quatre-vingt-huit

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[il est important de bien lire ces chapitres, même s'ils vous paraissent familiers]

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[il est important de bien lire ces chapitres,
même s'ils vous paraissent familiers]

La ville est calme, couverte par un brouillard épais, rendant sombre le paysage.
Seule la cigarette d'Hana reflète comme un point de lumière, alors qu'elle est accoudée à la fenêtre de la chambre de Victoria dans laquelle elle n'a pas mis les pieds depuis un long moment.

En se tournant, la tante de cette dernière pince ses lèvres et laisse ses iris naviguer dans tout l'espace appartenant avant à la petite brune qui aujourd'hui, est la source d'une inquiétude sans nom.
Lorsqu'elle a pris son appartement, la jeune femme a tenu à acheter des nouveaux meubles, c'est pourquoi sa chambre est toujours intacte, et c'est pourquoi Hana a le ventre noué face à tout ce qui se trouve en face d'elle.

Des sirènes et des gyrophares font sursauter la cinquantenaire qui apporte une main à son cœur en refaisant face à l'extérieur, tout en coupant sa respiration.
Le bruit assourdissant des voitures de gendarmes font écarquiller les yeux d'Hana, le crissement des pneus n'arrangent rien et pourtant tous les véhicules passent devant sa maison sans s'arrêter.

La brune comprend donc que cela ne concerne pas l'affaire en cours.
Cependant elle ne sait pas si elle se sent soulagée, ou non.

Elle se dit juste que vu l'allure à laquelle les gendarmes roulaient, la nouvelle n'aurait sûrement pas été bonne, alors elle tente de se calmer et de contrôler les battements de son cœur avant de fermer les yeux et de relâcher la pression.

À l'autre bout de la ville, le corps froid et presque frêle de Jaden continue de s'avancer dans la pénombre.
Il a les yeux baissés, la démarche désinvolte, une main dans la poche de son jean troué, et ne cesse de renifler.

Une photo se situe entre ses doigts et il relève les yeux quand les gyrophares et les sirènes s'approchent de lui.
Là encore les gendarmes ne s'arrêtent pas et pourtant cela inquiète le jeune homme qui se tourne et qui marche à reculons, dos à sa destination qui lui est encore inconnue.

Cela fait déjà plusieurs heures qu'il va dans rue en rue, de quartier en quartier, en s'arrêtant parfois sur la plage.

Le sommeil ne vient pas, un peu comme souvent, un peu comme avant, un peu comme toujours.
Il a pourtant l'habitude, mais il reconnaît avoir besoin de récupérer, dans tous les sens du terme.

Son manque d'énergie se ressent dans ses journées, dans tout ce qu'il fait, dans tout ce qu'il entreprend.

Lorsque la lumière et le bruit sont lointain, le brun reprend sa marche et lève sa main pour contempler le cliché qu'il n'a pas délaissé de la soirée, puis il le retourne et plisse encore les yeux en relisant une énième fois les quelques mots inscrits finement au stylo :

𝖼𝖾 𝗊𝗎𝗂 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝗅𝗂𝖾 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant