Dans une ville du sud de le France, sur une vaste période de dix années, plusieurs destins s'entrechoquent, marquant chaque indiviu se trouvant dans ce tourbillon d'événements qui épuise, et qui met à l'épreuve le corps ainsi que le coeur.
Parmi eu...
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DEUX ANS PLUS TÔT ;
Les mains tremblantes et l'esprit brouillé, Victoria ferme les yeux et se concentre du mieux qu'elle le peut avant de prendre une grande inspiration et rouvrir ses paupières afin de reprendre ses mouvements.
À sa droite se trouve Marc qui tourne sa tête pour vérifier que l'opération se passe comme prévue, et lui aussi, se concentre pour ne pas que son énervement prenne le dessus sur ce qu'il est en train de faire.
Cependant dès lors que les risques sont écartés, il se redresse et soupire avant d'articuler rageusement :
- Victoria, tu sors d'ici
- Qu-
- Tout de suite
Si avant ça Victoria était quelque peu ailleurs, désormais, elle est parfaitement revenue à la réalité, et hoche la tête en même temps qu'elle observe les personnes autour de la table d'opération qui eux aussi, la scrutent.
Se sentant honteuse et ayant l'impression que tout le monde lui en veut, la brune s'empresse d'ôter ses gants, puis ensuite son bonnet avant de prendre le chemin menant jusqu'à la sortie de la salle.
Une fois dans le couloir, après s'être lavé les mains et après avoir enfilé un gilet, Victoria serre les dents pour ne pas céder à l'envie de pleurer.
- Putain mais arrête avec ça... arrête de vouloir pleurer tout l'temps
La jeune femme répète cette phrase peut-être deux, ou trois fois, toujours avec la même intonation : sèche, limite autoritaire. Comme on parle à un enfant capricieux.
Mais au même moment, tous les membres de Victoria se paralysent, seul son esprit se met en action tandis que sa vue se brouille et que son souffle se dissipe. Elle cherche de l'oxygène, ou bien une issue, et s'accroche à la rambarde à ses côtés en écarquillant les yeux. Sans arriver à faire quoi que ce soit d'autre.
Victoria offre un sourire crispé à toutes les personnes qui passent devant elle et qui poliment, hochent la tête en la remarquant.
Ne réalisant même pas que la jeune femme est en pleine crise d'angoisse.
Cela fait peu de temps qu'elle en fait, au début elle n'a pas compris, et n'a pas su gérer, et même si aujourd'hui elle n'a pas trouvé le remède, elle arrive à moins paniquer lorsque cela lui arrive, reconnaissant parfois les signes avant-coureur.
La fatigue, le stress. Ou parfois, rien.
Cependant Victoria ne parvient pas à se calmer, les minutes l'affaiblissent de plus en plus. Elle s'appuie donc au mur, et grimace d'avantage quand la silhouette de Sacha se dessine devant elle.
Ce dernier a encore tout son équipement, L'opération s'est clôturée et il n'a pas perdu une seconde de plus pour rejoindre Victoria qui presse la main du blond une fois qu'il lui tend.
