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Et à ce moment, tes bras ont soulagé mes craintes. Mes pleures et mes angoisses. Car après tout, tu es mien...
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- Et bien papa, qu'as-tu donc de si important à nous dire ? Nous sommes tous impatients de l'entendre. Alors vas-y, hum ?

La voix trépignante de Selma submergeait ainsi la pièce. Son verre de vin blanc entre les doigts, son regard n'avait cessé de me scruter ou du moins, de porter un jugement à ma personne. Me toiser soit dite en passant. Alors que moi, je me contentais de déverser mon regard sur mon fils, je me devais toujours, de  savoir qu'il se trouvait entre de bonne mains.

- Patience ma fille, j'arrive aux faits.

Monsieur Samir remettait doucement Jal aux bras de son père, ce dernier, qui n'avait pas non plus arrêté de me lancer quelques regards discrets, me remettait doucement Jal, après que ses cris peuplaient l'espace. Bien que Jal était la principale raison de son comportement envers moi, je n'arrivais toujours pas à m'y faire. Il restait encore dans un coin de ma tête, cette infine partie de moi qui redoutait une chose.

Qu'un jour, le passé refasse surface. Qu'un jour, tout redevienne comme avant. Mais surtout, que cette fois-ci, il s'en prend à Jal. Alors, même si j'avais appris du nouveau lui ou du moins du vrai Bassir, il n'en restait pas moins que malgré ce qui venait après, le mal demeurait toujours le mal, ça n'était qu'une question de temps. Pensais je. Et si, contre toute attente, il disait vrai.

S'il, essayait vraiment de se faire pardonner ? Si, ça n'était pas seulement pour Jal ? Et si Anta avait raison ? Tout recommencer pour un avenir meilleur. Et si, et si, et si... je soufflais, de rage et de frustration. Ça ne devait pas se passer ainsi. Il se devait de souffrir. Autant que moi. Mais après tout, n'avait il pas déjà assez souffert ? Pfff cette situation me rendait folle.

Et de toute façon je ne savais pourquoi j'accordais de l'attention à tout ceci. Après tout, j'étais sensée rester neutre à ses actions. Mais, je n'avais su de quelle manière, il avait réussi à me faire abdiquer. Je ne savais comment, il arrivait à me faire ressentir de telles sensations étranges et nouvelles pour moi. Au départ, je mettais ça sur le coup des hormones mais désormais, je n'avais pas de justifications claires à ceci.

Et cela, me décontenançait. Me rendait faible et honteuse. Moi qui étais sensé le haïr de toutes mes forces en venait à exprimer...

- Bien nous allons commencer.

La voix de Monsieur Samir venait même un terme à mes pensées. Je décidais dans ce cas, de me prêter aux paroles qu'il allait désormais énoncer. Et tout cela, en tenant Jal fermement contre ma poitrine, dans le but de le bercer. Mais alors que tout le monde était suspendu à ses lèvres. Il se décidait enfin à réagir.

- Comme vous pouvez le remarquer, je prends de l'âge et je me fais assez vieux déjà. Toujours aussi jeune pour vous flanquer des baffes mais assez vieux pour écouter vos supplications. Alors, à l'aide de ma douce bien-aimée.

Il déposait donc un  regard attendrissant sur le visage Tante Saadia avant de remettre son masque d'homme méchant. Et c'était bien les rares fois où Monsieur Samir s'acquittait d'une telle expression. Si déconcentrant, si doux... s'en était presque imaginable.

- J'ai pris une décision ou plutôt plusieurs décisions vous concernant. C'est pourquoi j'ai tenue à être là. Et comme il se fait déjà assez tard, je vais être bref.

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant