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Ce mal que tu portes, laisses moi t'aider à le surmonter.
-------Hawa
- Qu'est-ce que tu fais là Hawa. J'avais dit à Idriss ton frère de ne pas te conduire ici. Pourquoi es-tu là !?
Les mois passaient et l'état de santé de papa se détériorait chaque jour, un peu plus. Tandis que je me trouvais en face de lui, les larmes aux yeux, il continuait à parler. Faiblesse, le corps endolori sur ce lit d'hôpital. Mais de quoi souffre t'il ? Je voulais le savoir, j'avais besoin de connaître cette maladie qui ravageait amèrement mon père.
Peut-être, saurais je l'atténuer. Il se redressait doucement, le corps endolori et maigrit par la douleur. Je ne le reconnaissais plus, il n'était pas le même, il n'est pas mon père. Je ne pouvais retenir mes larmes face à cette vue. Alors je pleurais, encore et encore jusqu'à ce que Idriss me prenne dans ses bras.
- Papa ? Qu'as-tu ? Dis moi ce qui te tracasse, ne me laisses pas dans l'ignorance et l'inquiétude. Papa chéri j'ai peur, que tu t'en ailles et que tu me laisses, comme maman. Loin, de moi en pleure. Alors, parles moi. S'il te plaît, parle. J'ai besoin de savoir quel est ce fardeau que tu portes. Dis le moi...
Mes larmes perlaient mon visage avidement. Je le fixais, de là où j'étais, je n'osais même pas m'approcher. De crainte de le brusquer.
- Hawa, rentre. Regardes ton état, ce n'est pas un endroit pour toi, fais moi ce plaisir et rentre. Je vais bien ma Princesse, ce n'est rien de grave.
- Mais pourquoi tu me mens ! Pourquoi tu me caches la vérité. Regardes moi, je suis désormais une femme. Et en plus, mon état est moins grave que le tien. Regardes toi papa, tu es faible. Tu n'es plus toi même, je t'en prie dis moi que toi aussi tu ne vas pas partir... je t'en supplie dis le moi...
Il reprenait son souffle, avant, de s'arrêter quelques instants et de tousser dans un bout de mouchoir blanc. Et comme la dernière fois, il laissait échapper ces quelques marques de sang. C'est à cet instant, qu'une infirmière avait fait son apparition dans la chambre, quelques comprimés dans un plateau et une seringue, elle semblait très jeune.
- Monsieur Oumar, bonjour. Je suis désolée mais les visites sont finis. Vous pouvez revenir demain. Monsieur doit se reposer et prendre ses médicaments.
Je lançais un regard à mon père avant de m'approcher doucement de lui. J'essuyais donc tendrement ses larmes, avant de porter un regard affectif envers sa personne. Un regard qui définissait tout ce qu'il représentait pour moi. Un être fort, mon héros.
- Je serai là demain, reposes toi bien mon papa. Je prierai à Allah de prendre soin de toi. Qu'il te laisse encore assez longtemps près de moi. Pour que tu puisses au moins voir ma progéniture. Alors portes toi bien, je t'aime.
Je l'avais longtemps pris dans mes bras avant qu'il ne dépose un bisous sur mon front, et qu'il ne laisse échapper quelques larmes.
- Je t'aime ma fille, ne l'oublie jamais...
Une promesse, faites de larmes et d'amour...
•°•°•°•
- Madame Bassir, comment allez-vous aujourd'hui ? Et vos petits ? J'espère qu'ils ne vous embêtent pas trop ?
Un sourire aux lèvres, j'observais chaleureusement la dame, qui exerçait en tant que gynécologue. Elle revêtait doucement sa blouse, alors qu'elle désignait la table longue, pour que je puisse, potentiellement m'allonger. Chose que j'avais faite sans une once de réticence.
- Non docteur, ils sont plutôt doux ces temps ci, les douleurs se sont même estompées.
- Alors c'est formidable.
