Chapitre 37.

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Élisa se réveille doucement en se frottant les yeux, à demi-consciente. Elle s'assied, et regarde autour d'elle ; elle est seule dans la chambre. Vanessa le hamster grignote énergiquement une graine en ne lui prêtant pas la moindre attention. La jeune fille sourit, se lève, et remarque une petite collection de porte-clés en forme de bouclier à côté de la cage, avant de se diriger vers la salle de bain. Ses affaires sont toujours pliées au même endroit, sur un petit meuble près du lavabo. Elle se déshabille, entre sous la douche et allume le jet d'eau, qui ne tarde pas à atteindre une température correcte. Puis, d'un geste instinctif, elle pose une main sur son bas ventre en s'appuyant contre le mur derrière elle ; elle l'a fait. Un ami qu'elle ne connaît que depuis quelques mois l'a déflorée, et a vu son corps nu. C'est une étrange sensation, de se savoir plus... femme.

Elle a toujours pensé dur comme fer que celui à qui elle donnerait sa virginité serait l'homme de sa vie, celui qui la demanderait en mariage, celui qui élèverait ses enfants, mais surtout celui avec qui elle sortirait, depuis au moins un an. Alors qu'en fin de compte, elle a offert son corps à un ami, qu'elle oubliera sans doute après le lycée. Mais étrangement, elle ne regrette pas. Ça la rassure quelque part, parce qu'ainsi, elle sera sûre de ne pas donner sa virginité à un connard jouant avec ses sentiments ; finalement, elle préfère avoir couché avec quelqu'un de confiance. C'était la meilleure chose à faire.

Elle secoue la tête pour se remettre les idées en place, avant de se laver rapidement. Puis elle se sèche, attrape le mascara de la belle-mère de son hôte qui gît à côté des brosses à dents, s'en applique un peu sur les cils, le repose, se lave les dents rapidement, et s'habille avec ses propres vêtements, avant de s'asperger avec le déodorant de Nathanaël, qu'elle a trouvé en premier.

La jeune fille sort de la salle de bain et descend dans la cuisine ; son ami est attablé avec un café chaud et un croissant, les yeux rivés sur son téléphone. Mais il lève la tête quand elle entre.

-Bien dormi ?

Elle aime le sourire bienveillant qui se dessine sur les lèvres du jeune homme ; elle hoche la tête en souriant elle aussi, se sentant effectivement plutôt bien reposée.

-Et toi ?

-Ouais. Tu veux un café et un croissant ? Je suis allé en chercher tout à l'heure, ils sont tout frais !

-Je veux bien, merci, répond-elle en s'asseyant en face de lui.

Nathanaël se lève avant de lui préparer gentiment son petit déjeuner. Pendant qu'il s'affaire à attraper une tasse et à rallumer la machine à café, Élisa pose sa tête sur sa main, avant de lui poser une question qui la travaille un peu.

-Du coup, tu m'as pas expliqué. Pourquoi ton hamster s'appelle Vanessa ?

Elle l'entend rire légèrement, de ce rire causé par un doux souvenir.

-J'avais treize ans, et ma tante me l'avait offert pour mon anniversaire. Comme Vanessa assiste toujours à mes anniversaires en famille, elle était à côté de moi quand je l'ai eu. J'étais en pleine réflexion pour lui trouver le nom parfait, quand mon étrange meilleure amie m'a donné un coup sur l'épaule en s'écriant « appelle-le comme moi ! » alors pour rire je lui ai attribué ce nom pour la soirée, j'avais l'intention de le changer dès le lendemain, mais... j'ai continué naturellement à l'appeler Vanessa, et depuis, c'est resté. Le pire, c'est que c'est un mâle.

Il pose devant elle un café brûlant et un croissant à l'odeur plus qu'alléchante.

-Merci. Je pourrais avoir du sucre et un peu de lait, s'il te plaît ? C'est trop amer, sinon.

L'Ouragan d'Étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant