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Je veux juste que tu me reviennes comme autre fois.
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Hawa

Assise prêt du salon, j'avais un aperçu de la discussion qui se passait entre mon frère aîné Idriss et mon père. Je savais que mon papa devait une somme d'argent importante à Monsieur Samir, et qu'il était primordial qu'il le lui remette avant demain au coucher du soleil.

Et rien que cela, m'angoissait au plus au point. Savoir que mon père devait de l'argent à un homme aussi puissant et effroyable que l'est monsieur Samir m'horrifiais énormément. J'imaginais le pire et espérais de tout cœur qu'il trouverais une solution suite à ce problème.

Perdre ma mère avait été là chose la plus difficile qui m'avait été donné d'affronter et maintenant, s'il s'avère que mon père laisserai sa peau pour une histoire d'argent, je ne m'en remettrai jamais.

Je couchais doucement ma tête sur un des coussins du canapé, me remémorant une série d'événements déjà vécu. Je me voyais avec ma mère, de ma petitesse à sa fin sur ce minuscule lit d'hôpital.

À ses dernières paroles à mon encontre, à son corps inerte et à ce drap blanc qui recouvrait son corps maigrit par la maladie.

Une larme, deux larmes puis un flot innombrable de larmes fusait de mes pupilles. Je ne cessais de ressasser le passé jusqu'à ce que des échos de voix parvenaient à effleurer mes oreilles. J'avais reconnu assez vite la voix rauque de mon aîné et celle frêle de mon géniteur.

Alors, je tendais doucement mon oreille afin de mieux écouter leur discussion. Ce n'était pas dans mes habitudes d'écouter aux portes mais cette fois-ci, la discussion m'intriguait et une partie de moi voulait en savoir plus sur cette affaire.

- Non! Je dis non papa, ce n'est qu'une enfant bon sang !!

Idriss parlait doucement mais je pouvais déceler de la colère dans sa voix. Il n'était jamais ainsi. Ou du moins, rarement. Mais  lorsque mon frère se mettait dans cette état, ça devrait être quelque chose de plutôt sérieux.

Alors je quittais le canapé et me plaçais derrière le mur qui nous séparait. J'abaissais légèrement mon buste pour avoir une vision à cet encontre.

- Que veux-tu que je fasse? Je n'ai même pas le quart de la somme que je lui dois. Je préfère qu'elle se marie avec lui plutôt qu'elle devienne sa pute.

Se marier? Sa pute? Mais de qui parlaient-ils? Ces questions tournaient en boucle dans ma tête et pendant un fine Instant, j'avais cru qu'il s'agissait de moi. Mais ce n'était pas possible.

Ça ne pouvait pas l'être. Papa n'accepterai jamais que je puisse devenir la femme d'un homme sans mon consentement et encore moins sa pute. Mon bonheur est sa priorité et maman a toujours voulu que je puisse choisir moi même mon prétendant.

Il ne ferait jamais quelque chose qui va à l'encontre de sa volonté. Jamais.

- ... C'est pas possible papa!? C'est un ARABE, un putain de rebeu!

Idriss agitait ses bras dans tous les sens et regardait mon père avec mépris. Mépris ? Mais pourquoi ? Je n'en savais rien, juste que cette affaire n'était pas claire ou du moins elle prenait une situation viral.

- Idriss mon fils, que veux-tu que je fasse ? J'ai usé de cette argent lors des nombreuses interventions médicales de ta mère et malgré cela, le cancer l'a emportée.

Sa voix devenait de plus en plus légère, mais il essayait tout de même de ne pas craquer. Je voyais mon grand frère passer une main sur son crâne chauve et refouler toute sa frustration dans un souffle.

J'avais juste eu le temps d'écouter sa phrase que son regard avait déjà croisé le mien, alors je m'étais précipitée hors de l'appartement au plus vite.

Je savais que les représailles allaient être énormes mais pour l'instant, je m'en fichais tout ce qui compte pour moi c'était de pouvoir évacuer toute cette pression qui pesait sur moi depuis le décès de ma mère.

- J'essayerai par tous les moyens plausibles d'avoir cette argent demain même s'il faut y laisser ma peau. Mais en aucun cas, je répète bien, EN AUCUN CAS! il fera d'elle la femme d'un arabe. Plutôt crever.

Ses paroles étaient plus comme des lames tranchantes que de simples mots. Son ton avait été dur et menaçant.

Désormais, je me trouvais hors de la cité. À marcher comme une perdue et à rêvasser d'une vie meilleure. Une vie où ma mère y serait et rien de plus. Parce que  pour moi, le bonheur c'est le fait d'être avec les personnes qui nous sont chères.

À présent, mon souhait le plus précieux était qu'elle me revienne comme autre fois. Mais! C'était peine perdue. C'est impossible.

Alors une demie heure plus tard j'avais décidé de reprendre le chemin qui me menait vers chez moi. À cet heure, Idriss devait être déjà parti retrouver sa femme et leurs enfants et tant mieux. Mais cependant, je ne pouvais pas laisser mon père seul, il est bien trop fragile.

Je me précipitais de grimper les multiples escaliers que possédait cette immeuble. Je sillonnais donc, les murs délabrés du bâtiment les cuisses en feu.

J'arrivais avec plus de peine que de mal devant la porte de l'appartement et décidais de l'ouvrir. C'est sans peine que je trouvais mon père assis sur le canapé visualisant les informations. Je lançais un Salam auquel il répondit de bon cœur.

Au moins une chose était sûr, il ne m'envoulait pas et je pouvais donc croire que sa précédente discussion avec Idriss ne m'était pas adressée. Il me restait juste à savoir qui épousera un " putain d'arabe " comme l'avait si bien dit Idriss.

Je décidais donc de prendre la direction opposée au salon, c'est à dire celle de ma chambre quand une voix hyper aigu me coupa dans ma lancée.

- Wah!!! Hawa donc tu n'es même pas encore prête!? c'est pas possible. Moi qui me disait qu'on allait arriver à l'heure pour une fois mais à cause de toi notre retard est assuré.

Les poing placés au niveau des hanches, Houley me fixait longuement.

Elle est ma cousine. Une amie, mais surtout une confidente. Vous remarquerez que c'est une petite pile électrique. C'est quelqu'un de formidable que j'admire tellement.

- Mais de quoi tu parles? Où va-t-on ?

À dire vrai, je savais très bien où elle voulait qu'on aille mais j'espérais juste ne plus y aller. Je n'avais pas franchement la tête à celà.

- Tu déconnes pas vrai? Si c'est une technique pour ne pas y aller tu as tout foiré, tu viendras avec moi un point c'est tout.

- Je ne peux pas laisser papa seul, qui va s'occuper de lui.

- Oncle Oumar est grand, et il saura se garder seul de plus lui aussi il viendra mais un peu plus tard.

- Tu peux aller en toute quiétude ma puce, on se retrouvera là-bas et on pourra rentrer ensemble.

Je ne répondis rien et alla dans ma chambre suivit de près par Houley. J'ouvrais mon placard et cherchais une tenue assez sophistiquée pour cet événement.

- Pas la peine de te fatiguer, j'ai tout ce qu'il te faux. Pose ton gros popotin et laisse toi faire.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant