Le Temps du Bonheur 4

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    La guerre, son père en parlait peu, sa mère disait que la guerre n'était que la résultante des haines et de l'envie entre les humains. Quand ils discutaient entre eux, ses parents parfois se disputaient. Le chagrin de sa mère était souvent la haine de son père. Ils avaient un lourd secret et dans la voix un chagrin qu'elle ressentait, mais sans savoir ce qu'il c'était passé.

Un courrier arrivait de temps en temps, après de longs mois de voyage et maman pleurait à chaque fois, alors papa la serrait fort dans ses bras et la faisait rire d'une valse improvisée. Pendant quelques jours la mélancolie voilait son regard et les yeux dorés de son père étaient pleins de tristesse. Elle les trouvait si beaux ses parents, lui immense, la peau mate, les cheveux bruns, un regard de lumière. Elle minuscule à côté de lui, un tanagra disait papa, élancée, la peau diaphane, une chevelure de lin clair et des yeux d'un bleu profond. Puis un matin son sourire revenait et la vie reprenait son cours.

Jusqu'au terrible jour où la nouvelle tomba apportée par un cavalier. Yumana* curieuse questionna :

- Que se passe-t-il maman ?

-La haine nous envahit ma chérie.

Sa mère éclata en sanglots :

- La guerre, la mort, ici non ! C'est impossible ! Je croyais que nous étions en sécurité.

Yumana* la vit sauter sur son cheval dans un envol de jupons. Elle s'éloigna au galop perdant son chapeau ce qui fit rire sa fille, ce fut son dernier rire, la fin du bonheur, de l'insouciance et de son enfance. 

Contes des temps d'avantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant