Contes des temps d'avant

là où l'envie fait naître la destruction part fin

Zelus lui tendit la main et la releva :

-Viens tout d'abord il faut te laver, manger et dormir.

-Mais où ? Je ne sais même pas où nous sommes.

-Allons fais-moi confiance, ferme les yeux et laisse toi aller. 

L'enfant obéit, il lui sembla qu'elle dormait. Elle reprit ses esprits et, regardant autour d'elle, elle eut peur. Quel était cet endroit sinistre et sombre ? Ses larmes coulèrent en pensant à son aïeul. Elle chercha Zélus des yeux, elle était seule !

Dans l'ombre la Noirceur l'observait, cette enfant serait-elle son arme secrète ? Il fouilla son esprit et son âme, il y vit beaucoup de douceur et d'amour ; cependant au fin fond de son âme, oubliée depuis longtemps, se trouvait la rage qui l'avait forgée, avant que son aïeul ne la prenne sous son aile. Il nota aussi que les gènes de son père seraient un terreau fertile pour y cultiver le mal et la haine. Parfait se dit-il en se frottant les mains.

      A partir de ce jour- là Mélana passa ses journées à recevoir les enseignements les plus sombres et tout ce qui ferait d'elle l'arme parfaite pour les projets à venir des forces du mal.

Un beau jour, elle fut transférée dans l'étrange pays souterrain que nous connaissons déjà. La seule compagnie qu'elle eut fut un grand et noir corbeau. La Mélana qui existait maintenant, avait tout oublié de son enfance et de l'amour ; en elle bouillonnait la haine et l'esprit de revanche envers ceux d qui l'avaient reniée et, une certaine Yumana qui serait l'ennemie à abattre.

Les dieux n'avaient pu protéger la fausse jumelle Mélana.

À cette époque- là, une femme, sortie de nulle part, marchait sur un sentier au milieu des bois et des bosquets morts. La pluie tombait sans cesse, elle avançait sans s'en soucier, rien ne l'atteignait. D'un regard, elle vit l'enfant qu'elle cherchait sortir du bosquet, sans mot dire la fillette se mit à la suivre. Un sinistre sourire étira ses lèvres, parfait il ne restait plus qu'à trouver le groupe et rejoindre le « rassemblement ».

Tout était en place au royaume du Mal !