L'Histoire de Sophia (Partie 15)

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    Sophia regardait l'homme à ses pieds ! Elle ne le connaissait pas, et si elle n'avait pas été aussi surprise, elle aurait ri ! Tant la rencontre était incongrue.

-Bonsoir étranger, que fais-tu là ?

Pierig sauta sur ses pieds, et s'inclina devant la jeune femme.

-Heu, pardon grande prêtresse, je suis confus.

-Ah tu as un avantage sur moi, tu sais qui je suis !

-Ton nom est célèbre bien au-delà des océans « guérisseuse » Et c'est la curiosité qui m'amène ici, mais permet moi de me présenter : je suis Pierig des Gaules.

-Et c'est donc ta curiosité qui t'oblige à ramper dans l'hospice ?

Pierig remarqua le léger sourire qui incurvait les lèvres de la prêtresse. Elle se moquait de lui, et il l'avait bien mérité. Mais le gaulois ne comptait pas la laisser longtemps avoir le dessus !

Il pouvait enfin la dévisager de près ! Et il nota la ressemblance avec son hôtesse, les mêmes yeux de brumes mouvantes, les boucles d'or cendré tressées serrées, l'ovale parfait de son doux visage, l'arc de sa bouche rosée, la grâce et la beauté de sa silhouette longiligne.

-Par les Dieux, ne seriez-vous pas la fille de Nikos ?

Ses beaux yeux s'emplirent de larmes, et elle tourna la tête.

-Sors gaulois, tu n'as pas ta place ici !

-Non, je ne partirai pas ! C'est pour te rencontrer que je suis là !

-Et pourquoi tenais-tu tant à me rencontrer, Pierig des Gaules ?

-Ma curiosité, ta réputation et ta beauté « Sublime » !

-Ne m'appelles pas ainsi, répliqua-t-telle en rougissant ! Je ne suis qu'une humble prêtresse au service des malheureux, et même si tu es un étranger tu ne peux ignorer la loi qui régit notre temple.

-Effectivement, je la sais ! Mais quand tu me connaîtra mieux, tu sauras que rien ne m'arrête, et si en plus il s'agit de la plus belle des femmes, alors là...

Sophia fronça ses sourcils, étrangement dérangée par ces compliments. Elle détailla l'homme en face d'elle. Et tout ce qu'elle voyait lui plaisait ! Sa haute taille, la blondeur de ses cheveux, l'azur clair de ses yeux, sa large stature, la puissance et la confiance en lui qu'il dégageait. Ce gaulois était beau ! Trop beau pour la paix de son cœur et de son corps. Alors dans un sursaut de réalisme, la prêtresse le salua et s'éloigna à grands pas.

Pierig abasourdi, mit un certain temps à réaliser qu'elle l'avait planté là !


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