EPISODE 19 : Insomnio

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{Corrigé}

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C͎͎A͎͎T͎͎A͎͎L͎͎E͎͎Y͎͎A͎

Quand Ismael m'a ramené chez moi, j'ai découvert avec horreur que mon appartement a été cambriolé. Tout était sens dessus dessous, mes biens étaient éparpillés, mes affaires personnelles piétinées. Les larmes ont inondé mes yeux pendant que je me tenais debout, impuissante, face à la destruction de mon espace de vie. Tout ce sur quoi j'ai travaillé, tout ce pour quoi j'avais économisé, tout a été saccagé. J'ai passé une journée de m*rde et ça, c'était la cerise sur le gâteau. Je me suis même agenouillée parmi les débris. Quand j'y repense, c'est vraiment la honte d'avoir fait ça devant Ismael. D'ailleurs, il m'a assuré qu'il trouverait un endroit sûr pour que je puisse passer la nuit, loin des villas pleines de narcos. Aucune maison ne pourrait jamais rivaliser avec ce que j'avais construit ici, avec tant d'amour et d'efforts.

Le trajet dans la voiture d'Ismael a été silencieux, je me suis donc abandonnée au sommeil, bercée par le ronronnement régulier du moteur. Espérons que je n'ai pas dormi la bouche ouverte ou laissé échapper quelques ronflements embarrassants. À mon réveil, nous étions presque déjà arrivés. L'auto se fond dans l'allée majestueuse maison. Autour de nous s'étend un jardin bien entretenu avec une gigantesque allée en marbre. Une fontaine orne l'entrée de la propriété, son eau cristalline jaillissant avec grâce dans un petit cours d'eau qui serpente à travers le jardin. Je me glisse hors de la voiture, après Ismael. Je laisse errer mes yeux avec curiosité à mesure que nous nous avançons vers la grande porte d'entrée en bois vernis. À peine ai-je franchi le seuil de la porte je suis frappée par sa splendeur. La décoration est à couper le souffle. La maison respire l'espace et la luminosité avec ses hauts plafonds et ses larges baies vitrées. Je ne peux m'empêcher de l'explorer du regard avec une admiration non dissimulée. L'élégance des meubles, la finesse des détails, tout respire le raffinement et le bon goût.

— C'est une très belle maison, dis-je en laissant mon regard vagabonder autour de moi. C'est toi qui l'as décoré ?

— Non, je n'ai pas que ça à faire. Elle était déjà meublée.

Je me retiens de lever les yeux au ciel. Toujours aussi aigri.

— Je me disais bien. C'est beaucoup trop beau pour que ce soit toi qui l'aies décorée.

— Tu ne retiendras jamais les leçons toi, lâche-t-il avec un mélange d'exaspération et d'amusement dans la voix. Toujours dans la provocation. Il faut toujours que tu ouvres ta grande bouche.

— Tu as un problème avec le fait que Dieu m'ait donné l'usage de la parole ? Ma bouche me sert à m'exprimer et je ne vais pas m'arrêter de dire ce que je pense pour ton plaisir personnel.

— Si seulement elle pouvait uniquement servir à gémir mon prénom.

La remarque d'Ismael m'atteint comme un coup de poing, faisant taire instantanément toute répartie dans ma gorge. Mes yeux s'écarquillent. Je ne peux croire qu'il ait osé formuler une telle phrase, aussi vulgaire et dégradante. Il n'a vraiment aucune éducation et aucune gêne ! Son ricanement arrogant résonne dans la pièce. Je sens la rage monter en moi. Je me contente de lui adresser un regard glacial pour ne pas lui donner le plaisir de me voir réagir à ses provocations.

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