42

2K 222 26
                                    

-------
Tu voudrais d'une famille, heureuse et aimante ? Mais, es-tu prête à gravir ces rochers douloureux ?
-------

- Des jumeaux ? Mais c'est formidable !! Apportez nous du vin, et le meilleur que vous ayez !! Offrez en une bouteille à chaque table. Ce soir, je veux que vous fêtiez avec moi. J'ai été béni par notre seigneur, il m'a fait grâce. Alors je veux que vous puissiez boire autant que moi. Jusqu'au matin s'il en faut.

Je regardais minutieusement, Monsieur Samir crier à la volée alors que la salle se trouvait désormais bruyante. Moi, je siégeais près de mon père, ma tête posée sur son épaule, alors qu'il caressait doucement mes cheveux. Sa main tendre et chaude continuait ainsi ses caresses alors que je le sentais, trembler doucement, près de moi. Une chose qui ne m'avait pas laisser indifférente.

- Papa ? Est ce que ça va ? Tu as froid ?

Je relevais alors ma tête, je voulais observer chacun de ses faits et gestes. Je voulais être sûre qu'il allait bien. Qu'il allait désormais mieux. Mais au lieu de ça, je n'avais reçu qu'un faible sourire. Un sourire, qui en disait long sur son état. Alors, je le fixais. Encore et encore à l'attente de ces mots qui sauront apaiser mon cœur meurtri.

- Je vais bien chérie, ne t'en fais pas. Profites de ta soirée, ne t'inquiètes pas pour ton vieux père. Ce n'est que la vieillesse qui se fait ressentir.

Il toussait alors, dans ce bout de mouchoir blanc, avant de laisser apparaître quelques traces de ce liquide rougeâtre. À cet instant, mes larmes n'avaient pas tardé à se faire sentir. Je le regardais alors, sans parler, avec seules mes larmes pour exprimer ma douleur. Papa allait mal, il allait partir. Loin d'ici, loin de moi. Non, pas lui...

- Sèches moi ces larmes princesse, je ne m'en irai pas. Du moins, pas de sitôt. Et même si un jour je m'en vais, n'oublies pas que je vivrais toujours là. Là, dans ton cœur et à jamais.

Là, dans mon cœur et à jamais. Et même si tu t'en va, tu auras toujours cette place dans mon cœur... un regard vers mon époux qui s'extasiait sur la piste de danse, et je reposais tendrement ma tête sur l'épaule de papa. Là où, mes larmes pourront sécher en toute confiance...

Ce soir là, l'ambiance était de plus belle. Et pour ces rares moments, je n'avais pas été tristement rabaissé à ce rôle de femme soumise. Mais, Monsieur Samir avait fait de moi la reine de la soirée. La maman de ses héritiers. Une chose, qui n'avait fait qu'accroître la haine que mon cœur lui adressait déjà. Alors, je m'étais rendue dans les bras de mon géniteur. Ici, j'étais traité comme une princesse. Sa princesse. Et non, une mère porteuse.

Bassir

Alors, je m'avançais. Pas à pas dans ce pénombre vers le corps dénudé de Hawa. Un verre de whisky entre les doigts, je venais gracieusement prendre place à l'extrémité du meuble. Qu'elle est belle... pensais je. Ainsi, je parcourais de mes doigts libres le corps de ma tendre femme. Tout doucement jusqu'à son ventre. Avant, de déposer tendrement une multitude de caresses. Dans bientôt je pourrais enfin vous tenir...

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant