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Ne laisse pas, la perte d'une personne te faire réaliser sa valeur. Car, elle est sans doute ton bonheur...
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Les jours se perpétuaient, et rien n'avait changé. Elle était toujours là, étendue sur ce grand lit, les yeux clos, le visage pâle. Que devenais tu Hawa? Ma belle et tendre Hawa. Ma promise. Qu'allait il t'arriver ? Je me tenais donc là, caressant doucement le dos de sa main, en ayant toutes fois, une vue perçante sur son visage. Son visage, que je me permettais encore et encore de contempler.

« - Arrête... S'il te plaît... Je ne sortirai plus... Mais s'il te plaît... Arrête. Je ne te désobéirais plus. »

Je fermais ainsi mes yeux un instant alors que ces supplications, parsemaient doucement mon esprit. Sa voix tremblotante, son visage apeuré et ses lèvres dégoûtantes de sang. Tout cela, venait donc faire encombre dans ma tête, se hisser, brutalement comme pour me rappeler combien de fois, je l'avais tant fait souffrir. Tant de souffrances, qui méritaient un repos. Un repos sans doute éternel, osais je penser.

Non. Je joignais donc mes mains dans la sienne. Refoulant, cette idée obscure qui avait traversé mon esprit, le temps d'une seconde. Car même si auparavant j'avais longtemps souhaité sa mort désormais, je n'avais plus qu'une seule hâte. Qu'elle puisse enfin se réveiller de ce long sommeil. Qu'elle, se réveille et m'accorde son pardon. Mais aussi, qu'elle puisse, voir son Jal. Je relevais ainsi la tête tandis que la porte s'ouvrait brusquement.

Et quelle fut donc mon étonnement, quand mon regard tombait sur celui de mon père. Il était là, sa petite canne en main, il venait donc prendre place sur le siège libre en face de moi. Légèrement essoufflé, il dessinait néanmoins un léger sourire sur ses lèvres.

- Tu as besoin d'aide ? Que fais-tu ici ?

Dis-je alors que sa soudaine présence, venait marquer une incompréhension dans mon esprit. En effet, depuis que Hawa se trouvait dans cette chambre, il n'avait daigné une seule fois, à apporter son soutien. Pour lui, seul Jal compte à ses yeux.

- Je n'ai donc pas le droit de rendre visite à ma belle fille ?

- Hum... bien.

Je replaçais mon regard vers Hawa. Alors que le regard inlassable de mon père se trouvait sur moi. Je laissais alors glisser mon index sur les contours de son visage, inquiet de son état, je n'avais besoin que d'une chose. Savoir, si elle allait bien. Mais aussi, si elle m'entendait chaque fois quand je lui comptais mes excuses. Réveilles toi princesse, je suis désolé. Pour tout.

- Tu sais Bassir, tu ne devrais pas tant te morfondre sur ce qui lui arrive. Ce n'est tout de même pas de ta faute.

Je relevais ma tête vers mon père, alors qu'il parlait tout doucement. Je continuais donc à le fixer, jusqu'à ce qu'il s'arrête un instant puis ses paroles reprenaient. Des mots, qui laissaient entrevoir ce qu'il s'appliquait à dire prochainement.

- Son père est mort, et elle n'a tout simplement pas supporté ce gros choc. En aucun moment ce n'est de ta faute, alors ressaisis-toi mon enfant. Notre fils est désormais là, nous devons fêter ça.

- Papa. Tu plaisantes j'espère ?

Je restais ahuri face à ses mots, il n'avait donc Dieu que pour cet enfant. Il ne pouvait donc pas faire preuve d'empathie, juste cette fois.

- Vois-tu une once de plaisanterie sur mon visage ? J'ai vraiment l'air de rire ?

- Tu penses vraiment qu'il est temps de fêter alors que la mère de ton héritier est allongée sur ce lit ? Qu'elle lutte sans cesse pour sa survie tandis que toi tu n'apportes pas la moindre émotion à cela ?

Je fronçais les sourcils l'air sévère. Un regard amère vers lui, je me surprenais à penser qu'il exprimait là, une grotesque blague. Mais, dès que ses prunelles avaient une fois de plus fixer les miennes, j'avais dès à présent, su que Monsieur Samir ne plaisantait pas.

- Elle est peut-être la mère de cet enfant mais n'oublie pas qu'elle a été faite ton épouse juste pour ça. Sinon, crois-tu vraiment que j'ai quelque chose à foutre si tout de suite elle va retrouver ses parents ? Alors, arrêtes de jouer à l'époux bienveillant et affligé, et préparant cette fête à mon Jal.

Offusqué par ses propos défectueux, je me redressais un peu plus, lui faisant face. Je déposais délicatement la main de Hawa, avant de moi aussi déposer quelques mots à ses propos de tantôt.

- Tu n'es qu'un monstre. Un être sans cœur papa. Elle a misé sa vie pour donner naissance à ton petit fils et toi tu ne te soucie même pas de son état de santé. Mais quelle genre de personne es-tu donc ? Ne vois-tu donc pas qu'elle essaye de se battre? Et toi, tu favorises une simple fête à la vie d'un être humain. Jal ne mérite pas un grand-père aussi méchant. Tu me déçois.

Disais-je amèrement.

- Tu oublies quand tu levais ta main sur elle ? Quand tu la battais encore et encore. As-tu oublié ? A ce moment là qui l'a défendu alors que son cher époux la violait ? Hum ? C'est bien moi, ce monstre.

Je serrais la mâchoire alors que ses mots avaient créé quelque chose en moi. Et même si je refusais de l'admettre, je savais qu'il avait pertinemment raison. Je l'avais battu, violé et là encore, elle se trouvait sur ce lit par ma faute. Je continuais de le fixer méchamment tandis qu'il continuais ses mots. Ses mots, qui avaient créé une rage en moi.

- Maintenant qui de nous deux est véritablement un monstre ? Hein mon cher fils, il semblerait que tu as si vite oublié ton passé hum...

Alors que j'ouvrais ma bouche pour essayer d'apporter quelques mots à ses paroles, le docteur venait de pénétrer dans la chambre, suivit de deux infirmières, elle venait se placer devant moi.

- Messieurs ? L'heure de visite touche à sa fin, vous devriez libérer la chambre. Nous devons lui administrer ses injections.

Je hochais ainsi la tête en faveur de ses dires.

- D'accord. Bonne journée à vous docteur.

Je déposais donc un fructueux baiser sur le front de mon épouse. Le regard vers celui de mon père, je délaissais en ce même regard, toute la haine que j'éprouvais pour lui à ce moment. D'un coup sec, j'attrapais ma veste avant de prendre le chemin de la porte. Il fallait que je décompresse...

***

Hello les guys, tout d'abord je m'excuse de ce grand retard. J'ai repris les cours et c'est vraiment difficile de trouver un temps pour écrire entre devoirs et révisions. Donc, je pense publier chaque samedi jusqu'à ce que Promise prenne fin. Mais une fois encore je ne promets rien, j'espère juste pouvoir tenir cette parole.

Alors, à toutes mes lectrices affranchies et même celles ou ceux là qui restent dans l'ombre, je vous souhaite dans un premier temps, un joyeux Noël en espérant que vous êtes restés bien au chaud avec vos familles. Et aussi, mes vœux les plus heureux à vos égards. Que cette année soit une année de réussite et de prospérité.

Puis, une pensée pieuse à tous nos proches là qui n'ont pas eu la grâce de voir cette nouvelle année. Que le seigneur vous garde au près de lui 🥀 bref, BONNE ANNÉE 2021 À VOUS 🌹

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                                     🌹Lady_Sy🌹

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant