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Un enfant fera de toi une épouse accomplie.
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- Non papa, pas toi. Tu ne peux pas me demander de faire cela, je ne peux pas faire une telle chose. C'est hors de question, je refuse.

Ma voix se cassait un peu plus à chaque fois que mon père ouvrait la bouche pour émettre ses pensées. Il ne pouvait pas me demander de faire une telle chose, il m'avait déjà obligée à épouser cet homme et aujourd'hui encore je devais me plier face à ses désirs.

Non, j'en avais assez. J'en avais marre d'être celle qui obéissait toujours sans renchérir. Celle qui souriait alors qu'au plus profond d'elle, son coeur était meurtri de désespoir. Je n'en pouvais plus. Il fallait que moi aussi je puisse mettre un mot sur ma vie.

J'avais besoin de me faire entendre, de pouvoir être maîtresse de mes actes. Ils voulaient que je devienne la mère porteuse de leur famille mais à quel prix ? Continuer de recevoir des coups et cacher les cicatrices sous des écharpes ? Non. Papa ne pouvait pas me demander une telle chose.

Je fixais mon père les larmes aux yeux, tandis qu'il n'osait pas affronter mon regard. Je savais que cette idée n'était pas sienne, qu'elle était une pure invention de Monsieur Samir. Mais, je me demandais toujours pourquoi ne faisait il rien pour empêcher ce désastre, pourquoi fallait il toujours qu'il se laisse dominer par ce vieillard.

Je joignais mes mains sur mon visage pour cacher mes yeux rougis par les larmes. Pleurer était donc la seule chose qu'ils m'autorisaient à faire. Alors, depuis le début de mon calvaire, mes larmes avaient été mon seul réconfort. J'essuyais donc les larmes que mes yeux ne pouvait contenir, avant de relever la tête face aux paroles de mon père.

- Hawa, écoute moi. Je sais que ce n'est pas une chose facile à faire mais, s'il te plaît il faut que tu le fasses, pour moi. Regarde moi, je ne suis plus tout aussi fort qu'autrefois. Je me vide de mon énergie un peu plus. Je prends de l'âge et j'ai besoin de porter mes petits enfants dans mes bras juste une fois avant de m'en aller. Fais moi ce plaisir ma fille, juste un seul, je ne t'en demande pas plus. Un seul et ça sera parfait.

Ses yeux plissés me suppliaient alors faiblement, il avait récité son monologue comme une quelconque poésie apprise. Il semblait lui aussi lassé de cette situation auquel nous faisions face. Mais pourtant, il agissait comme si sa vie avait été prise en otage.

Ainsi, sans avoir changé de décision, je prenais encore une fois de plus la parole devant son regard submergé de tristesse. Son regard qu'il n'avait cesser de cacher face au mien, sans doute était-il habité par un quelconque sentiment de honte. Pensais je.

- Papa, tu sais très bien que je t'aime. Je pourrais tout faire par amour pour toi, mais là. Cette chose que tu me demandes d'accomplir est au-dessus de mes moyens. Je ne peux pas, je suis désolée, mais je ne peux pas. Je ne saurais pas être en mesure de le faire, je ne me sens pas prête.

Il tapait son pied vivement sur le sol de l'habitat, ne cessant de ruminer à chacun de mes mots avant de répondre de nouveau.

- Je sais bien que tu es encore une jeune fille et qu'à ton âge un enfant n'est pas forcément une priorité. Mais, vois-tu, tu es une femme mariée et en tant que telle tu te dois d'apporter à ce foyer un enfant. Cet enfant qui fera de toi une femme accomplie mais aussi une épouse digne de ce nom. 

Il parlait avec tant de conviction que je n'osais rétorquer quoi que ce soit. Moi, être mère ? Porter un enfant ? Bien-sûr que j'aimerais un jour avoir le poids d'un enfant entre mes entrailles, mais pour moi, le moment était mal choisi. De plus, je ne pourrai jamais porter un enfant de Bassir en moi, ça jamais!

Je ne me voyais pas mettre en péril la vie de cet être innocent pour le bonheur d'une personne effroyable comme Monsieur Samir. Un enfant n'était pas une chose prise à la légère ou un objet de décoration. C'est un être pur, à qui on se doit d'accorder amour, paix et attention.

Et, il semblerait que Bassir soit un homme démuni de tous sentiments humains. Un enfant ne mériterait guère d'avoir un père aussi agressif que lui. De ce fait, un enfant ne pourrait naître dans de telles circonstances. Alors même que j'étais perdue dans mes pensées, la voix de mon père s'exclama à nouveau avant que ce dernier ne se lève.

- Tu sais ma chérie je comprends bien ce que tu me dis là, et je sais pourquoi tu es tant préoccuper. Mais vois le bon côté des choses et dis toi que tu pourrais tous nous rendre fière de toi. Je parle bien-sûr de ta mère, mais moi également, et même pourquoi pas Anta. Cet enfant viendra au bon moment, réchauffer nos cœurs meurtris par la perte de ta maman. Mais aussi, il renforcera tes liens de couple avec Bassir. Si possible même, il les améliora. Afin que vous ayez de meilleurs rapports. Alors, réfléchis-y et prends la bonne décision. Je compte sur toi ma puce, je sais que tu peux y arriver. Et je sais que tu le feras, pour moi, pour eux, mais surtout pour elle...

Il terminait ses paroles par un tendre baiser sur ma joue avant de s'en aller loin de moi. Rendre fière maman, ça avait toujours été mon objectif. Mais désormais qu'elle était partie était ce toujours valable ? Est-ce que ce petit être viendrait vraiment réanimer nos cœurs? Trop de questions sans l'ombre d'une réponse.

Alors, l'instant d'après moi aussi je décidais de m'éclipser loin de cette salle remplit de voyeurs. Il fallait que je m'en aille dans un endroit neutre afin de mieux méditer sur mon sort. Il fallait surtout que je réfléchisse à celà, est ce vraiment nécessaire ?

Il t'aimera comme personne n'osera le faire. Tu feras de lui ta priorité il fera de toi son univers. Un sourire sur tes lèvres naîtra à ses premiers mots et son petit cœur battra de joie pour toi. Il sera ton tout, ton essentiel, il sera ton enfant. Alors, en vaut-il vraiment la peine?

Cette partie est spécialement dédiée à ma très chère desireedesie j'espère qu'elle te plaira chérie

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                                 Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant