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Plus rien n'est comme avant. Elle m'a déjà soigné
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- Princesse ? Réveilles toi...

Étrange. Pas vrai ?

Ne me demandez pas je ne savais pourquoi ça avait jamais. Mais, le temps avait fait que la confiance venait peu à peu s'immiscer. Sans doute était-ce le résultat de cette fameuse nuit où il m'avait parlé à cœur ouvert où, était ce simplement, le fruit de toutes ses journées passées ensemble. Car oui, cela faisait désormais 6 mois que le calme perdurait dans cette maison. Que, Bassir avait su capter mon attention.

Mais aussi, 6 longs mois que je recherchais un semblant de figure paternelle. Que, mes pensées tournaient sur mon père et sa mort. Je laissais alors mon souffle retentir tout doucement. Le visage enfuit dans son cou, je respirais ainsi son doux parfum du matin. Étonné ? Je le sais. Mais, je ne savais pourquoi sa présence apaisait mes craintes. Et comme un calmant, elle venait effacer toutes les pensées qui frémissaient dans mon esprit.

- Tu sais qu'aujourd'hui c'est la cérémonie de Anta. Nous devons nous dépêcher. Elle doit t'attendre.

Que dire ? La vie Reprenait peu à peu son cours normal. Et j'avais fini par me résigner à accepter Bassir. Non comme amoureux mais plutôt comme époux selon les règles et les fondements de l'islam. On s'était promis que pour le bien de Jal, nous allions être de bons parents. Que la confiance et le respect étaient des étapes importantes à ce cheminement.

Mais aussi, nous nous sommes promis d'honorer la mémoire de notre petite Nejma. De faire de son départ, le plus beau des récits. Car au fond, même sans l'avoir vu, je portais déjà un œil affectif à sa personne. Elle était déjà, notre petite princesse. Et cela, pour toujours et à jamais. Allah y rahma.

- Quelle heure est-il ?

Puis il y avait Mahomet. Ce dernier avait fini par faire la dot de Houley, une magnifique surprise. J'étais si fière d'elle. Qu'elle au moins, avait eut la magnifique vie dont elle avait toujours rêvé. Je me redressais alors que Bassir pianotait sur son téléphone avant de m'indiquer qu'il était déjà 9 heures passé.

- D'accord. Je vais m'occuper de Jal.

Et puis, j'oubliais, Jal. Mon petit rayon de soleil. Voilà désormais trois trimestre qu'il partageait ma vie. Soit, neuf mois de bonheur. Et en ces neuf mois, j'étais passé de tristesse à joie de par sa présence. J'avais appris, à être une maman exemplaire et une femme accomplie. Jal est bien plus qu'un simple enfant. Tout comme Nejma, il est une partie de moi. Un bout de mon cœur sans lequel je ne peux vivre.

- Bonjour toi.

Je le portais ainsi dans mes bras sous le regard de Bassir. Le gratifiant d'un petit sourire et d'une bise sur le nez. Sa petite bouille était là plus belle merveille que je possédais. Une drôle ressemblance à son géniteur. Ainsi, je passais une main dans ses cheveux ondulés, avant de m'occuper de lui comme il le fallait. C'est donc, lavé et nourrit qu'il se déplaçait tant bien que mal vers son père.

- Tout doux bonhomme.

Oh... j'oubliais, Monsieur se servait déjà de ses pieds. Du haut de ses quelques centimètres, Jal avait eut la faculté de se servir de ses jambes très tôt. Une chose qui avait rendu Bassir fier de son fils. Il clama haut et fort, qu'il avait donné naissance à un prodige. Mais, pour moi, ce n'était pas une chose hors du commun de marcher à huit mois ou tout au plus, neuf mois.

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant