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Sais-tu que si je te hais, c'est que mon cœur te doit de l'amour?
-------Alors, que je fixais incessamment ce miroir, je me rappelais de ses mots à mon encontre. De chacune des ses paroles, qu'il avait eut peine à exprimer. Ce soir là, se fût donc, la première fois que père parlait à cœur ouvert devant moi. Qu'il témoignait donc, toute cette souffrance qu'il avait en lui. Et, bien que ses lèvres clamaient que tout allait bien, je voyais dans ses prunelles, que mon petit papa souffrait.
Énormément. Il éprouvait, en lui, le poids de ce fardeau qui le rongeait. Le détruisant, petit à petit un temps soit peu. Et, qui ferait sans doute de lui, un être anéanti. Alors, mon papa ne serait probablement plus là. Pensais je. Il s'en irait, lui aussi comme maman. Non ! Pas ça. Il ne pouvait pas partir. Il ne devait pas m'abandonner, il me l'avait promis.
Et donc je versais des larmes, les yeux rivés sur cette glace à contempler mon image. Je pleurais. Avec rage et désolations, je me vidais. Peu à peu pour laisser place aux regrets. Oui, je regrettais. Je regrettais de l'avoir en voulu alors qu'il allait mal. Mais avant tout, je regrettais aussi de l'avoir abandonné. De m'être apitoyée sur mon sort, alors que son calvaire, était pire que le mien.
- Mon petit papa que vais-je devenir sans toi à mes côtés.
Mes larmes redoublaient alors que le grincement de la porte annonçait l'arrivée d'une quelconque personne. Une personne, qui s'avérait être Bassir. Je le fixais alors à travers le miroir, sans toute fois, daigner à essuyer les larmes qui avait naquit de mes yeux. À quoi bon, ça n'était pas la première fois que je laissais échapper quelques larmes devant lui. Alors, les essuyer n'étaient pas nécessaire.
Ainsi, tout doucement il s'approchait de moi, en ayant les sourcils froncés, et le regard inquiet. C'est donc, à travers ce miroir que nos regards se mélangèrent, alors qu'il se trouvait déjà derrière moi. Ses mains délicatement posées sur mes épaules. Je cessais alors, de faire couler ces larmes tandis qu'il continuait son observation, avant d'apporter quelques mots à ce silence.
- Qui y a t'il ? Pourquoi pleures tu ma belle ?
Que devrais-je répondre à cela ? Ces mots étaient si inhabituels que je n'avais trouvé la force de répondre à ça. Que pouvais je oser dire devant un Bassir doux, loin de la violence et de la grossièreté ? Et bien, absolument rien, était la raison pour laquelle je me contentais de le fixer. En espérant que je me retrouve à nouveau seule.
- Hé... Hawa, parle moi. Qui est donc la cause de tes larmes ?
Ses mains posées sur mes épaules dénudées, exerçaient une pression douce. Et non, ses poignes qui parsemaient toujours mon corps de marques. Cette fois-ci, les seules marques qu'il laissait était ces nombreux frissons le long de mon échine. Non, mon corps ne lui appartenait pas. Je ne lui appartient pas. Alors, je l'avais repoussé. Doucement, sans brusquer mes gestes.
- non Bassir, lâches moi, s'il te plaît...
Je dégageais doucement ses mains de mes épaules, avant de me lever dans un geste lent. Mais, il s'était mis en travers de mon chemin. Plantant sa main sur ma joue en même temps que ses prunelles. Que cherchait il à faire au juste ? Tant de questions posées sans une once de réponse.
- Non... laisses moi, sors de ma chambre. Et même, que fais-tu là ?
- Je ne te ferais pas de mal, sois rassurée...
Sa main passait alors de ma joue à mon épaule. Avant de subtilement, retirer les fines bretelles de ma nuisette. Une chose qui, avait lamentablement fait tomber ce vêtement qui ornait mon corps. Me laissant ainsi, avec une culotte comme seul sous-vêtements. Honteuse, je laissais échapper quelques larmes de fatigue avant de recouvrir ma poitrine de mes mains.
- Pourquoi as-tu honte de moi ? Ton corps est si attrayant...
- Non Bassir ne me touche pas !
Je repoussais brusquement sa main alors que mes larmes se multipliaient. Il n'avait plus le droit de me toucher. Il ne devait en aucun cas reposer ses mains sur moi. Je portais déjà le fruit de leur désir en moi, mon corps ne lui appartenait alors plus. Il me regardait alors méchamment, remplaçant son doux visage de tantôt par ce regard effroyable.
- Bordel de merde arrêtes de me repousser comme si je n'étais qu'un chien ! Je suis Bassir, ton mari. N'oublies pas ceci.
Je sursautais alors qu'il haussait le ton. Baissant alors la tête, devant sa tonalité qui avait complètement changé. Apparemment, le vrai Bassir était revenu.
- Ne vois donc tu pas que je fais des efforts pour toi? Pour lui! Alors, je t'interdis de me repousser. Je te l'interdis!! tu m'entends ?
Dans sa colère, le simple vase à fleurs qui ornait cette pièce, venait mourir sur ce mur qui nous faisait face. Les débris de verre, venaient alors se disperser ici et là. Je relevais alors la tête dans sa direction, avant de faire couler la dernière larmes au creux de mon œil. Une larme, qui était morte entre ses doigts. je continuais alors de le fixer sans oser parler. Tandis qu'il siégeait désormais, sur mon lit.
- Viens !
J'arrivais alors près de lui, tout doucement, le corps à moitié nu, en espérant que ses doigts ne me profanent pas à nouveau. Ainsi, il déposait tendrement ses mains sur mon ventre légèrement arrondi. Avant, de déposer un doux sur ce dernier tout en parlant. Je souriais, légèrement devant ce moment d'extase. Avec la sensation, d'une belle famille.
Mais, n'oublies pas, tu n'es qu'une mère porteuse, une esclavage, une soumise. Une noire ! Alors, ce n'est que le calme avant la tempête. M'avait rappelé cette voix au creux de ma tête. Et alors, ce sourire avait lamentablement disparu. Aussi vite qu'il était apparu.
- Tu seras beau, comme ta maman. Fort, comme ton papa. Mais aussi, tu seras un petit bout de nous. T'es parents.
Il continue alors à exprimer le fond de sa pensée, caressant amoureusement ce nid où logeait sa progéniture. Moi, je le regardais faire, avant, de moi aussi passé ma main dans ses cheveux. Tout doucement, comme le rythme de ses caresse sur mon ventre. À ce moment, je n'avais qu'un seul souhait, que tout ceci ne sois pas un malheureux rêve.
- Tu m'es revenu, tu es là... est ce que tu sais que papa t'attendais à nouveau ? Que j'attendais ce moment où je pourrais reparler avec toi ? Où tu écouteras à nouveau, le son de ma voix sans te lasser. Mon fils.
En un instant, je m'étais retrouvée sur ce grand lit, dos à lui, caressant son bras qui parcourait ma taille. Sa tête dans mon cou, il s'attardait à déposer quelques baiser sur ce dernier. Avant, de laisser remonter sa main de mon ventre à mes seins.
- Bassir...
Ses doigts caressaient alors mes pointes, laissant mon corps noyé dans d'innombrables frissons. Pour ensuite, déposer un énième baiser sur mon cou avant de redescendre lentement sa main à sa place initiale.
- Bonne nuit petit ange, ton papa veillera sur toi, n'aies point peur. Et, je veille aussi sur toi. Ma douce femme, je te le promets...
Et pour la première fois à ses côtés, j'avais rejoint les précieux bras de Morphée, en toute sérénité, et sans exprimer une once de crainte.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...