You're everything but a freak. [MORIARTY]

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Univers : Moriarty
Personnage : Louis James Moriarty

Précision : Le reader est un homme trans

Bonne lecture ~

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"- Sors de chez nous ! On ne veut plus te voir, toi et tes idioties !
- Père ! Non ! S'il vous plait !
- Tais toi ! Tu refuses d'être ma fille, et tu te rebelles contre moi. Tu penses vraiment qu'on peut te garder ?! Un immondice. Un déchet. Une déception. Voilà ce que tu es !"

Et sur ces mots emplis de haine, la grande porte en bois qui autrefois était celle de ton chez toi se ferma brutalement.
À genoux sur le parvis tapissé d'une légère neige, tu fixais la porte, des sanglots venant peu à peu secouer tes épaules.
Tu n'avais jamais demandé à ce que ça se passe comme ça... Tu voulais juste qu'on t'accepte...!

Faiblement, tu griffais ta poitrine, voulant faire disparaître ce qui avait fait de toi une fille.
Si depuis le début tu avais pu être un garçon... Être un fils aimé de ses parents, et pas une fille "rebelle", comme ils l'avaient souvent répété...
Pourquoi avait-il fallut que tu naisses dans ce corps maudit... Ce n'était pas toi que tu voyais dans la glace...
Dieu avait voulu te punir, cela ne pouvait pas en être autrement. Il t'avait mis dans le mauvais corps pour voir comment tu allais évoluer dans ce monde...
Mais tu ne voulais pas être son expérience... Tu voulais juste être aimé, peu importe tes choix...

Grelotant, tu te redressas, commençant à t'éloigner de ta maison en trainant un baluchon avec toi.
Ton père t'avait jeté avec quelques affaires, comme pour s'enlever de la culpabilité d'avoir jeté l'un de ses enfants à la rue.
Tu ne comprenais pas ce que tu avais fait de mal... Vouloir être toi-même, qu'y avait-il de mauvais là dedans ?
En quoi ça influencerait leurs vies...?
Au début, ils avaient pris ça pour une vaste blague.
Mais il y a peu, ils avaient commencé à créer des amitiés avec des gens au rang social plus élevé... Et ces gens avaient dit du mal de toi, c'est pour ça qu'ils t'avaient jeté...
Si seulement... Si seulement...

Tu serras les dents, avançant à travers les rues silencieuses de Londres.
Minuit allait bientôt secouer Big Ben... Il fallait que tu trouves un endroit où dormir... Ensuite, tu aviserais... Tu feras la manche, peut-être... Oui, c'était sûrement la meilleure solution...
Habillé comme un souillon, on te prendra peut-être en pitié... Actuellement, tu ne te voyais de toute manière pas réfléchir à quelque chose d'autre... Tout se passait trop rapidement. Impossible de prévoir quoi que ce soit.

Après plusieurs longues minutes de marche, tu trouvas un petit coin qui pouvait faire l'affaire.
Une des ruelles possédait un petit porche qui devait probablement appartenir à une ancienne boutique.
Ici, la neige était plus légère, et tu serais à l'abri.
C'était le meilleur choix pour cette nuit... Tu ne te voyais pas déambuler plus longtemps à l'aveuglette. C'était trop risqué.
Pour le moment, il ne tombait qu'une neige légère, mais si le temps se faisait plus mordant, il valait mieux que tu ne sois plus entrain de parcourir les ruelles.

Alors, tu tournas dans la ruelle, te laissant tomber sous le petit porche.
Tu poussas un léger soupir, plongeant ton bras dans ton baluchon pour en sortir un vieux vêtement qui servirait de couverture. C'était mieux que rien...
Une partie de toi regrettait ton lit douillet, mais l'autre te murmurait que tu étais mieux loin de cette famille.
Au moins, tu pouvais être qui tu voulais.
Mais à quoi bon être toi-même lorsque la mort te guettait, hm...?
Mieux valait vivre au jour le jour, et ne pas y penser.
Tu levas les yeux vers le ciel nuageux, un petit flocon virevoltant jusqu'à se heurter au bout de ton nez.
Te recroquevillant le plus possible contre le mur, tu mis le vêtement au dessus de toi, te servant de ton baluchon comme coussin.
Tu fermas les yeux, ramenant tes mains à tes genoux, dans une position de boule, tâchant de garder le plus de chaleur possible.
C'était donc ça le prix à payer pour être différent...
Quelle société de merde...
Tu comprenais ceux qui essayaient de la changer, même si ils n'en avaient peut-être rien à faire des gamins comme toi qui "ne savaient pas se contenter de ce que Dieu leur avait donné".
Foutaise... Tu savais que tu étais normal...
Et pourtant, c'est avec les insultes de ta famille te revenant à l'esprit que tu finis par t'endormir, une larme solitaire roulant le long de ta joue.

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MULTIFANDOM ONE SHOT ET HEADCANON ~soft side~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant