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Chaque marque qui affecte ton corps est une preuve d'amour que je peine à te montrer.
--------- Je... Je voulais... Juste ran...ranger un peu.
Ma voix avait subitement pris une tonalité à laquelle je ne m'attendais pas. Je tremblais, comme une feuille toute frêle à travers un vent d'hiver. De plus, sa carrure si imposante en face de moi n'avait fait qu'accroître la peur qui me dévastait déjà.
Il me regardait avec rage. Comme si ma présence lui rappelait d'innombrables souvenirs. Il s'avançait donc, d'un pas lent et rassuré vers moi. Les yeux rougis par la haine et les sourcils froncés, il continuait sa lancée, avant de finir par se positionner tout juste en face de moi.
- Donc comme ça, tu t'es dit que tu pouvais rentrer dans ma chambre comme bon te semble? Te permettre de passer tes doigts sur mes affaires? Tu sais ce que je pourrais te faire à cet instant?
Je restais là, incapable de répondre à ses mots. Même si je savais de quoi il était capable, je refusais de mettre un mot à son point d'interrogation. Peut-être aurait-il cette fois ci, l'amabilité d'excuser mon geste. Ma réflexion mourut alors qu'il empoignait violemment ma chevelure crépus.
- Tu sais ma tendre épouse, je déteste les petites curieuses dont ton genre. Mais rassures toi, ton calvaire ne sera que minime cette fois ci.
Mon visage se froissa de douleur alors qu'il insista sur son geste. Il termina alors ses paroles par un sourire cauchemardesque et une caresse à l'endroit ma joue. Moi, je ne pouvais rien faire de plus que fermer les yeux. Peut-être rêvais je, me répétais je. Était-il vraiment possible qu'une personne puisse prendre plaisir à travers la douleur?
- Tu n'aurais jamais dû être là, tu aurais dû sagement m'attendre dans ta chambre pour crier mon nom de plaisir, et non de douleur.
Il venait chuchoter ces mots au creux de mon oreille alors que sa main libre rentrait en contact avec mon cou. Je n'avais donc eu le temps d'avaler ma salive, qu'il prenait plaisir à empêcher tout air de pénétrer dans mon organisme. Alors, une larme solitaire était donc née à travers cette souffrance.
- Bassir je t'en supplie... ne fais pas ça...
Ma voix l'implorait, le suppliait. Mais, je n'avais eu comme réponse qu'un coup en pleine mâchoire avant qu'il ne puisse continuer à malmener ma chevelure et mon cou. Alors, je pleurais, silencieusement dans l'espoir qu'il éprouve au moins de la pitié pour moi.
Seulement, il n'avait fait que recueillir les quelques larmes qui ornait mes joues. Il relâchait mes cheveux, et plantait doucement ses yeux dans les miens. L'instant d'après, sa seconde main relâcha aussi mon cou et venait frayer un chemin sur ma hanche.
Sans savoir pourquoi, son front se posa tendrement sur le mien alors qu'il s'octroyait le droit de caresser ma joue. Ses yeux me regardait avec envie tandis qu'il resserrait sa prise sur ma hanche. Ainsi, je décidais de fermer mes prunelles, la lueur dans ses yeux n'était plus la même.
Il me regardait comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Avec tendresse, avec affection. Et, j'en venais même à être craintive par son geste, alors j'avais préféré fermer mes yeux. Mais, ses lèvres quant à elles, avaient transpercé les miennes. Il avait pour ainsi dire, planté ses lèvres sur les miennes.
Un baiser qu'il s'appliquait à faire avec douceur et passion. Ce fût donc, la première fois que j'offrais mes lèvres à une personne. Cette personne, qui jusqu'à lors, avait trahit mon corps. Mais ses lèvres si douces et humidifiées se mélangeaient parfaitement aux miennes et, j'avais eu comme un sentiment de satisfaction.
- Tes lèvres, je pourrais abuser d'elles toute la vie si je pouvais. Mais, chaque chose à son temps.
Avait-il dit dans un souffle alors qu'il venait de rompre le baiser. Je le regardais longuement, ne sachant quoi dire ou faire. Observant minutieusement son sourire tandis que sa main longeait le long de ma cuisse avant qu'il ne se démène à défaire mon peignoir.
Ainsi, des souvenirs de notre nuit passée ensemble revenaient comme des éclairs. En un temps record, le mal enfuit en moi se faisait aussitôt ressentir, alors je n'avais eu d'autre choix que de l'arrêter avant que ça ne recommence encore.
- Bassir, non.
Je le repoussais doucement avant de rattacher mon peignoir au plus vite. Je ne souhaitais pour rien au monde, revivre cette douleur qu'il qualifiait de plaisir. Mais, il semblait fortement déplu par mon refus. Alors, il changeait son sourire de tantôt par un regard noir.
- De quel droit te permets tu de me repousser, tu sembles oublier que tu me dois soumission et obéissance!
Encore une fois, sa main rentrait fermement en contact avec mon coup alors qu'il plantait ses iris ténébreuses dans les miennes. Il disait des paroles de plus en plus incompréhensibles alors que sa main intensifiait la douleur autour de mon cou.
J'avais mal, mal parce qu'il m'infligeait des coups atroces mais aussi, parce qu'il privait mes poumons de l'air qui leur était dû. Mes larmes dévalaient alors mes joues tandis qu'il prenait plaisir à admirer le spectacle. Je te hais. Disais je intérieurement. Je le haïssais de me faire subir toutes ces choses. D'être doux et horrible à la fois. Je le hais.
- Tu aurais dû vivre...
C'était comme s'il rêvait, comme s'il confondait la réalité pour un triste rêve. Ces paroles étaient incertaines et remplies de souffrances. Je savais qu'elle était la cause de cette phrase mais, je ne savais pourquoi mon cœur ressentait de la peine pour lui.
Lui qui était sur le point de me tuer. Alors, du peu de force qu'il me restait, je caressais longuement sa joue. Tendrement et affectueusement. Mais, ce geste avait eu l'effet inverse. J'avais comme réveillé en lui, des lointains souvenirs. Alors j'avais aussitôt retiré cette dernière.
- Tu n'es pas elle, non tu ne l'es pas, et tu ne le seras jamais!
Ses paroles devenaient incessantes alors qu'il martelait fortement ma tête sur le mur. Mon crâne virait à la destruction tandis que mes poumons ressentaient un peu plus le manque d'air. Je me sentais partir tout doucement alors que je l'implorais du peu d'air qu'il me restait.
- Bassir... s'il te plaît...
Subitement, il arrêta son massacre. Et sa prise sur mon cou, se détériorait peu à peu jusqu'à ce qu'il n'y ait plus ses doigts sur moi. Je le regardais se retourner alors que mon corps saignant s'étalait lourdement sur les débris de verres au sol. À cet instant, je ne savais pourquoi mais je venais à regretter de l'avoir repoussé.
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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...