EPISODE 64 - La cabaña

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C'était ici, dans ces rues, où j'avais grandi. Et c'était ici que ma grand-mère avait vécu. Ses pas avaient laissé une empreinte invisible sur ces pavés. Elle avait respiré, aimé, finalement, elle est décédée ici. Ma mère aussi avait foulé ces pavés. Elle avait ressenti la chaleur de ce village et elle avait sûrement partagé les mêmes rêves que moi. Ces rues ont été le témoin de son parcours, des joies et des peines qui ont sculpté sa vie. Mais ce soir, avec Ismael à mes côtés, ces ruelles prenaient une teinte différente, une étrange fusion entre la nostalgie et l'inconnu, le passé et le présent.

Les murmures s'élèvent à notre passage, des chuchotements s'éparpillent dans l'air. Et les regards étonnés des habitants encore dehors se posent sur nous avec insistance. Au détour d'une ruelle, un groupe de jeunes adolescents, dissimulés dans l'ombre, détournent discrètement leurs téléphones vers Ismael pour le filmer. Notre passage a brièvement brisé leur routine et a laissé place à une anecdote que les voisins s'empresseront de se partager.
Ismael, conscient du regard scrutateur qui pèse sur lui, commence à s'impatienter. Je sens son agitation à mesure que nous avançons.

- Ismael : Cataleya, tu m'emmènes où là ? me demande-t-il agacé.

J'attrape sa main et l'entraîne à ma suite pour le forcer à avancer.

- Ismael : Tu m'as parlé d'un bel endroit, pourquoi sommes-nous devant une maison ?

- Parce que le bel endroit en question, c'est dans le jardin de ma grande tante.

Il s'immobilise.

- Ismael : Non, répond-il d'un ton catégorique. Je n'irais pas chez ta grande tante.

- Elle ne va pas te manger ma tante.

- Ismael : À cette heure-là, elle ne dort pas ? s'étonne-t-il.

- Non, j'avais l'habitude de passer à cette heure-ci.

Je tire doucement sa main afin de l'inciter à se diriger avec moi vers la maison. Il avance presque en traînant des pieds. Arrivés devant la porte, je toque toute joyeuse.

- Ismael : P*tain, souffle-t-il.

- S'il te plaît, fais un effort.

- Ismael : Je fais déjà un effort en étant devant cette porte.

- Souris au moins, soufflé-je.

- Ismael : Et puis quoi encore ? Tu veux que je me mette à chanter lorsqu'elle ouvrira la porte ?

Quelle idée de ramener ce mal élevé ici !
La porte s'entrouvre et laisse apparaître la moitié du visage de ma tante.

- Francesca : Oh Cataleya ! s'exclame-t-elle en ouvrant entièrement la porte. Ma chérie !

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