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On sait promis le pire, et tu le sais. C'est moi ton prince charmant.
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- Bas...

Je quittais alors au plus vite le lit, en réveillant au passage, un Bassir noyé par l'inquiétude. Ainsi je me dirigeais à pas pressé, vers la salle d'eau. Ma main ramenée gracieusement sur le bas de ventre, je me permettais de contenir le dégoût en moi en déposant ma seconde main sur ma bouche. Alors, il n'avait donc fallu que quelques secondes, à mon compagnon pour enfin me rejoindre. Les sourcils froncés et la mine fatiguée, il venait se placer derrière moi.

- Que se passe t'il ? Hawa, ma douce ? Que t'arrive-t-il !?

Je gardais ma tête près de la cuvette des toilettes. Prête, à rejeter tout ce que mon estomac avait englouti, depuis ces dernières heures. Un, deux, et trois. Cette substance amère, traversait ainsi ma gorge, tout doucement en s'échouant affreusement dans ce toilette qui se tenait là. Je vomissais, encore et encore, en ayant la présence de Bassir près de moi.

- Tout doux mon ange...

Désormais, il se tenait plus près de moi. Une main caressant tendrement mon dos, tandis que sa seconde main, s'attardait à réchauffer chaleureusement mon ventre. Qui, s'arrondissait un peu plus chaque jour. une chose, qui avait ainsi marquée la curiosité de monsieur. Alors que les derniers vomissements quittaient mon organisme, j'affectionnais tout doucement, les caresses de Bassir sur mon corps.

- Est ce que ça va mieux ? Tu veux quelque chose ?

Ses mots furent prononcés alors que ma tête, se reposait un temps soit peu sur son épaule. Alors, je profitais du calme qui émanait de la pièce pour, fournir à mes poumons, l'air dont ils avaient besoin. J'inspirais alors paisiblement, avant que je ne puisse dégager le tout, fortement. Alors il accentuait ses caresses, des caresses qui me procuraient du plaisir...

- Tu ne te sens pas bien ? Tu veux qu'on aille chez le docteur ?

- Oh... non. Ça ira, ce n'est juste que des nausées, ça ira... ne t'en fais pas.

Il semblait peu convaincu par mes dires, mais, n'avait tout de même rien ajouter à cela. Il se contentait, de déposer un simple baiser au coin de mes lèvres. L'air toujours inquiet, il décidait alors de porter vaillamment mon corps sur ce lit, qui avait accueillit ce dernier toute la nuit.

- Reposes toi, tu en as besoin. J'enverrai Houley à tes côtés, je dois me rendre au travail.

Je hochais alors ma tête, alors qu'il s'attardait à se dévêtir devant mes yeux. Sans laisser mon regard, il me fixait, le corps nu, et un rictus aux lèvres. Je balayais alors son corps du regard, du haut vers le bas, et du bas vers le haut. Avant, de me retourner honteuse de mon geste. Bien que sa nudité n'avait plus de secret pour moi, le voir ainsi, avait toujours su faire naître la honte en moi.

Alors, il s'en alla. Une demi-heure plus tard, trottant dans son costume. Je m'envolais ainsi dans les bras de Morphée. Obnubilée par la fatigue et craintive pour mon enfant. J'espérais juste, que cette sensation au bas de mon ventre n'était que passagère. Mais, les jours étaient passés et rien n'avait changé. Au contraire, j'avais mal, de plus en plus au creux de mon bassin. Alors comme d'habitude, je déposais tendrement ma main, près de celui ci...

- Qui y a-t-il mon ange ? Tu fais du mal à maman, calme toi...

Je restais là, allongez sur le divan, à encaisser toute cette douleur. Je fermais alors les yeux, en espérant, que cela se calme. Mais, je présentais chaque douleur, comme un coup de poignard en plein cœur. J'avais mal, atrocement. Si seulement j'avais accepté que Houley soit près de moi aujourd'hui...

- Hawa !?

