Love and Justice

Chapitre 62 (Alex)

Quelle femme. Plus je la regardais et plus elle m'éblouissait. Elle était d'une beauté insolente. Ses seins, ses fesses, ses hanches. Tout chez elle suscitait mon désir et je me demandais bien comment faire pour combattre mon envie d'elle qui chaque seconde semblait devenir plus irrépressible encore. Pourtant, je devais tenir. Il en allait de ma promesse de célibat. Être raisonnable. C'était ce sur quoi je devais rester concentré. Ne pas céder aux charmes vénéneux de la divine créature qui se trouvait devant moi et qui n'avait plus qu'une obsession ; me séduire. Tel devait être mon unique objectif.

Je jetai un bref coup d'œil à la porte. Elle n'était pas loin. Je pouvais encore me précipiter vers elle et sortir de cet appartement. Seulement, encore fallait-il pour cela que je parvienne à bouger. Or mes jambes se refusaient à répondre aux ordres que leur donnait mon cerveau. En fait, j'avais comme la terrible impression d'avoir les pieds cloués au sol. Que m'arrivait-il ? Je n'y comprenais rien.

Maelie me dévisagea un instant d'un air amusé et me lança finalement :

_ Il faut vraiment que je fasse tout moi-même.

Après quoi, elle se précipita vers moi sans que je ne puisse rien faire pour l'en empêcher. Je me retrouvai avec cette fille dangereusement sexy dans les bras et toute résistance devint définitivement impossible.

J'avais donc fini par m'incliner devant le charme de Maelie. En réalité, c'était acté et je croyais qu'au fond je n'avais jamais imaginé sérieusement qu'il puisse en être autrement. De toute façon, il fallait ne pas avoir les yeux en face des trous pour ne pas se laisser tenter.

Peut-être aurais-je dû éprouver des regrets mais ce n'était pas le cas. Je venais de passer une nuit tout bonnement incroyable. La meilleure de toute ma vie en fait, à tel point que j'aurais voulu qu'elle ne se termine jamais. Et, lorsque les premiers rayons de soleil vinrent percer l'obscurité dans laquelle était plongé jusqu'alors l'appartement, j'étais toujours en train de rêver d'elle. De son corps contre le mien. De la chaleur de ses étreintes. Du plaisir que me procurait ses caresses. De la douceur de ses baisers.

Je fus finalement réveillé par sa voix, douce et encore quelque peu ensomeillée :

_ Bonjour toi, me dit-elle ainsi tout en venant m'embrasser tendrement.

Je peinai d'abord à ouvrir les yeux tant ils étaient agressés par la lueur du jour et, lorsque j'y parvins enfin, je pus voir son visage tout près de moi. Son merveilleux visage avec sa peau de porcelaine, ses yeux de braise, et ses lèvres délicates. Ce visage dont je savais déjà qu'il serait à jamais ancré dans ma mémoire.

Elle vint ensuite se blottir dans mes bras et, alors, nous laissâmes le silence régner en maître, comme pour mieux savourer cet instant magique où le temps semblait suspendu et où seuls comptaient les sentiments que nous ressentions l'un pour l'autre. Si, hier encore, j'avais des doutes sur notre relation, ils avaient aujourd'hui disparus au profit d'une certitude. J'aimais Maelie de toutes mes forces et je savais que jamais plus je ne pourrai vivre sans elle. Quoi qu'il advienne, nous étions liés pour toujours.