Episode 58 - Los Ortega pt.2

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PDV ISMAEL

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PDV ISMAEL

Je fixe cette lune, ce mince croissant de lumière, à travers cette minuscule fenêtre. Cette fenêtre est le seul lien fragile qui me rattache au monde extérieur. Cette lune qui me rappelle inlassablement que je suis encore en vie, encore lié à cette terre.
Mes épaules, accablées par le poids de mon désespoir, se courbent tandis que de lourds soupirs s'échappent de ma poitrine. Au fur et à mesure que je la contemple, ma vision s'obscurcit. Le monde extérieur semble s'éloigner davantage et ce petit rayon de lumière qui se dessine dans l'obscurité devient un espoir lointain et inaccessible.

Tout à coup, un grincement métallique transperce l'atmosphère lugubre de la pièce. Mon regard se détourne de la porte et se porte sur le mur en face de moi. Ce mur, tâché de rouge...de mon propre sang. 

- Kazimir : Tu t'es calmé ? me demande-t-il en soupirant.

Je soupire, mais mes poumons sont incapables de trouver de l'air. Les mots sont coincés dans ma gorge.

- Kazimir : Je ne t'ai pas appris à pleurer comme une princesse, continue-t-il d'une voix tranchante. Je t'ai enseigné à vivre avec la douleur, qu'elle soit physique ou mentale. Alors, comporte-toi en homme.

La colère fait trembler mon visage.
Je le hais de toute mon âme. 

- Kazimir : Je n'ai pas parcouru tout ce chemin pour entraîner un pleurnicheur comme toi. Alors, reprends-toi. Ces larmes ne te mèneront pas vers l'homme que tu souhaites devenir. Ferme ton cœur, retiens tes émotions, et ne les laisse plus jamais te nuire.

Mes yeux se remplissent de larmes, des gouttes de désespoir, de rage, de solitude. Je sens que je vais imploser, cette pression intérieure est insoutenable. Je sais que je ne peux pas montrer cette faiblesse, car sinon je paierais le prix fort.
Mon poing se resserre, et je commence à marteler ma propre tête tout en m'efforçant de retenir mes pleurs, le regard fixé sur le mur devant moi.
Une main se referme autour de mon poignet et m'empêche de continuer.

- Jimela : Arrête ça, Ismael, m'ordonne ma mère d'une voix ferme.

Je relève la tête vers elle et un rayon d'espoir traverse mon cœur. Elle est enfin là, ma maman est là pour venir me récupérer.

- Tu viens me chercher ? je demande, l'espoir vibrant dans ma voix.

- Jimela : C'est toi qui as demandé à ton père de t'entraîner, dit-elle d'un ton résolu. Dans la vie, il faut savoir aller au bout des choses, même si le chemin est rugueux.

Mes doigts se crispent à nouveau en un poing, et je la regarde, le cœur lourd.

- Jimela : Et ça ne sert à rien de te faire du mal, Ismael, elle relève la tête, les yeux embués de larmes également. Ça ne sert à rien de cogner le mur, de te donner des coups dans la tête. Tu t'infliges ça, mais plus tard, personne ne supportera les dégâts que tu t'es causés à toi-même.

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