La voix de Bassir se dissipait fortement dans la pièce alors que je décidais d'ouvrir mes yeux. Ainsi il se trouvait là, devant moi. Inquiet et énervé. Encore...

- J'ai mal... je n'en peux plus, j'ai affreusement mal...

Il n'avait pas eu besoin de plus. Alors, il avait apporté mon corps amoindri, soigneusement, en direction du parking du bâtiment. Désormais, nous nous trouvions dans son véhicule, élancés à vive allure sur l'autoroute. Vers, ce même centre hospitalier qui avait Détecté cet être en moi.

- Nous aimerions avoir un docteur s'il vous plaît, ma femme à des Complications avec sa grossesse.

J'observais, la femme derrière la caisse pianoter sur son ordinateur avant de nous conduire dans un bureau. A l'intérieur s'y trouvait, une dame avec un blouse et des gants. Attendant qu'on l'explique, l'objet de nos problèmes. Alors, Bassir s'en était en chargé.

- Bonjour que puis-je pour vous ?

- Ma femme a des douleurs très sévères au niveau de son ventre. Nous étions sensés avoir cette première visite dans deux jours mais, le mal était bien trop présent pour retarder. Alors, je vous la confie. J'espère que ça ira.

La dame, m'invitait alors à m'allonger, sur une table longue avant de relever ma robe au niveau de ma poitrine. Et de, prendre mon carnet de grossesse, que je n'avais pas manqué d'emporter avec moi.

- Vous êtes à trois mois c'est ça ?

Elle feuilletait lentement les pages de ce dernier avant de commencer son auscultation. Moi, je priais de tout cœur que ce n'était pas grave. Que mon bébé, se portait bien. J'avais besoin de juste entendre cela. Juste ça, pourrait alléger mon cœur de mère.

- Et bien, soyez rassurée. Vos douleurs ne sont pas pathologiques, c'est juste votre utérus qui se forme pour mieux accueillir l'enfant à venir. Mais dans le cas où ça persiste revenez tout de même.

Elle passait alors légèrement du gel sur mon ventre alors que Bassir n'en perdait pas une miette sur ce qu'elle faisait. Ainsi, je le fixais tendrement, avec pour imagination, le décor d'une famille heureuse et aimante. Mais, j'éloignais ce souvenir de moi alors que nos débuts revenaient me claquer en pleine face. Non, je ne devais pas penser de ça avec lui. Il ne le mérite pas...

- Oh... Que vois-je là...

Elle souriais tout doucement, alors qu'elle venait nous ramener à la réalité Bassir et moi. Je la fixais donc, espérant qu'elle puisse mettre quelques mots à sa joie. Mais, s'était contentée d'écrire. Sur ce bout de papier blanc, avant de planter ses prunelles dans les miennes. Tout doucement, elle retirait sa paire de lunettes avant, de porter secours à l'incompréhension qui avait grandi en nous. Enfin, pensais je.

- Pour commencer, madame se porte bien. Et je suis ravie de vous le dire. Les nausées sont très fréquentes lors du premier trimestre de la grossesse, alors n'ayez crainte c'est tout à fait normal que madame ait des haut-le-cœur. Par contre, comme je vous l'ai dit pour les douleurs je vous prescrirais quelques calmants. Et pour finir, votre petit se porte à merveille. Enfin...

Elle prenait une pose, avant de continuer son monologue. Et, je pouvais voir dans les yeux de Bassir du soulagement, alors qu'elle restait souriante comme si ses mots, n'étaient qu'un avant goût de ce qu'elle s'apprêtait à dire. Et j'eus raison, lorsque ces quelques mots venaient tendrement franchir ses lèvres. Ma main sur mon ventre, je prenais plaisir à insérer chacun de ses mots dans mon cerveau.

- Et aussi, vous attendez des jumeaux. Encore toutes mes félicitations.

Et même lorsque mes yeux ne vous avaient jamais vu, je portais déjà assez d'affection en moi pour vous. Alors, maman serait toujours là. Là, autour de vous, pour mieux vous protéger contre ce monde de malices. Je vous aime, mes trésors.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                                     Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant