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À toi ma douce étoile. Celle qui brille de mille éclats dans ce ciel. Je t'aime, inconditionnellement. Et même, au delà de l'ordinaire.
-------- Félicitations ma fille, que Allah te préserve de tous dangers durant cette étape de ta vie. Qu'il te protège, mais aussi qu'il garantit, le bien être de cet enfant qui grandit en toi.
Ainsi, je remerciais chaleureusement ma Tante Saadia, avant d'aller occuper machinalement, une place près de là. Un verre de jus en main, je parcourais un temps soi peu, la salle de mes prunelles épuisées. Admirant au passage, tout ce beau monde présent ici et là. En effet, Monsieur Samir n'avait pas perdu du temps après l'annonce de ma grossesse.
Il avait donc, pour ainsi dire, réunît nos deux familles en seulement, 24 heures. À l'effigie, d'une probable fête en l'honneur de ce fœtus. Il voulait, selon ses dires, se glorifier haut et fort, d'être le futur grand père d'un petit garçon. Son héritier. Comme il n'avait cessé de le dire, depuis le début de cette célébration. Pathétique. Il n'est donc que pathétique ce vieillard. Marmonnais je.
J'osais alors, concevoir sa réaction si s'avérait, que cet enfant dans mon ventre devait être une fille et non son héritier tant attendu. Moi, je n'y voyais pas d'inconvénient. Au contraire, je l'aimerais encore plus, car après tout, peut importe son sexe, cet enfant sera mien. Et mon amour pour lui sera inconditionnel. En revanche, Monsieur Samir lui, en mourrait sûrement.
Un tel choque empièterait sans doute dans ses projets. Et donc, frôler la mort, ne serait qu'un avant goût de son mal être. Je laisser émaner un léger rire à l'endroit de mes pensées, en espérant tout de même, qu'elles ne soient que des absurdités. Je continuais alors ma réflexion, mon verre entre les lèvres, avant que la présence soudaine de ma belle sœur adorée ne se fasse ressentir. Selma.
- Alors, comme ça Madame est toute heureuse. Parce que, de ce que mon père raconte tu portes en toi l'avenir des Ben Kahil.
Elle se trouvait désormais en face de moi, les bras croisés sur sa poitrine et un léger sourire ornant ses lèvres. Un sourire qui, en disait long sur ses propos à venir. De toute façon, avec elle je m'attendais à tout. Car, du peu de temps qu'on s'était côtoyée, elle s'était montrée aussi farouche que l'est son géniteur. Plus encore, son frère. Alors, je me contentais de la fixer, en espérant qu'elle s'en aille, Mais ce fût le contraire.
- Tu es donc enceinte. Félicitations à toi très chère belle sœur. Enfin un domaine dans lequel tu rends fière ta race. Tu es enceinte, mais juste un point à souligner. Est ce un garçon qui grandit dans ce ventre ou, juste une autre nègre de plus dans cette famille ? Hum ?
Je l'observais donc sans broncher, pendant chaque seconde qu'elle perdait à s'exprimer au près de moi. L'ignorant, en référence à la demeurée qu'elle est. Alors, peut-être qu'elle se lasserait et qu'elle s'en ira, loin de moi. Pensais je. Mais au lieu de ça, elle n'avait cessé d'ouvrir sa bouche et de parler. Encore et encore, sans jamais se lasser.
- Alors j'espère pour toi que ça soit ce que père désire. Car, je pense que si sa volonté n'est pas accomplie, tu n'imaginerais même pas dans quel calvaire tu devras vivre. Et en plus, avec ce déchet dans les bras.
- Mon enfant n'est pas un déchet. Et aussi, je doute fort que ton père puisse apprécier la manière dont tu parles de son petit fils. Qui sait ce qu'il pourrait te faire pour avoir dit cela. N'oublies pas que c'est l'héritier de cette famille. D'autant plus, que toi, tu as échoué là où une noire a excellé.
J'avalais subtilement une gorgée de ce délicieux jus d'orange qui trottait dans mon verre, avant de reporter mon attention sur elle. Elle qui, désormais ne possédait plus son merveilleux sourire. Mais plutôt, une mine amère. Ah... donc madame était vexée par mes propos, intéressant. Au moins là,Bassir n'aura nullement le droit de me toucher. Au risque d'acquérir les foudres de son père.
- Tu n'es qu'une...
- Je vous dérange ? J'aimerais entretenir une discussion avec ma fille, est ce possible ?
La voix de papa se faisait entendre à travers la faible sonorité présence dans la salle. Je souriais alors doucement, heureuse qu'il puisse venir près de moi.
- Non mon oncle, tu ne nous déranges pas du tout. J'étais juste de passage pour apporter mes félicitations à Hawa. Encore félicitation ma belle.
Elle déposait tendrement sa main sur mon épaule, avant d'empiéter la direction qu'elle avait emprunté tantôt. Bien, au moins j'étais délivrée d'elle. L'instant d'après, je plaçais inlassablement mes prunelles dans celles de mon père, en espérant, qu'il puisse lui aussi ressentir ce que j'éprouvais à ce moment. Du manque.
J'étais inlassablement en manque de sa personne. En manque de mon papa. Alors sans hésiter, je le prenais fermement dans mon bras. Le serrant de toutes les forces que mes bras possédaient, en ayant, les larmes pleines dans les yeux. Sa chaleur m'avait manqué, son parfum, son visage, son sourire. Tout en lui m'avait manqué.
- Ma petite fille à moi. Tu n'imagines pas combien de fois ça été difficile d'être loin de toi tout ce temps. J'espère que tu te portes bien.
- Je vais bien papa...
Il déposait tendrement ses lèvres sur mon front avant de planter son regard dans le mien. Je laissais alors échapper un léger sourire d'entre les lèvres. Admirant ce sourire qui trainait également sur ses lèvres.
- Regardes, est ce tu vois la magnifique jeune femme dont tu es devenue ? Tu es tellement belle mon enfant, aussi douce que ta tendre maman. Elle serait si fière de toi ma puce, moi également je le suis. J'ai appris que tu portais une vie en toi.
Il prenait une pose avant que nous, ne prenions place sur le fauteuil où je siégeait tantôt.
- Et j'en suis immensément heureux, heureux que ma petite princesse puisse faire de moi un grand père à nouveau. Au moins, j'aurais la chance de voir mon petit fils avant que ce jour n'arrive...
Je le fixais les sourcils froncés et le cœur haletant. Que disait il?
- Papa ? Est ce que ça va ? Tu vas bien n'est ce pas ? Tu n'es plus malade pas vrai ?
Il me regardait tristement, avant de me prendre encore dans ses bras. Ses paroles étaient faibles et désolantes. Il s'exprimait sans jamais aller au bout de ses pensées. Mais au fond de moi, je savais qu'il y avait un problème. Même si, je peinais à croire que tout allait bien.
- Un jour j'irai bien...
M'avait il dit tout doucement. Comme un au revoir. Mais, où allait il ? Avec qui allait il me laisser dans ce monde de cruauté...
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...