•Ninety Six•

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Il avait parlé trop vite.

Le jour suivant, vers quatorze heures, il entendit quelqu'un toquer à la porte de sa chambre.

-Laissez-moi t-tranquille ! Cria Yugyeom, la voix cassée, signifiant qu'il avait pleuré.

La personne derrière la porte ne dit rien et toqua une seconde fois.

-M-Mais laissez-moi ! J-Je ne veux v-voir personne !

-Même si c'est moi ? Demanda une voix que Yugyeom connaissait très bien.

L'individu ouvrit la porte et entra dans la pièce. Ce qu'il vit le surpris quelque peu. Le plus jeune était recroquevillé sous ses couvertures, sur son lit. Normalement le noiraud était toujours en train de faire quelque chose, il était toujours occupé.

-Q-Que-ce que t-tu fais la ? Demanda Yugyeom en voyant son copain devant lui.

-T-Tes parents m'ont appelé, avoua le rougeaud en s'approchant de son petit-ami après avoir fermé la porte de sa chambre.

-I-Ils t'ont dit q-quoi ?

-Rien de spécial, que tu ne voulais juste voir personne et que tu étais triste. Après ce qu'il s'est passé Mardi, je suis tout le temps inquiet pour toi, alors j'ai décidé de passer.

-Je suis désolé...

Le rougeaud s'assit sur le lit du noiraud et celui-ci remonta la couverture plus haut sur son corps. Kunpimook fronça les sourcils, trouvant que quelque chose clochait.

-Yugyeom tu vas bien ?

-O-Oui...

-Non, ça va pas. Dit le Thaïlandais en regardant son amoureux. Tes parents me l'ont dit, et je le vois pas moi même. C'est à cause d'hier ? Tu ne leur a pas encore dit ?

-S-Si.

-Ça s'est mal passé ?

-N-Non, ils ont rien d-dit pour le moment.

-Alors quel est le problème ? Demanda le rougeaud en sentant que son copain allait exploser en sanglots d'une minute à l'autre.

-J-Je suis vraiment g-gros, Kunpimook. H-Hier je... Je...

Yugyeom fondit en larmes - comme l'avait prédit le Thaïlandais - en repensant à ce qu'il s'était passé la veille et son petit-ami le prit dans ses bras. Le noiraud, voyant que la couverture sous laquelle il se cachait tombait, mit ses bras autour de son ventre et Kunpimook remarqua à quel point son cadet n'allait pas bien.

-H-Hier, reprit le Coréen en évitant le regard du garçon aux cheveux coloré. Hier je m-me suis pesé et j'ai v-vu qu-

-Yugyeom, ne dit rien. Le coupa aussitôt Kunpimook.

-P-Pourquoi ? Tu as p-peur d'être dégoûté ?

-Non. Je vois que tu as peur, et je ne veux pas te forcer à le dire alors que tu n'en as pas envie.

-M-Mais c'est important q-que tu le s-saches.

-Important ? Pourquoi ? Je ne sors pas avec toi pour ton poids, Yugyeom. Je me fiche de ton poids, je m'en fiche complètement. Je ne sais pas combien tu pèses, et je ne veux pas le savoir, mais tu pourrais peser encore plus, je t'aimerais quand même.

-C-C'est impossible. Chuchota le noiraud, toujours dans les bras du Thaïlandais, qui lui caressait les cheveux.

-Pourquoi ? Tu es quelqu'un de bien, Yugyeom. Et puis, en plus, tu es magnifique-

-Arrête de me dire ça ! Hurla le plus jeune en se reculant brusquement de l'étreinte de son copain, surprenant ce dernier. Arrête de dire que je suis magnifique, parce que ce n'est pas le cas ! Quelqu'un de magnifique n'est pas gros ! Quelqu'un de magnifique ne pèse pas presque cent kilos !

-Voila ce qui te tracassait, chuchota le rougeaud en voyant Yugyeom couvrir sa bouche de ses mains d'un air dégoûté. Tu sais, Yugyeom, je ne vais pas te quitter à cause de ça. Je te l'ai déjà dit, je t'aime beaucoup.

-M-Mais je suis h-horrible...

-Non, tu n'es pas horrible. Écoute, je t'ai déjà dit plusieurs fois que je t'aimais, et je continuerais à te le dire. Tu es beau, Yugy, extrêmement beau. Pour moi, tu es magnifique, et ça ne changera pas.

Kunpimook se pencha et prit le visage de son amoureux en coupe avant de l'embrasser tendrement. Il était fou du noiraud, et ce qu'il venait de lui annoncer n'allait pas changer la donne.

I'm Just... [GOT7]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant