Contes des temps d'avant

Le Monde Inconnu partie 10

Tournés vers leur peuple, les bras levés le roi et la reine recevaient les acclamations de tous... Erebe savait que la beauté de sa reine les stupéfiait! Malgré son extrême laideur, il resplendissait de bonheur sombre.

Puis ils s'écartèrent de l'autel où leur offrande attendait. Ses grands yeux bleus écarquillés de terreur, elle vit la foule des démons se précipiter sur elle, elle les sentit en elle, déchirant ses entrailles en viols répétés, ils la détachèrent afin de mieux l'utiliser. Sodomie, morsures et autres sévices suivirent...

Quand ils furent rassasiés et las, ils s'éloignèrent. Sur l'autel il ne restait plus qu'une pauvre poupée de chiffon, tout ce qui était beauté avait disparu ! Son corps déchiré, mordu, gisait sans vie, deux esclaves humaines s'en saisir et la jetèrent dans un gouffre sulfureux.

C'était la première fois qu'un être de Lumière mourrait !

La réception battait son plein, assis l'un près de l'autre le couple royal observait la noce qui devenait orgie ! Les désirs interdits en d'autres lieux étaient de mise ici ! Satisfaits de voir les plus puissants s'avilir avec des gueux, la laideur et la monstruosité des actes qui se passaient sous leurs yeux, les enchantaient ! Des vassaux aussi dépravés que le plus insignifiant des démons, les corps mêlés les uns aux autres, sans dessus-dessous, formaient un tableau qui plaisait au couple des Ténèbres. Les Satyres, eux s'étaient retirés, écœurés par le spectacle. Silène se rapprocha de Ninazu. Dans le creux de son oreille il lui murmura quelques mots et disparut.

Gorgé d'alcool, Erebe regardait sa femme de son œil lubrique ; les scènes orgiaques lui donnaient des idées et des envies qu'il ignorait... Tout comme le mot désir! Ce qu'il voulait, s'était assouvir la faim dévorante qui le brûlait quand il la regardait.

-Ma déesse, ne serait-il pas l'heure de nous retirer ?

-Mon Seigneur et époux, je suis à vos ordres.

Alors relevant son corps difforme, un sourire avide sur ses lèvres il l'entraina dans ses appartements ; laissant le peuple à sa débauche. La porte de sa chambre ouverte, il s'inclina et laissa passer la déesse d'ailleurs. Elle entra, observant ce qui l'entourait, le battant claqua derrière elle et deux bras puissants la soulevèrent.

-Enfin, tu es à moi, ma Dame, ma belle, mon épouse. Viens et emmènes moi dans les paradis de ton corps. Donnes moi ce que j'attends depuis trop longtemps. Unissons-nous, fais-moi connaître la jouissance !

-Doucement mon cher époux, nous avons l'éternité à nous, prenons le temps, ou plutôt prends le temps d'apprécier mon corps, de le sentir, de le caresser! Tu auras ce que tu veux de moi, mais sois doux !

-Oui mon amour, que dois-je faire ?

Ninazu sans cesser de le fixer de ses yeux de braise, commença à retirer un à un ses voiles. Lentement elle les laissait choir à ses pieds. Erebe exacerbé par ses envies, finit d'arracher les soieries. Enfin, elle était là devant lui, nue et parfaite. Presque religieusement il tendit un doigt et le promena sur la peau laiteuse, son œil exorbité la détaillait impudiquement. Par les démons ! Sa femme était d'une beauté unique, et ses serres aux longues griffes, il adorait ! Tout comme les ailes luisantes dans son dos. Ninazu à son tour ôta la toge écarlate d'Erebe. Elle l'observa, sa grande carcasse tordue, son torse et ses cuisses velues et, entre ses jambes un énorme membre turgescent, luisant du plaisir à venir...

    La déesse d'un autre monde le toisait, son regard rubis étincelait ! Elle savait qu'elle avait réussi ! Erebe n'en pouvait plus, alors son épouse lui ouvrit les bras, il se jeta sur elle, l'allongea sur sa couche, elle avait déjà écarté ses cuisses fuselées! Le Démon voyait son sexe ouvert pour lui, dans une violente étreinte il la pénétra. Son énorme membre s'engloutit en elle, elle l'accueillit en remuant lascivement ses hanches, Erebe ne put se retenir et il déversa sa semence en elle, dans un râle de plaisir puis, s'effondra. Deux grandes ailes d'encre se renfermèrent sur lui, il disparu