Chapitre 42

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Minseok arracha la manche de son pull et l'enroula autour de sa blessure. Il tentait de freiner l'hémorragie. Satsuki ne manquait jamais sa cible et Minseok était en train de le payer.

Aïssa essaya d'ouvrir la portière de la voiture mais ce dernier la menaça avec son arme à feu.

— Tu vas arrêter de jouer à la conne !

— Tu n'es pas en position de parler de cette façon, rappela Aïssa, brûlante de rage.

Au même moment, à l'arrière de la voiture, Satsuki faisait des appels de phare, signalant sa présence à sa boss.

Minseok brisa la fenêtre de la banquette arrière et tira en direction de la femme de main.

Cette dernière esquiva et fonça. Elle se rapprocha de plus en plus de sa cible et visa la main de Minseok. Le revolver fut propulsé.

Aïssa en profita pour se rapprocher du conducteur et le frappa à la tête. L'homme évita certains coups mais il n'arrivait pas à se concentrer sur la route. Minseok attrapa Aïssa par la jambe gauche. Il l'emmena vers lui de toutes ses forces afin de préserver son chauffeur.

— Tu vas nous tuer ! gronda-t-il.

— Si ça peut t'empêcher de pourrir la vie de mon fils, j'irai jusqu'au bout ! avertit Aïssa, déterminée.

La femme sortit de son soutien-gorge le poing américain qu'elle enfila furtivement. Elle cogna le chauffeur sur le crâne à plusieurs reprises. Minseok la mordit à la jambe mais Aïssa continua ses efforts sans se soucier de la douleur. Le dernier coup assigné au chauffeur le mit K.O. Le volant resta bloqué sur la gauche dans les mains de l'employé de Minseok. Avec la vitesse, la voiture trembla. Aïssa ne réussit pas à atteindre le volant. Le véhicule se déséquilibra et fit des tonneaux sous les yeux de la Japonaise.

Le fracas de l'accident retentit. La tireuse se dépêcha de descendre de la moto et de rejoindre sa patronne. Elle se hâta jusqu'à la voiture.

— Aïssa ! gémit-elle en furie.

En se rapprochant de la voiture, elle découvrit qu'Aïssa avait traversé le pare-brise. Elle posa sa main sur son cou et sentit qu'elle respirait encore.

— Davia ! gueula Satsuki dans le micro.

— Je t'entends ! Aïssa ?

— Elle est inconsciente, il faut faire vite et trouver l'hôpital le plus proche.

— SCH ! C'est l'hôpital le plus proche ! J'ai un ami qui travaille là-bas ! Je peux essayer de le contacter.

— Fais vite sinon elle va y passer !

Satsuki se chargea d'extirper Aïssa en douceur. Elle la déposa juste à côté du véhicule cabossé. Elle aperçut les drones de Davia et comprit qu'elle n'allait plus tarder à la retrouver.

Soudain, Minseok s'extirpa du siège arrière. Il découvrit la femme de main qui faisait les premiers soins à Aïssa. Des tessons de verre décoraient son corps. Sur son visage, du sang coulait. Il se rua sur la Japonaise qui dégaina son arme pour le neutraliser, mais il fut plus rapide et la désarma avec un coup de pied. Le revolver au sol, Satsuki fit bouclier devant sa patronne.

— Nipponne de merde ; c'est toujours le même problème avec toi !

— Je ne te laisserai pas la toucher ! menaça Satsuki.

— Elle a voulu faire la maligne et maintenant elle est en train de le payer. Je vais en finir une bonne fois pour toutes.

Minseok sortit de sa chaussure un couteau suisse. Il fonça sur Satsuki et tenta de la défigurer. La femme de main évita les premiers coups mais elle reçut la lame au niveau de la joue. Elle était capable de se battre à mains nues, mais protéger en même temps sa patronne lui demandait plus de concentration. Minseok frappait intelligemment et réussit à lui perforer la cuisse. A ce moment précis, elle mordit la main de son ennemi et positionna discrètement le mouchard dans la poche de son pantalon.

Aussitôt, une voiture arriva sur les lieux. Minjae enfila sous les yeux de son boss son couteau poing américain. Il balança un débris qui se trouvait sur son chemin sur la tête de Satsuki, qui arrêta de mordre Minseok. Minjae montrait sur son visage des traces de coups. Deux hommes l'accompagnaient. Ils avaient réussi à échapper aux griffes de Davia.

— On va parler le même langage ! méprisa Minjae. Je vais te couper en rondelles et disperser ton corps un peu partout pour avoir mordu mon patron.

— Arrête de parler et agis ! s'impatienta Minseok qui ressentait la douleur de sa blessure.

— Oui patron ! Les gars, emmenez le chef ! Je m'occupe d'elles.

— Tu me ramènes Aïssa vivante et la tête de sa femme de main, ordonna le patron de Minjae qui partait en direction de la voiture.

Minjae se jeta sur Satsuki pendant que Minseok observait. Il faisait des grands gestes brusques au niveau de son visage. Il réussit à lui infliger un crochet du droit. Le coup était tellement puissant que Satsuki sentit un sifflement intense dans son oreille gauche. Sa mâchoire émit un léger craquement. Elle s'écroula et se releva, titubante.

Minseok, satisfait, attendait le coup de grâce avant de disparaître dans sa voiture mais, tout d'un coup, des tirs retentirent et des voitures affluèrent. Davia hurlait par la fenêtre avec une nouvelle mitraillette.

— Je vais te zigouiller Minseok !

— Démarrez ! s'écria-t-il.

Le véhicule de Minseok continua sa course dans le sens opposé.

Minjae cessa de combattre et releva Satsuki, affaiblie.

— Désolé pour le coup ! Je quitte les lieux avec la moto. Tu me tiendras au courant pour la suite.

Ce dernier prit la poudre d'escampette en prenant la direction de la voiture de son boss.

Davia se pressa pour se tenir aux côtés de Satsuki.

— Ton ami est où ?

— Il ne va pas tarder ! rassura Davia.

Une sirène d'ambulance retentit. Le docteur se tenait sur le siège passager avec deux brancardiers. L'ambulance se gara à quelques mètres du drame. Le docteur âgé de trente-cinq ans se rapprocha rapidement des trois femmes.

— Dongsun ! Merci infiniment pour ton déplacement !

— Tu me remercieras dès qu'elle sera hors de danger ! affirma le docteur qui écoutait le récit de Satsuki.

Il était attentif aux éléments liés à l'accident et aux soins effectués par la femme de main d'Aïssa. Il mesura sa tension et écouta attentivement le rythme de son cœur. Dongsun ordonna à ses deux collègues de la placer sur le brancard.

— Alors Dong ?

— Son pronostic vital est engagé ! On doit vite l'emmener !

— Elle va s'en sortir ? s'inquiéta Satsuki.

— On va espérer !

Dongsun remonta dans l'ambulance avec ses collègues et Aïssa. Ils se dépêchèrent de rejoindre Soon Chun Hyang (SCH), l'hôpital le plus proche.

Satsuki sentit une vague d'émotions monter en elle. Davia lui tendit la main et l'emmena dans sa voiture. Elle la rassura et suivit l'ambulance.

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