Je répondais positivement à travers ma tête alors qu'elle commençait son osculation. Il fallait donc préciser, que du haut de mes cinq mois de grossesse, le docteur avait affirmé pouvoir détecter le sexe des enfants. Une annonce qui avait ravi le cœur de mon chaleureux époux, sans oublier, celui de son papa.
- Qu'est-ce que nous avons là, deux magnifiques bébés en pleine forme.
Une paires de lunettes sous ses yeux, elle fixait intensément cette machine près de nous, comme pour déchiffrer, les quelques images qui se faisaient sentir. Moi, j'attendais patiemment, alors que Bassir mon époux, se contentait de capturer chaque moment, par son téléphone. Ainsi, je me permettais un temps soi peu, d'oser déployer un sourire, derrière la caméra.
Seulement, la dame avait littéralement changé d'expression faciale. Elle fronçait les sourcils, en signe de total incompréhension. C'est grave ? Faite qu'il n'arrive rien de mal à mes bébés... Bassir rangeait alors son appareil, soucieux du comportement qu'abordait désormais ce docteur. Une chose la tracassait, mais quoi ? Alors, ce fût lui, qui osa mettre un mot à nos interrogations.
- Qui y a-t-il docteur, un problème ?
- Non n'ayez crainte, il semblerait juste qu'un de vos petits soit un cachotier. Mais rassurez-vous ce n'est pas grave. C'est assez fréquent qu'un enfant cache son sexe pendant les premières échographies. Avec le temps, il nous le montrera son sexe.
Je voyais le visage de Bassir se remplir de quiétude, alors que moi, j'étais toujours septique face à ses mots. Mais tout de même, je continuais mon observation sur cet appareil me fixant.
- Est-il possible de savoir le sexe du deuxième ? Où, lui aussi ne se montre pas ?
Avais-je oser dire.
- Attendez, je vérifie juste quelque chose.
Un, deux, trois... mon cœur battait dans ma poitrine alors qu'elle replaçait sur mon ventre, cette chose permettant l'échographie. Les doigts croisés, j'espérais au moins que cette fois-ci, celui-ci ne se cache pas.
- Et là, nous avons...
Des secondes qui parurent interminables, se transformèrent instantanément en minutes. L'attente était longue, et mon cœur tambourinait vivement dans ma poitrine. Tel était le résultat, je voulais juste le savoir en bonne santé...
- Une petite princesse en pleine forme, je suis ravie de vous l'annoncer.
Mon regard déviait lentement celui de la dame, pour rencontrer le visage de Bassir. Un vent glacial venait ainsi prendre possession de la salle alors qu'elle, s'appliquait à rédiger soigneusement toutes les informations dans mon carnet. J'allais mourir, ils allaient en finir avec moi. Pensais je. Pauvre enfant, mon pauvre bébé. Saches que maman t'aime, même si, ils te mépriseront.
Alors, que des larmes dévalaient mon visage, des mains avaient su les retirer. Tendrement, et affectueusement. Des mains que j'associais à celles de mon époux.
- Pourquoi tu pleures ? Tu n'es pas heureuse d'être sa maman ? Ou alors tu n'en veux pas ?
- Si, mais Monsieur Samir...
Il déposait donc sa main sur mon ventre avant de le caresser avec douceur. Et pour la première fois depuis cette période de ma vie, ils venaient de se faire ressentir. Légèrement mais j'avais ressenti ce coup. Alors, tout comme Bassir, je déposais ma main sur mon ventre arrondi, dans l'espoir que cela se reproduise.
- Il ne te fera rien, cet enfant est le nôtre. Une fille, un garçon, peut importe. Pourvu, qu'elle naisse en bonne santé, alors ne pleures plus. Ma petite étoile sera une belle jeune fille. Ma Nejma...
Je souriais donc, légèrement, ravie de ses quelques mots. Mais, il avait beau le dire, mes craintes étaient toujours les mêmes. Monsieur Samir allait me tuer, et mon bébé avec.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...