom, hausse les sourcils en étant que très peu étonnée de retrouver son meilleur ami dans cet état, c'est à dire immobile sur son lit, la main posée sur son torse et l'autre calée à l'arrière de son crâne, silencieux et presque absent.

- Qu'est-ce que tu fous là ?

Aïden sourit en posant ses yeux sur la silhouette de la blonde qui s'avance avant de littéralement se jeter sur le matelas, s'échouant à moitié sur le corps du brun qui écarte son bras pour que son amie puisse se blottir contre lui.

- Rien, j'ai faim

- Et du coup ?

- Du coup j'essaie de m'endormir pour oublier que j'ai faim

Tout en se redressant, Sirine fronce les sourcils alors qu'Aïden a déjà refermé les yeux, ce qui laisse le temps à la blonde de détailler le visage de son ami.

Ses iris naviguent sur la peau de ce dernier, où réside une poignée de tâches de rousseurs, qui commencent à devenir de plus en plus visible, puisque le soleil lui aussi, est de plus en plus présent.

𝖼𝖾 𝗊𝗎𝗂 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝗅𝗂𝖾 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant