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Et Je sais que même dans Le pénombre, ton sourire est source de lumière.
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Les jours passaient, et rien n'avait changé. Sauf, Bassir. Doux, aimant et attentionné. Des fois, je peinais à réaliser qu'il était vraiment cet homme. Car, en un laps de temps, Bassir avait acquis une autre personnalité. Celle d'un époux exemplaire. Je voyais en lui, tous les conseils que ma très chère mère avait pris le soin de m'inculquer. Mais, comme toujours, le doute prenait encore et encore possession de moi.

Était ce la vérité ? Disait il vrai ? Je n'en savais pas grande chose mais, je devais lui accorder une chance ou du moins, le bénéfice du doute. Peut-être regrettait il vraiment toutes ses atrocités. M'avait dit Houley. Elle espérait donc, que je me laisse aller. Au risque d'en sortir détruite. Mais principalement, avec l'espoir que cela soit, le départ d'une incroyable histoire entre lui et moi.

Ce soir là, je divaguais aux bras de ce dernier. Le regard protecteur vers Jal, je le fixais encore et encore. Sans jamais m'en lasser. Se tenant sur ses deux jambes, il prenait plaisir à poursuivre Margo. Le petit chat, que nous avions récemment  adopté. Aujourd'hui, cela faisait une année entière que mon fils avait fait ça descente dans ce bas monde. Une année de pleures, de rire et d'amour. Mais surtout, une année que mon père s'en était allé.

Sans même un au revoir de ma part. Mais néanmoins, j'espérais que là où il se trouvait, il était fier de moi. J'espérais, qu'il voyait toutes les choses que j'accomplissais. Désormais, les blessures avaient pansées mais, les cicatrices étaient présentes. Malgré le temps et les coups de vent, je restais heureuse d'avoir pu passer les plus belles années de la vie à leur côté. Heureuse, mais aussi fière, d'être leur enfant.

Et ce, même si le manque était pesant.

- Mama... Ma mama...

Je regardais mon fils les yeux écarquillés et la bouche formant un O alors qu'il ne cessait de se répéter. Encore et encore jusqu'à ce que viennent les larmes. Je remplissais alors mes bras de sa petite présence. Sous le regard attendrissant de Bassir. Auparavant, Jal n'avait jamais émis un seul mot correct de sa bouche. Et pourtant, il est un enfant très extraverti. Et bavard.

Alors, se dire que j'étais la première personne à laquelle il avant pensé, était une chose merveilleuse pour moi. Je me rendais compte, de la place que j'avais dans son petit cœur d'enfant. C'était peut-être exagéré pour vous mais, pour moi, cela était tout à fait normal. C'était même, quelque chose d'exceptionnelle.

- Allez on chante tous en chœur pour notre Jal Anyr un bel et grand joyeux anniversaire digne de ce nom. Un, deux, trois et chant !

Ainsi, les lumières s'arrêtèrent en même temps que la voix de Houley. Elle arrivait tout doucement, sous les cris, et les applaudissements des quelques personnes réunies pour l'événement. Frémissant de joie, je voyais Jal taper vivement dans ses mains en souriant. Désormais, nous étions tous debout, les quelques enfants présents assis au bord de la tablette sur laquelle Houley venait déposer le gâteau.

- Allez Jal viens souffler la belle bougie.

Houley le soulevait doucement, pour venir le placer devant le gâteau j'observais la scène chaleureusement, alors que Jal essayait tant bien que mal d'arrêter la bougie. Plus tard, je portais mon regard sur Bassir. Avant, de finir par déposer ma tête sur son épaule. Épuisée par la journée et ses divers attractions. Alors, je sentais le regard de Bassir sur moi, tandis que sa main, venaient entourer ma taille.

- Ça ne va pas ?

Me demandait il après que ses yeux étaient rentrés en contact avec les miens. Je le fixais alors, sans pouvoir m'arrêter avec la sensation de me perdre dans son regard. A mieux regarder, Bassir était un bel homme. Loin de toute cette méchanceté qu'il laissait paraître, il était aussi doux qu'un agneau. Son regard insistant, m'obligeait donc, à répondre à cette interrogation.

- Si. Mais, je suis un peu fatiguée...

- Tu veux te reposer ?

La douceur de sa voix venait chatouiller mon oreille. Tandis que j'hochais la tête, dans le but d'acquiescer ses paroles, je n'avais eut de mal à surprendre le regard de Houley sur nous. Un sourire aux bouts des lèvres, je présume qu'elle n'avait perdu aucunes miettes de cette scène. Alors, je quittais son emprise pour me diriger vers notre dortoir.

- Je vais t'accompagner.

Disait-il alors que sa poigne venait rencontrer ma taille. Je marchais ainsi doucement, envahit par son parfum nous nous dirigeâmes vers la chambre que l'on partageait désormais à trois. Je poussais la porte, alors qu'il s'attardait à la refermer doucement quand nous nous trouvions désormais à l'intérieur.

- Allonges toi.

Je me déchaussais et venait me placer sur le lit. La seconde d'après, c'était au tour de Bassir de me rejoindre. Après plusieurs minutes passées dans ses bras, je le voyais se redresser et remettre ses sandales.

- Je viendrais te voir plus tard. Repose toi.

Il déposait tendrement ses lèvres sur mon front avant de prendre la porte. De là, je fermais les yeux et décidais de plonger dans les bras de Morphée. Seulement, il n'avait suffit qu'un quart d'heure, avant que mon sommeil ne soit perturbé.

Le bruit frénétique d'une sonnerie venait alors ternir  mon sommeil. Mais alors que je feignais l'indifférente face à cela, elle recommençait de plus belle. Je me levais alors, attrapant le téléphone de Bassir qui se trouvait sur le chevet de notre lit avant de voir apparaître un numéro masqué. Ça devait être pour le boulot pensais je. Alors, je décidais de descendre pour le lui remettre. Sauf, que ce dernier était introuvable.

J'avais fouillé pièce par pièce. Mais rien. Il ne se trouvait nul part. J'avais donc, décidé de retourner me reposer mais c'est à ce moment là, qu'il faisait son apparition. Les portes s'ouvrèrent, le laissant apparaître un fabuleux sourire aux lèvres. A ses côtés, une charmante demoiselle qu'il tenait, fermement à la taille tandis que celle ci, le fixait intensément avant de déposer ses lèvres aux coins des siennes.

Je fixais la scène sans rien pouvoir faire. Après tout, il ne me devait rien, il avait le droit de faire ce qu'il voulait. J'attendais juste qu'il prête attention à moi, sous cette ambiance. Et lorsque c'était fait, son sourire disparu aussitôt et il s'était précipité vers moi. Sans doute pour s'expliquer. Mais de quoi ? Il n'avait rien fait de mal pas vrai ?

- Hawa... hum... c'est juste une...

- Ton téléphone ne cesse de sonner dans la chambre. Prends le.

Je déposais son téléphone dans ses mains avant de me retourner et de regagner mon lit. Un sentiment venait alors faire obstruction dans mon esprit. Sentiment de... jalousie ? Pourquoi ? Pourquoi mon petit cœur me faisait mal ? Je fermais les yeux dans l'espoir de m'en dormir mais, c'était peine perdu. J'avais cette scène donc le crâne. Et j'avais très mal...

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant