DIX ANS PLUS TÔT ;
Une cigarette entre les lèvres, Aïden fronce les sourcils en se faufilant de corps en corps, se faisant quelques fois arrêter par ces derniers qui ne prêtent même pas attention au brun qui lui, souhaite s'extirper de la foule.
En étant plus assuré dans sa démarche, le métis réussit à retrouver un air plus respirable, puis après avoir jeté un dernier coup d'œil derrière lui, il recommence à marcher, délaissant Sirine qui est tombée sous le charme d'un blond un peu plus tôt dans la soirée et avec qui elle risque de rentrer.
Ses pas s'enchaînent et un sourire apparaît sur les lèvres d'Aïden qui entend de plus en plus le bruit des vagues. Cette fois ces dernières claquent contre la roche, ce qui ajoute un côté plus spectaculaire à la vue qui se trouve devant lui et qui l'incite à s'immobiliser pour l'observer et constater que même si la chaleur est présente, le vent aussi, rendant la mer assez agitée.
Tout en sortant de sa contemplation, il baisse les yeux et descend, pour marcher encore un peu et retrouver l'endroit qui l'accueille régulièrement, avant de se figer quand il remarque que contrairement à d'habitude, ce dernier n'est pas désert.
Malgré ce constat, Aïden continue de s'avancer, tout doucement, et fait naviguer ses pupilles un peu partout pour essayer de comprendre.Une paire de talons est échouée sur le sable, près d'un sac ouvert, et en suivant du regard les quelques accessoires éparpillés, il finit par remonter la silhouette d'une jeune femme, brune, au corps élancé et vêtu d'une robe estivale, partiellement mouillée.
La peau de la brune, qui par moment est humide, frissonne à cause du vent qui la caresse. Elle a malencontreusement trébuché il y a quelques secondes, ce qui explique la scène qu'Aïden fixe encore, pendant que la jeune femme ferme ses paupières et répète inlassablement dans sa tête la chorégraphie qui défile sous ces dernières.
De temps en temps, ses bras et ses mains bougent, en rythme avec ses pieds, puis un juron traverse ses lèvres alors que les écouteurs sur ses oreilles diffusent de la musique à haut volume et l'empêche d'entendre ce qu'il se passe autour d'elle.
Ce schéma se répète, laissant Aïden en admiration, et l'incite à reculer jusqu'à prendre place sur son habituel rocher.
La cigarette du métis se consume et arrive bientôt à sa fin, la fumée de cette dernière se diffuse jusqu'à parvenir aux narines de la brune qui ouvre les yeux en fronçant les sourcils.
Réalisant le danger qui peut être présent, et assemblant toutes les pièces pouvant constituer un fait divers, elle se retourne le plus lentement du monde en essayant de ne pas faire de bruit, avant d'apporter une main à son cœur, en sursautant.
Les iris d'Aïden brillent dans la nuit et sans savoir pourquoi, la jeune femme se sent directement soulagée de faire face à celles-ci, alors que le brun se redresse jusqu'à se lever, en essayant de paraître le plus calme possible, afin de lui informer qu'elle ne craint rien avec lui.
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𝖼𝖾 𝗊𝗎𝗂 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝗅𝗂𝖾
RomanceDans une ville du sud de le France, sur une vaste période de dix années, plusieurs destins s'entrechoquent, marquant chaque indiviu se trouvant dans ce tourbillon d'événements qui épuise, et qui met à l'épreuve le corps ainsi que le coeur. Parmi eu...