Contes des temps d'avant

La où l'envie fait naître la destruction part 3

    Les noirs projets prenaient forme, il ne manquait au dieu que l'arme de sa vengeance. Jaloux de tous, il gardait Margot en esclavage, elle le suivait partout, même sur la Terre du Milieu. La jeune fille adorait cet endroit, mais totalement pervertie par son dieu et seigneur, là où tous aimaient et profitaient de ce royaume béni, elle ne voyait que spoliation et égoïsme. Devenue l'égale humaine de Zélus, jalousie et haine la rendait amère et aigrie.

Gaia s'en inquiétait, elle réunit ses enfants pour en discuter. Tous la rassurèrent, ce n'était pas un dieu jaloux qui pouvait défaire ce que les Dieux premiers avaient fait !

Elle leur demanda quand même de ne pas oublier sa mise en garde, hélas prémonitoire.

A cette période, arriva sur la Terre du Milieu une jeune femme, mi- déesse, mi- humaine. Elle était l'épouse d'un dieu mineur qui l'adorait. Très belle, douce, agréable à vivre et d'humeur joyeuse. Il l'Installa dans un joli palais dominant la Mar, la jeune femme, y vivait gâtée et follement aimée. Elle s'appelait Pandore. Elle devint l'amie de Margot qui profitait des douceurs de la vie au Royaume des dieux. Zélus avait donc maintenant deux superbes palais, où il pouvait vivre sans souci. Pandore lui avait plu sur le champ, sa beauté dépassait de loin toutes les femmes et déesses, toutes sauf Jihan, qui en plus faisait partie des dieux suprêmes.

Certains avaient de la compassion pour lui, les affres de la jalousie le rendaient à moitié fou. C'était sans compter sur son esprit sali et noirci par le mal sombre qui le rongeait. Il avait pour habitude d'écouter et de tout espionner. C'est ainsi qu'un soir, au palais de Pandore où son époux offrait une fête pour divertir sa jeune épousée, il entreprit de lui faire la conversation. La jeune femme livrait facilement ses secrets et ses désirs. Beau parleur et enjôleur il la tenait sous son emprise.

Zelus lui demanda de lui faire visiter le palais. Ravie, Pandore s'empressa. Allant de pièce en pièce, elle prenait plaisir à ouvrir les portes de la belle demeure, dont elle était si fière.

Zélus s'arrêta devant une splendide jarre posée sur un trépied. Ornée de motifs en argent fait d'un filigrane d'une finesse incroyable, qui la décorait du col au pied.

-Que cet objet est beau !