LVII -
L'explosion était un accident fâcheux, oui. Mais pas autant que les autres signes, des signes que les élèves et les autres professeurs ne voyaient pas. Ou faisaient semblant de ne pas voir, trop focalisés sur le petit confort et le prestige de leur position.
C'est ce que se disait Ernan en avançant dans les bois qui bordaient l'Académie et le bourg.
Ça avait commencé par de petits signes, discrets. Moins d'esprit. Juste assez pour que les élèves ne voient pas la différence. Mais les plus observateurs des Communiquants pouvaient le voir : ils désertaient Berbridge, en particulier le bourg où ils étaient très nombreux auparavant. Les animaux aussi. Il n'y avait plus de biches, plus d'écureuils. Moins d'oiseaux. Et les arbres... Ils n'étaient pas déjà bien vaillants en temps normal, mais là c'était pire. Infesté de pucerons, dévorés de l'intérieur, pourrissant.
Elle s'agitait. Quelqu'un voulait la réveiller. Quelqu'un avait envie d'elle. Tellement qu'elle bouillonnait.
Et si elle décidait de se réveiller à nouveau, personne ne pourrait l'arrêter.
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Le fantôme de Berbridge
MaceraElise Lecendre a un don. Comme beaucoup de jeunes adultes de Forzerand, elle possède des capacités que l'on pourrait qualifier d'ésotérique. Accompagnée de son cousin et ami Naël, elle commence ses classes dans la prestigieuse Académie de Berbridge...
