L'Histoire de Sophia (chapitre 21)

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     Pierig fut installé dans la partie consacrée aux hommes, comme si il souffrait réellement de démence. Caius, se doutait bien que son nouvel ami se mourrait d'amour pour la « sublime ». Il avait lui aussi noté la mèche serrée dans sa main...

Sophia bien reposée, était déjà plongée dans son travail, Maya l'interpella :

-Dame Sophia, venez vite, nous avons un nouveau patient et je le connais !

Sophia suivit sa vestale, allongé sur la couche, elle reconnut le gaulois qui l'avait tant troublé ! Du regard elle questionna Caius, il rougit et lui dit :

-Prêtresse Sophia, ce jeune homme est mon ami, c'est un glorieux guerrier et un héritier des Gaules. Il souffre d'un mal bénin, croyez-moi ! Je crois que vous seule pouvez le guérir !

Sophia pâlit quand elle vit les boucles dans la grande main de Pierig. Quand avait-il pu lui dérober ? Mais son devoir été de le soigner, et c'est le cœur battant qu'elle s'installa près de lui.

Quand sa main douce et fraîche se posa sur le front de Pierig, il ouvrit les yeux et lui sourit. Etonnée elle voulut la retirer, mais la poigne ferme de l'homme la retint.

-Aurais-tu triché, homme des Gaules pour te retrouver ici ?

Le sourire enchanté du gaulois fut la meilleure des réponses. Sophia fronça les sourcils et haussa le ton :

-Homme des Gaules tu es peut-être célèbre et connu chez toi, et ailleurs, mais je ne suis pas une de ces femmes qui sombrent dans tes beaux yeux !

-Parce que mes yeux te plaisent, O prêtresse ?

-Je ne plaisante pas ! Sais-tu qu'elles sont mes obligations ici ?

-Mon ami Caius et Fathou me les ont expliquées, « sublime » !

-Il suffit gaulois, nous te soignerons puis tu t'en iras, promets le !

Pierig vit tant de tourments dans le beau regard de Sophia, qu'il accepta :

-Pardonnes-moi guérisseuse, je ne veux pas te blesser, ni t'accaparer, merci de me garder ici.

Sophia lui sourit et s'éloigna...

Contes des temps d'avantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant