•Øne Hundred And Twenty•

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Le lendemain, Yugyeom se réveilla en premier, toujours dans les bras de son amoureux. Il sentit ses mains entourer son ventre et, malgré ce qu'il s'était passé le soir dernier, se remit à douter. Il n'aimait pas son corps, il le détestait, alors c'était inconcevable - pour lui - que quelqu'un puisse l'apprécier, voir l'aimer.

Il se demandait si Kunpimook n'avait pas été prit dans le feu de l'action. Qui sait, peut-être qu'il avait tout simplement été excité et n'avait pas vraiment fait attention à ce qui s'était trouvé devant ses yeux.

A cette pensée, le noiraud essaya de retirer les mains du rougeaud mais son geste ne fit que resserrer la prise qu'avait le Thaïlandais sur lui.

Yugyeom soupira, vraiment mal à l'aise. Même si c'était son copain, il ne se sentait pas totalement détendu. Ce n'était pas à cause de Kunpimook, loin de là. Il savait que son aîné était plein de bonnes intentions à son égard, mais c'était surtout à cause de lui-même. Il n'avait pas confiance en lui, et il ne pensait que du mal de son corps.

Le Coréen sentit Kunpimook bouger à côté de lui et sentit sa prise devenir un peu plus ferme. Le rougeaud venait de se réveiller.

-Yugyeom, tu dors encore ? Demanda le jeune homme qui venait de se lever en chuchotant, au cas où son copain serait toujours endormi.

-Non, je suis réveillé. Répondit simplement le noiraud, ne se retournant pas vers son aîné.

-Ça fait longtemps ? Tu aurais pu me réveiller, tu sais ?

-Ne t'inquiète pas, ça ne fait que quelques minutes.

Kunpimook acquiesça puis posa ses lèvres sur l'épaule gauche de Yugyeom. Il fit plusieurs baisers papillons au même endroit avant de lever un peu la tête et de descendre pour atteindre son cou. Le noiraud rit un peu avant de se retourner pour faire face à son copain.

-Bonjour, fit le Thaïlandais en le regardant dans les yeux.

-Bonjour, répondit le plus jeune en riant.

Le rougeaud embrassa chastement les lèvres de son copain avant de le serrer de nouveau dans ses bras.

-Tu sais, je ne compte pas partir. Plaisanta Yugyeom. Je suis quand même chez moi, je compte rester là toute la journée.

-Je sais, mais j'aime bien t'avoir dans mes bras.

Les deux garçons restèrent alors comme ça une bonne dizaine de minutes avant que Kunpimook ne se détache légèrement. Il observa longuement le corps de son vis-à-vis qui, lui, était plus que stressé. Après quelques secondes - plutôt une éternité du point de vue de Yugyeom - le rougeaud prit la parole :

-Tu sais, j'ai vraiment envie de me lever et d'aller frapper tous les connards qui t'ont fait du mal. Ton corps est littéralement parfait, je ne vois pas pourquoi ils auraient leur mot à dire. C'est malheureux que toutes ses marques soient ici à cause d'eux.

-Désolé, s'excusa le noiraud en baissant la tête.

-Ne t'excuse pas, ce n'est pas de ta faute, je n'aime juste pas l'idée que tu te fasses du mal. Comme je te l'ai dit, j'adore ton corps, avec ou sans marques.

-Mais je me suis fait ça tout seul, c'est de ma faute.

-Yugyeom, regarde-moi.

Le Coréen releva les yeux et vit que son copain le fixait déjà.

-Ce n'est pas de ta faute, d'accord ? C'est de la faute de tous ces connards. C'est de la faute de beaucoup de gens, mais ce n'est pas de la tienne, compris ? Tu n'as rien fait de mal, mon cœur, hein ?

Yugyeom hocha la tête pour faire comprendre à l'autre qu'il avait comprit, même si il n'était toujours pas convaincu par les dires de son petit-ami pour autant.

-Tu es magnifique, n'en doute jamais. Continua l'étranger en prenant les mains du noiraud dans les siennes.

-Merci, chuchota le Coréen en baissant une fois de plus la tête. Et je suis désolé, aussi. Tu dois toujours me rassurer, je dois te soûler avec tous mes problèmes.

-Pas du tout ! Démentit aussitôt le Thaïlandais en enlaçant de nouveau son cadet. C'est mon rôle de t'aider, tu sais. J'aime t'aider, je ne me force absolument pas. Et puis, tu mérites tous les compliments du monde.

-C'est faux, je suis juste gr-

-Ne dis plus ce mot ! Le coupa le rougeaud, surprenant son copain qui releva immédiatement la tête vers lui. Je t'interdis de dire ce mot une fois de plus ! Tu l'as entendu à tord et à travers, il a été mal utilisé, je ne veux plus que tu l'emploies, compris ?

Yugyeom hocha la tête de haut en bas avant que Kunpimook ne reprenne :

-Yugy, encore une fois, tu es parfait. Je pourrais te le dire tous les jours, toutes les heures, parce que c'est ce que tu es. Ne laisse personne te dire le contraire, parce que ce sera faux. Tu es magnifique.

A sa grande surprise, Yugyeom se mit à pleurer contre lui. Ce n'était pas ce qu'il voulait, mais il savait que le noiraud était touché par ce qu'il lui avait dit.

-J-Je ne mérite pas tous c-ces compliments, commença le Coréen en calant sa tête contre le torse de son petit-copain. J-Je ne suis pas m-magnifique et parfait comme tu d-dis, je ne suis qu'un g-

Yugyeom s'arrêta au milieu de sa phrase, Kunpimook lui ayant interdit d'utiliser le mot qu'il voulait justement utiliser. Il n'eut d'ailleurs pas le temps de finir car le rougeaud prit immédiatement la parole :

-Ce n'est pas parce que tu es en surpoids que tu es horrible, Yugyeom. Il faut que tu retires de ta tête tous les mots que les autres t'ont dit.

-M-Mais c'est pas f-facile...

-Je sais. Je le sais très bien, mais tu dois faire ça. Je suis sûr que tu peux y arriver, tu es quelqu'un de très fort et de très courageux. Ça ne se fera pas en une journée, mais petit à petit, et je serais là pour t'aider.

-Je n-ne te mérite p-pas.

-C'est moi qui ne te mérite pas, Kim Yugyeom.

I'm Just... [GOT7]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant