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Tu seras mienne, de gré comme de force !
------- Pa...pa...
Disais-je en le regardant les larmes bordant mes yeux couleur noisette. Il baissa aussitôt la tête, n'osant pas affronté mon regard. Alors en une fraction de seconde, je venais de comprendre tout ce qui c'était passé.
Il m'avait promise à cet arabe au profit d'une dette qu'il ne pouvait rembourser, j'avais eu raison de croire que la discussion avec idriss m'était destinée. Mais stupide de croire qu'il m'accorderait assez de considération pour qu'il s'agisse d'une quelconque personne.
Alors, il m'avait égoïstement donné sans se soucier de ce que je pourrais ressentir face à cette situation.
Il ne se souciait pas non plus de ce que les gens allaient penser de moi en me voyant avec cet arabe. Il s'en foutait complètement de comment la famille allait me pointer du doigt pour ce mariage. Il venait de livrer mon destin à cet inconnu...
- Comment as tu pu me faire cela papa? Que t'ai-je fait de si mal, pour mériter une telle sanction?
Les larmes que j'avais essayé de retenir plus tôt envahissaient désormais mon visage, me brouillant peu à peu la vue.
- J..je suis... dé... désolé, je n'avais pas le choix... J'ai essayé mais je n'y suis pas parvenu.
Je fixais le regard désolé de mon père sans pour autant cesser de pleurer. Sa voix cassée m'avait fait comme un bobo en plein cœur alors, j'avais préféré détourner mon regard sans pourvoir oser rouspéter.
Je n'avais pas forcément quelque chose à rétorquer face à ses paroles, maman ne m'avait pas appris à contredire des personnes beaucoup plus âgées que moi. Alors je restais droite comme un piquet, les larmes coulant sans s'arrêter pour montrer mon ressenti face à ce mariage.
Sans savoir comment, mon regard était tombé sur celui de bassir. Et pendant un instant, j'avais cru lire de la peine dans ses si beaux yeux noirs, mais cette peine s'était changé en dégoût à la minute où son regard avait frôlé le mien.
Un raclement de gorge de la part de Monsieur Samir venait briser le silence de glace qui régnait depuis un moment. Ouvrant la bouche sans doute pour approfondir ses propos malsains qu'il avait vomit plus tôt.
- Maintenant que tout le monde est au courant, et que tout le monde est d'accord pour cette union, il est préférable pour nous que nous fixions une date bien précise pour le mariage. Et soyez rassuré, je fournirai tout ce qui est nécessairement pour ma future belle fille adorée, si ce n'est plus.
- Laisse nous deux voir trois mois. D'ici là, j'informerai ma famille à propos du mariage, et j'espère convaincre le maximum de personnes.
Monsieur Samir hochait lentement sa tête en prenant une gorgée du thé que je l'avais servi au début de leur visite. Moi, je n'étais plus dans leur discussion. Trop occupée à penser à ma mère et à essuyer les dernières larmes qui naissaient de mes prunelles.
Une heure était passé et les rires fusaient de part et d'autre de la pièce. Apparemment, tout le monde dans la salle était enthousiasme à l'idée de ce mariage. Tout le monde même l'autre idiot de la dernière fois.
Je prenais une grande inspiration et laissais tomber ma tête entre mes mains. J'avais l'impression d'avoir été marchandée par mon père, mon premier amour, mon homme. Celui que j'avais toujours égalé à mon Dieu sur cette terre.
Je ne comprenais pourquoi le destin c'était toujours acharné sur moi de la sorte. Plus jeune, j'avais été la risée de plusieurs personnes.
Mon seul péché avait été de naître avec cette couleur de peau. De ne pas avoir des cheveux aussi soigneux qu'eux, ou encore, de ne pas m'exprimer avec le même tempérament qu'eux.
Et là encore, j'étais forcée à passer le restant de ma vie avec un des leurs. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvais je pas avoir un minimum de bonheur dans ma vie ? Qu'avais je fait de si mal pour mériter tout cela ?
Je sortis de mes pensées par la voix de Monsieur Samir qui résonnait plus fort que tout à l'heure. Je relevais la tête et regardais la cause de ce bruit.
- Mais non Oumar, que vont dire les gens quand il vont savoir que ma belle fille n'a pas été doté ? Je n'aimerais pas que mon nom soit sali à cause d'une simple dot.
- Je vous l'ai déjà dit Monsieur Samir, Ma fille n'est pas une chose, elle n'est pas à vendre. Alors nous accepterons le minimum que vous puissiez nous apporter. Pas de grande chose juste la simplicité fera l'affaire.
- Je tiens à ce que cette dot soit exceptionnelle. C'est moi Samir le chef et j'aime faire les choses aussi grand qu'est le monde.
Je le regardais faire son discours sans jamais oser l'interrompre, mais à la fin de ses paroles, je décidais d'ouvrir ma bouche. Décidée à enfin m'exprimer sans contraintes.
- Vu que vous avez tant d'argent à perdre, pourquoi ne pas faire profil bas sur la somme d'argent que vous dois mon père et me laisser tranquille ? Parceque moi, je n'accepterai jamais d'être là femme d'un rebeu. Je préférerais encore mourir!
Tous les regards se fixaient sur moi, et en particulier celui de bassir, je le sentais bouillir de rage jusqu'à ce qu'il daigne enfin à ouvrir sa bouche. Ce n'était pas trop tôt !
- Tu seras mienne de gré comme de force, alors il est préférable pour toi que tu cesses ces enfantillages. Je te rappelle que tu n'es pas la seule à avoir été forcé à accepter ce foutu mariage. Donc il vaut mieux pour toi de la fermer.
Je le toisais du regard et me levais, me dirigeant de pied ferme vers ma chambre. Si mon avis à l'endroit de ce mariage leurs était égal, alors ma présence ne comptait pas plus que cela.
Seulement, avant même que je ne franchisse la porte se trouvant au couloir, la voix de Monsieur Samir m'obligea à m'arrêter.
- Tu poses ton cul sur ce canapé où je t'en colle une! Si ton père ne t'apprend pas les bonnes manières je serais ravi de bien te dresser. Sale petite effrontée.
Son ton dur et son regard menaçant avait suffit pour que je retourne sur mes pas. Je lançais un regard dépité à mon père et je savais dès à présent que même lui ne pourrait pas dire son mot dans cette affaire.
Alors je gardais foie, que le bon Dieu m'aide à traverser cette énième épreuves qui s'offrait à moi. Et qu'il m'aide à garder la tête haute durant tout ce combat.
J'espérais aussi qu'un miracle se produise, même un tout petit me suffirait.
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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...