Contes des temps d'avant

Le Monde Inconnu partie 2

  Erebe, seul, connaissait la vérité. Quand le vieillard lui rendait visite, il reprenait sa forme initiale et le regardait sans crainte. La Noirceur et lui étaient alliés , par leurs origines. Comme l'Ichor coulait dans les veines des Dieux de la surface, la haine nourrissait leurs corps...

Des deux démons, seul La Noirceur pouvait prendre une apparence humaine acceptable, il était donc celui que Erebe envoyait sur la Terre des mortels. Depuis longtemps, le Seigneur des ténèbres avait décidé de prendre sa revanche sur ceux qui les avaient abandonnés. Ces Dieux qui se pavanaient au soleil et vivaient dans l'opulence et la paix de leurs royaumes paradisiaques !

Alors que son peuple et lui devaient se contenter de ce royaume sordide, se nourrissant des créatures ignobles qui erraient dans les tunnels du Tartare. La chaleur était infernale, la puanteur insupportable, l'humidité et les moisissures rongeaient les corps de ses sujets. La laideur et la pourriture était le lot de chacun.

La Noirceur allait régulièrement chez les hommes, petit à petit il s'était insinué dans les bonnes grâces d'un puissant seigneur. Ce dernier, sans cœur et avide d'augmenter ses richesses, écoutait attentivement ce que lui contait le démon. Obséquieux et prévenant il anticipait ses besoins et espionnait ceux qui auraient pu faire de l'ombre au puissant Seigneur. Au fil du temps, il fit en sorte que ce dernier comprenne d'où il venait. Et ce qu'il pouvait faire pour le servir au mieux.

C'est ainsi que le premier pacte entre le diable et un mortel fut signé, en lettres de sang, sur un parchemin. Contre la puissance, la domination et la richesse, le Seigneur autorisa La Noirceur et ses fidèles à prendre leur part des butins. Contre l'éternité il promit aussi d'aider les Démons à s'emparer des Royaumes des Dieux. Au plus profond du Tartare, Erebe se réjouissait, tout n'était pas parfait sur le Monde Terre ! Il tenait enfin sa vengeance. Son fidèle ami, chaque jour le retrouvait et lui rapporter tout ce qu'il se passait à la surface.