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Ton futur m'appartient, alors soumets toi!
-------- Pa... pardon !?
Bafouillait le maire le visage se remplissant peu à peu de sueurs. Et pourtant, la brise qui ne cessait d'accroître était assez imposante pour qu'un quelconque liquide puisse prendre position sur son visage. Je le fixais donc de mes prunelles, attendant furtivement qu'il daigne à terminer ses paroles.
- Il semble y avoir un problème mademoiselle, nous n'avons pas bien saisi votre réponse. De ce fait, je vous prierai de vous répéter, ça faciliterait la compréhension de tout un chacun. Et cette fois-ci, réfléchissez bien et prenez votre temps.
À peine ses mots avaient franchis mes oreilles que je poursuivais mon observation ailleurs. Regardant un peu partout dans cette allée, et laissant trainer mon regard sur Monsieur Samir. Ce dernier qui, n'avait cesser de me fixer amèrement et avec mépris depuis tout à l'heure, se permettait de m'observer sévèrement.
Il tenait entre ses doigts, ce cigare qu'il n'avait jusque là, pas eut l'amabilité de lâcher. Inspirant et expirant son contenu sans jamais cesser son regard intense sur moi. Alors que sa jambe gauche bougeait frénétiquement en laissant apparaître sa frustration, ses sourcils elles, se fronçaient de plus en plus.
L'instant d'après, je me retournais lentement vers mon géniteur, ne voulant plus devoir à croiser le regard de braise de Monsieur Samir. Je décidais donc de lorgner mon père, de parcourir son fin visage imbibé de rides par mes yeux. J'y lisais toute sorte d'expression, mais son regard me traduisait autres choses.
De la nostalgie et de l'inquiétude s'émanaient de lui, suscitant en moi, du désarroi dans toutes les parois de mon être. J'y décelais aussi de l'angoisse, il était angoissé de savoir que j'avais osé dire non à Bassir. Angoissé parcequ'il savait que ma réponse devait être réitérée aux risques des conséquences de la part de Monsieur Samir.
Je soufflais donc, de frustrations, trop lassée par cette cérémonie. Je créais alors, un sourire assez anodin aux bouts de mes lèvres, que je rapportais à mon père, essayant de le rassurer un temps soit peu. La seconde d'après, mes prunelles étaient à nouveaux posées sur celles de mon futur époux. L'offrant au passage un majestueux sourire et caressant sa main de mes fins doigts.
Mais lui, avait malheureusement troqué son sourire de tantôt pour ce regard sévère qu'il me propageait. Son regard qu'il n'avait jusque là plus laisser paraître, s'affichait devant moi dans toute sa splendeur. Je ricanais légèrement avant de cette fois ci reporter mon attention sur le maire. Décidée ou pas à répondre à nouveaux à cette question qui me mettait hors de moi.
Ce dernier, exprimait en sa façon d'être, du stress. Apparemment ma réponse n'avait pas fait des heureux, même dans l'assemblée personne ne semblaient se réjouir de ce frasque bonheur. Alors, je faisais mine de réfléchir sous l'impatience du maire et de son adjoint. Mais aussi, sous celle de nos convives.
Des minutes comparables à des heures venaient d'être écroulées, mais je n'avais toujours pas divulgué cette réponse que tout le monde attendait. Au lieu de ça, je feignais la réflexion, repoussant au loin ce moment où je deviendrai la femme à cet homme. Cet arabe.
Mais, se fût Monsieur Samir qui décida de prendre le parole. Impatient d'achever ce mariage, il me regardait méchamment avant de faire briller un sourire sur ses lèvres. C'est donc, de sa voix excessivement rauque qu'il laissa toutes personnes présentes, suspendue à ses lèvres.
- Hawa ma chérie, mon petit trésor du matin. Vois tu comment nous sommes tous impatients de célébrer ce mariage comme il se doit ? Vois tu notre impatiente ? Alors, je pense qu'il est désormais temps pour toi que tu décides de faire part de ta décision à tout le monde. Tu as assez réfléchis ma puce, alors fait le bon choix afin que nous achevons cette cérémonie comme il se doit.
Je le regardais terminer son discours sans essayer de placer un mot. Rien que dans sa façon de parler, je savais déjà que c'était un ordre qu'il venait de me donner. Alors je le regardais s'assoir le sourire aux lèvres avant de reporter mon attention sur le maire qui manifestait un sourire plus que faux sur ses lèvres.
- Alors, jeune fille avez vous pris votre décision ?
Me questionna cet officier d'état civil, donc dans un geste plutôt lent, j'hochais ma tête en fixant son regard. Il soufflait tout doucement avant de réinitialiser sa question le sourire jusqu'aux oreilles.
- Mademoiselle Sarr, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Kahil ici présent ? Vous promettez de le chérir de l'honorer et de l'accompagner dans toutes les étapes de sa vie et ce, devant les hommes jusqu'à ce que la mort vous sépare?
Un souffle, un sourire, et une réponse. Voici le cheminement que je devais respecter. Alors, je soufflais encore une énième fois depuis le début de cette cérémonie et réajustais mon sourire avant de répondre d'une manière décisive.
- Oui monsieur le maire.
Je voyais en certains visages du soulagement. D'autres ruminaient entre eux. Puis, le maire lui me fixait un instant avant de reporter son attention sur Bassir pour l'échange de vœux. Mais cette fois-ci, ce fût moi qui avait eu l'honneur de commencer avant de lui passer la fameuse bague faîte d'or au doigt. Cette bague qui brillait de mille feu sous le coucher du soleil qui se faisait ressentir.
Lorsque les vœux de bassir avaient été prononcé, cette alliance qu'il gardait précieusement dans la pomme de sa main venait se retrouver sur mon annulaire gauche. À cet instant, je m'étais sentie esclave de cet homme et cette bague signifiait mon appartenance pour lui, et celà au péril de ma vie.
- Bien, Monsieur Bassir vous pouvez embrasser votre épouse.
Cria le maire à travers le vacarme qui venait de prendre place dans la concession.
Alors Bassir attrapa vigoureusement ma tête et déposa lentement ses lèvres sur le haut de mon crâne. Instinctivement, je fermais les yeux, me délectant de l'instant présent. Jusqu'à ce que son souffle chaud et léger frôlait avidement mon oreille et des paroles me firent réouvrir mes yeux.
- Je vais me faire un malin plaisir à te dresser, tu deviendras donc ma soumise, parceque tu n'es rien d'autre qu'une vulgaire marchandise qui m'a été promise. Alors, prépare ta belle petite bouche, elle te sera très utile dans ta soumission.
Ses doigts effleuraient avec tendresse mon avant bras, me procurant au passage une allée de frissons le long de l'échine. Il se redressa doucement affichant sur ses lèvres un sourire narquois, et déposant ses dernières au coin de mes lèvres.
Je restais là de marbre, tétanisée mais aussi choquée par ses paroles. Venait-il vraiment de me faire par de ses fantasmes à l'endroit de ma personne ? Ça ne pouvait pas être possible, il pouvait tout faire mais pas me prendre ce bien que j'avais eu à garder jusque là. Tout mais pas ça.
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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...