𝗥𝗶𝗲𝗻 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗵𝗮𝘀𝗮𝗿𝗱 [𝗧𝗢𝗠𝗘 2] - TERMINÉE

Chapitre 1 : Retrouvaille à la mer

Dimanche 6 Août 2017

Le bruit lointain d'un réveil la sortit brutalement d'un demi-sommeil. Ce son aigu n'était nullement celui du sien, et elle comprit aussitôt en reprenant conscience de son corps que les draps qui l'entouraient n'était pas non plus les siens... Ses yeux qui s'ouvrirent frénétiquement lui donnèrent raison : le décor qui s'afficha sur sa rétine ne lui rappelait rien de connu... ni l'odeur du corps allongé à ses côtés.

Dans une sursaut de peur elle se souvint partiellement de ce qui avait pu l'amener jusqu'ici, et ce doute dans son esprit la fit frémir.

Paula se débarrassa des bras qui l'entourait et sortit de l'étroite chambre dans laquelle elle se trouvait. Rassuré de porter des vêtements, elle s'engouffra dans la première pièce qu'elle put trouver, la salle de bain entre autre. La tête commençait à lui tourner et l'alcool qu'elle avait dû ingurgiter hier soir refaisait surface sous forme de mot de tête.

La porte claqua derrière elle et elle fit attention qu'aucun grincement ne puisse réveiller le propriétaire de l'appartement qui se trouvait à quelques mètres. Paula releva la manche de son pull et se retrouva face à un miroir.

- Qu'est-ce que j'ai fais ? Souffla-t-elle en inspectant son reflet comme s'il allait lui donner la réponse à ses questions.

La soirée avec les jeunes Aurors... l'hydromel sacrement corsé... l'harcèlement de Tonks au sujet de Teddy... les blagues lourdes d'Adam Goldstein (associé de Tonks)... les sourires d'Amaury Delquellerie... son petit accent français craquant... puis le trou noir. Enfin presque le vide sidéral, Paula se souvenait très bien sans vouloir se remémorer qu'elle lui avait non seulement fait des avances, mais qu'avec son taux élevé de sang dans l'al... heu non d'alcool dans le sang, elle l'avait nonchalamment embrassé...

Paula se prit la tête dans les mains, son cerveau chauffé tant qu'elle aurait pu sentir la fumée s'en dégager par ses oreilles. Elle se laissa tomber sur le bord de la baignoire qui était posé là, les pensées chamboulaient...

Des semaines passaient, sans aucune nouvelle de Teddy, voilà où ça l'avait mené, se dit-elle en se mordant l'intérieur de la bouche. Tonks et Remus avaient beau essayer de parler séparément, Tonks avec elle, Remus avec l'autre débile, aucun des deux concernés ne voulait s'excuser.

Paula avait passé les premiers jours après sa dispute à pleurer et à attendre une lettre, un mot, un hiboux, un patronus, une sonnerie... mais rien. Elle n'avait pas envie de s'excuser pour ce qu'elle lui avait dit, avec maladresse, alors que Teddy avait dit bien pire sur elle...

« Tu m'énerves » ! « Ton caractère d'intrépide, voilà, je ne peux plus le supporter » ! « Ton caractère est insupportable » ! Ces mots résonnaient si mal sortit de la bouche de Teddy... pourquoi ? À chaque fois qu'elle y repensait, cela confortait Paula dans sa décision d'attendre ces excuses et non d'aller se vautrer à ses pieds pour lui expliquer la vérité qu'il n'avait pas voulu la laisser expliquer. Paula ne voulait pas être la faible, et après tout, elle trouvait qu'elle se relevait plutôt bien de la situation que lui imposait Teddy.

Elle même ne croyait pas à ce qu'elle voulu se persuader en cette mâtinée où les substances nocives de l'hydromel coulaient encore dans ses veines.

Tout cela à cause de ce journal... Paula serra les poings et se redressa, le visage contracté de colère qu'elle ne savait où déchaîner. Elle avait relu le journal, et il s'était avéré que la rédactrice de cette page n'était d'autre que Tulipa Green. Green ? Ce nom de famille rappelait à Paula une certaine brune dont les cheveux si lisse et le maquillage trop encré dans sa peau lui donnait envie de vomir. Cela ne pouvait pas être une coïncidence, Line Green devait être la fille de Tulipa Green, cette même femme qui l'avait interrogeait pour la Gazette durant le Congrée et qui avait, à son insu, publier la photo de cette allemand en plein viole sur sa personne. La jalousie de Green avait ruiner sa relation avec Teddy... mais elle n'était pas la seule fautive, Teddy aussi l'était. Paula se demandait encore comment il avait pu si facilement croire qu'elle pouvait le tromper, ou pire, le remplacer ! Et, bien sûr, si cela s'était révélé vrai, pourquoi aurait-elle justement posé avec son nouvelle « amant » devant les appareils de la Gazette que toute l'Angleterre lisait chaque matin devant un petit thé infusé...