I'm Just... [GOT7]

•Ninety Eight•

-Yugyeom, commença l'étranger en regardant son copain. J'ai besoin que tu me fasses confiance.

Le Coréen frissonna un peu au ton que Kunpimook avait employé. Il était maintenant sérieux, ça s'entendait dans sa voix. Puis, la façon dont il le regardait montrait qu'il avait une idée bien précise en tête, et qu'il souhaitait vraiment la réaliser.

-Q-Que ce que tu v-veux faire ?

-Est-ce que tu pourrais retirer tes vêtements, s'il te plaît ?

Yugyeom ne comprenait plus rien. Pourquoi cette demande si soudaine ? Pourquoi lui demander ça alors qu'il venait de lui dire qu'il était gêné qu'il ait entendu ce que sa mère avait dit quelques minutes plus tôt à son sujet ?

-Q-Que-ce que tu c-comptes faire ?

-Je te le dirais après mais, s'il te plaît, retire tes vêtements.

Le noiraud obtempéra après quelques - longues - secondes de réflexion puis remit immédiatement ses bras autour de son torse, terriblement mal à l'aise. Il n'avait pas retiré son boxer, sachant pertinemment que Kunpimook n'avait aucune idée sexuelle pour le moment.

-E-Et ensuite ? Demanda le Coréen gêné d'être exposé à Kunpimook comme ça, surtout après lui avoir révélé la source de son mal être un peu plus tôt dans la journée.

Le Thaïlandais ne répondit pas puis s'approcha du plus jeune. Il mit ses deux mains sur ses épaules puis le fit se tourner vers le miroir. Leurs deux reflets étaient maintenant visibles de face et Yugyeom baissa les yeux, ne voulant pas se voir.

-Yugy, je veux que tu te regardes et que tu me dises ce que tu vois, ce que tu penses. Lui expliqua le rougeaud.

J-Je ne veux pas m-me regarder, chuchota Yugyeom en essayant de reculer.

Kunpimook l'en empêcha puis lui fit un petit baiser sur la nuque. Ses mains étaient toujours sur ses épaules dénudées et il les massa rapidement pour déstresser son copain.

-S'il te plaît, lui demanda le Thaïlandais en lui faisant relever le visage. Je sais que ce n'est pas facile mais c'est pour t'aider, Yugyeom. Tu sais que je ne ferais jamais quelque chose pour te blesser.

-Je l-le sais, lui répondit Yugyeom à voix basse.

-Alors, s'il te plaît, fais-le. Fais-le et dis-moi tout ce qui te passe par la tête.

Le noiraud prit une grande inspiration puis posa son regard sur son reflet qu'il évitait depuis plusieurs secondes déjà. Il se détailla de la tête aux pieds puis quelques larmes dévalèrent ses joues. Kunpimook les lui essuya à l'aide de ses pouces puis lui embrassa la joue.

-Tu veux que je te dises ce que je vois ? Demanda le plus jeune.

Le rougeaud hocha la tête pour acquiescer puis Yugyeom commença à parler.

-Je vois un garçon hideux. Je ne vois que le gros de service dont tout le monde parle au lycée et dont tout le monde se moque. Je ne vois qu'un incapable, idiot, quelqu'un de stupide. Quelqu'un qui n'arrive même pas à faire face à ses harceleurs et à les repousser. Quelqu'un qui ne mérite pas le petit copain qu'il a. Je vois juste un gros qui est dépendant de la nourriture parce qu'il n'a pas confiance en lui et qui n'arrivera jamais à quoi que ce soit dans la vie. Je ne vois qu'un tas de graisse.

Yugyeom fondit en larmes et mit ses mains devant sa bouche pour éviter de faire trop de bruit. Kunpimook le fit pivoter pour que son visage se trouve en face du sien et le regarda dans les yeux.

-Ce que je vois, c'est un garçon formidable, rempli de qualités. Un adolescent qui est adorable, gentil et intelligent. Quelqu'un qui est courageux et qui est un modèle pour les autres. Je vois un garçon magnifique. Ce garçon, il a des cheveux magnifiques, des yeux magnifiques, un nez magnifique, une bouche magnifique. Il a un corps tellement beau et tellement précieux. Il est parfait sous tous les côtés et je l'aime à la folie.

Kunpimook embrassa son petit-ami à la fin de son monologue. Le plus âgé pensait vraiment ce qu'il venait de dire, comme à chaque fois qu'il complimentait le noiraud. Il n'avait même pas besoin de réfléchir, les mots sortaient de sa bouche tout seul.

Yugyeom, lui, se jeta dans les bras du rougeaud juste après que leur baiser se finisse. Il savait pertinemment qu'il ne méritait pas tout ces compliments, tout ce soutien. Pour lui, c'était encore inconcevable qu'une quelconque personne puisse lui faire des compliments - et l'aimer aussi, accessoirement.

-Yugy, je déteste te voir dans cet état, alors ne pleures pas, s'il te plaît. Tu sais que je serais toujours à tes côtés, mon cœur, hein ?

Le Coréen hocha la tête de haut en bas, le front toujours posé sur l'épaule de son copain. Kunpimook passa une de ses mains derrière sa tête pour caresser ses cheveux, pour le réconforter.

-Tu n'as pas besoin de t'inquiéter, je suis là. Je ne compte pas partir, et puis, je n'ai jamais pensé à partir. Je t'aime plus que tout, tu le sais, hein ?

-O-Oui. Moi aussi j-je t'aime beaucoup.

Le rougeaud sourit doucement avant de se décaler un peu de son petit-ami. Il l'embrassa une nouvelle fois sur la bouche - un peu plus longtemps, cette fois ci - puis lui demanda de se rhabiller et l'entraîna dans sa chambre. Les deux garçons s'assirent sur le lit du plus jeune et le Thaïlandais enlaça ses doigts à ceux de Yugyeom.

Kunpimook l'aimait plus que tout.