Là où l'envie fait naître la destruction part 4

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Souriante Pandore acquiesça :

-N'est-ce-pas ! C'est un cadeau de ma famille divine pour mon mariage. Cette jarre précieuse est toujours offerte à la première fille qui se marie. Mon devoir est de la garder et de la protéger selon la tradition familiale.

-Que renferme-t-elle de si précieux ?

-Je ne sais pas, c'est un secret de famille. Tout ce que je sais, c'est que ce n'est pas un trésor !

Zélus intrigué, cessa de la questionner, il avait l'étrange intuition que cet objet splendide pourrait être, la clef de sa vengeance.

A partir de ce jour- là il devint, l'ami, le confident, le conseiller du couple, Margot s'installa au palais et suivant les ordres du terrible dieu, se fit l'oreille attentive dans laquelle Pandore s'épanchait. Elle avait reçu l'ordre aussi, de faire dériver la conversation sur la fameuse et splendide jarre. Margot depuis longtemps reniait ses croyances et son éducation par amour. Rien de ce qu'il lui demandait ne l'effrayait, son âme abîmée par l'ombre de Zélus.

Personne au Royaume divin, ni chez les humains, ne savait qu'elle avait donnait naissance dans le plus grand secret à une petite fille, à la même date que Jihan mettait au monde Yumana. Cette pauvre enfant, non désirée, fut confiée à une nourrice le jour de sa naissance. Cloîtrée au château avec pour seule compagnie la femme qui lui servait de mère et une servante, elle grandissait sans amour et sans soins. Oubliée de ses parents et de son grand-père, un mortel qui passait ses journées avec d'autres seigneurs à chasser et à festoyer. C'était une petite sauvageonne sans éducation qui courrait les bois du château, ne rentrant que pour avaler un repas frugal. Elle se débarbouillait elle-même et montait rejoindre la chambre isolée de la tour où la nourrice dormait avec elle. Tous ignoraient l'existence de la fillette vêtue de guenilles. Grandissant dans l'indifférence, elle s'était créée un monde à elle, où, seuls les animaux, les fleurs et les arbres étaient dignes d'être aimés. Elle explorait souvent le château familial, ses yeux émerveillés découvraient alors un monde de luxe et d'aisance. S'enhardissant jour après jour, elle connut bientôt tous les recoins de la demeure, prit gout à se faufiler dans la cuisine et à chaparder dans les plats préparés pour son aïeul.

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Contes des temps d'avantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant