Là où l'envie fait naître la destruction part 6

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-Vraiment ma mie, jamais vous n'avait voulu savoir le mystérieux contenu de ce bel objet ?

-Vous savez bien que mon unique rôle est de veiller sur la jarre, je l'ai juré sur l'autel de nos dieux le jour de notre mariage.

-Vous qui êtes si curieuse ! Comme c'est étrange.

Pandore lui sourit: Margot ma belle amie, il est des obligations pour les quelles ma curiosité n'a pas lieu d'être ! Le symbole de mon attachement aux miens.

Margot renonça, inutile d'éveiller un soupçon chez cette enfant gâtée.

Le soir, seuls dans leurs appartements, elle fit le compte rendu de sa journée à son maître. Il pâlit et serra ses lèvres, Margot eut peur et, avant qu'elle puisse se protéger, il la frappa avec une telle violence qu'elle se retrouva de l'autre côté de la pièce. Restant immobile, attendant d'autres coups, elle le regarda du coin de l'œil, il lui tourna le dos et rapidement claqua la lourde porte. Péniblement elle se releva, le corps endolori, elle se dirigea vers le miroir et poussa un cri d'effroi, son visage là où il l'avait frappé, gonflait et bleuissait à vue d'œil. Une traînée de sang coulait de son cuir chevelu. Elle se réfugia dans la salle d'eau et entreprit de se nettoyer. Le regard fixe, sans un gémissement elle se soigna et s'assit sur la terrasse face à la Mar. Un sombre pressentiment l'habitait, Zélus devenait de plus en plus exigeant et cruel, elle savait bien qu'il ne l'aimait pas et se servait d'elle!  Que tramait-il réellement...

 Margot avait une forte envie de rentrer chez elle, au royaume de son père, il lui pardonnerait, elle en était sûre.

Entre temps Zélus, lui, s'était présenté chez Pandore, la sachant seule. Elle l'accueillit fort bien, contente d'avoir de la compagnie. Ils s'allongèrent sur les méridiennes de la terrasse et partagèrent une carafe de vin doux. Flatteur et enjôleur, il la fit rire. Contente de sa soirée, elle commanda leur repas et bientôt ils partageaient un plantureux dîner, tout en continuant à boire ce vin enivrant. Pandore se laissait de plus en plus aller, Zélus avait rapproché les méridiennes et sa main commença à s'égarer sur le bras de la jeune femme. Elle gloussa à moitié ivre. Alors il laissa son instinct agir, il se jeta sur elle comme un loup affamé et arracha ses vêtements. Quand elle prit peur, il ligota sa bouche avec un morceau de sa robe, ses doigts gourmands et sa bouche avide, couraient sur le corps de la jeune femme, la fouillant sans aucune douceur ; pressé de prendre son plaisir, il la pénétra brutalement et à grands coups de reins assouvit sa faim... Il se releva aussitôt, s'habilla et sortit sans un mot. Sanglotante, Pandore se releva morte de honte. Elle plongea dans la piscine qui ornait sa chambre. Abasourdie et dévastée, elle comprit que le dieu l'avait violait ! Son mari était absent, que faire ? Rien dans son éducation ne l'avait préparé à cela. Désespérée elle se sécha, pleurant sa honte et son déshonneur.


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