EPISODE 67 - La tienda

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Soudain, la clochette de la porte du magasin résonne plusieurs fois. Mon regard se précipite vers l'entrée. Sept hommes entrent en file indienne. Mon attention se fixe instinctivement sur leurs mains, et mes craintes se concrétisent. Ils portent tous une chevalière à l'annulaire.

M*rde...
J'ai laissé mon flingue dans la voiture. Je vais devoir faire sans.
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- Léon, mets-toi à l'abri derrière le comptoir, ordonné-je d'une voix ferme.

Les sept hommes, tels des prédateurs en chasse, déambulent entre les rayons du magasin. Je délaisse mon panier sans hésitation et me glisse à l'arrière du magasin en direction des toilettes. D'une voix à peine audible, je préviens Cataleya de ne pas sortir.
Après m'être bien assuré qu'elle ne sortira pas, je me poste dans l'ombre des rayons et les observe avec une précision chirurgicale.
Certains d'entre eux fouillent les lieux de manière presque obsessionnelle. D'autres font semblant de s'intéresser aux produits, mais leurs regards et gestes trahissent le vrai motif de leur venue. Ils ne m'ont pas encore repéré puisque leur focalisation sur Cataleya les rend aveugles au danger qui pourrait survenir à tout moment.
L'un d'eux tire un poignard de son étui et le brandit devant un des complices.

- T'as vu la lame ? se vante-t-il. Ça, c'est un couteau !

- Range ça, intervient un autre. Emilio ne veut pas qu'on la tue. Il a été clair dessus.

Je retire ma ceinture de ma taille pour l'enrouler autour de mon avant-bras gauche. Et ma main, mue par l'urgence de la situation, attrape une boîte de conserve choisie au hasard. Les pas d'une seule personne résonnent derrière le rayon dans lequel je suis.
Les arêtes du récipient fusionnent avec ma paume et dès qu'il se rapproche la boîte s'abat dans son abdomen. Sa réaction est instantanée, un cri de surprise et de douleur s'échappe de ses lèvres. Je le frappe de nouveau, cette fois-ci à la tête. Sous l'impact du coup, il chancelle avant de s'effondrer, laissant mon visage recouvert d'une fine pluie de gouttes écarlates.

- Les gars, dispersez-vous ! s'exclame quelqu'un d'une voix empreinte de panique.

Dans l'ombre, je me prépare pour la suite en me faufilant vers les autres étagères. Un autre individu se prépare à parcourir le rayon. Avec discrétion, je m'approche de lui, saisis son cou dans une clé d'étranglement. Un craquement sec perce le calme du magasin et je libère son corps inerte qui retombe bruyamment sur le sol. À peine l'ai-je éliminé qu'un autre surgit. Je m'empare d'une nouvelle boîte de conserve et la projette avec précision. Elle frappe sa cible en plein visage étouffant ainsi le cri annonciateur de ce dernier.
Un troisième homme se manifeste en tentant une attaque sournoise par-derrière avec son couteau. J'esquive son irruption à temps, attrape son bras dominant au moment où son arme s'apprête à fendre l'air. Puis je délivre un coup de pied dans son genou. Pendant qu'il s'affaisse, je le désarme et sans la moindre hésitation j'enfonce la lame dans sa gorge.
L'autre qui reprenait ses esprits après le choc de la boîte de conserve s'avance, le visage déformé par la rage. Et dans un élan désespéré, il tente de me poignarder, mais j'évite son coup. Au moment où il s'apprête à réessayer, je fais tomber son couteau en le heurtant avec la boucle de ma ceinture enroulée autour de mon bras et lui enfonce ma lame dans sa côte. Un long gémissement de douleur s'échappe de lui, cependant, il ne se laisse pas démonter et il saisit le morceau de ceinture qui s'est déroulé afin de m'empêcher de le blesser à nouveau. Je relâche donc le couteau que j'ai dans la main emprisonnée par la ceinture. Avant qu'il n'atteigne le sol, je le rattrape en plein vol avec ma main libre pour le poignarder. La lame s'enfouit d'abord dans son ventre, puis dans sa gorge et met fin à toute résistance.

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