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Certaines douleurs, sont tellement intenses qu'elles ne se pleurent pas...
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- Oh non, mon bébé ne pleure pas. Maman est là, tout doux mon ange.

Je prenais ainsi Jal dans mes bras, le regard dans le sien comme pour m'imprégner de ses prunelles. Aux bouts des lèvres, le bruit frénétique d'une douce mélodie, en guise de berceuse. Une main sur sa petite joue, je me permettais alors d'imaginer ma petite Nejma à la place. Elle aurait sans doute eu un merveilleux sourire, une peau mate et une lueur dans les yeux...

Mais hélas, la vie s'était encore montré indifférente à mes plaintes, elle me l'avait prise, brusquement sans même me laisser le temps de contempler sa douce innocence. Hum... mes pensées se dirigeaient soudainement vers mon père, que pouvait-il faire en ce moment ? Pouvait il me voir ? Mes larmes et mes craintes ? Mes souffrances et mes angoisses ?Et maman ? Je replaçais délicatement le bonnet qui recouvrait sa petite tête.

Debout, devant cette fenêtre, ça faisait plus d'un mois que le même scénario se reproduisait. Que ces même questions, trottaient dans mon esprit. Et comme à la coutume, je parsemais encore et encore mon esprit de réponses plus que farfelues, dans le but, d'un quelconque réconfort. Sans doute auront elle la force de me soulager. Pensais je. Je fus alors coupée de ma réflexion par le grincement de la porte dans mon dos. Une personne venait donc de passer à travers celle ci.

- Que me veux-tu ? Pourquoi es-tu là ?

Disais je alors que sa présence se faisait ressentir à quelques pas de moi. De là où je me trouvais, je pouvais ainsi voir le reflet de mon visiteur à travers les vitres faisant office de fenêtres. Le regard vers le bas, il abordait une mine désolée. Une expression, que son visage avait acquis depuis ce soir à l'hôpital. Cette nuit, où ses bras avaient fermement enlacé mon corps frêle.

Ça n'était pas possible, ça n'était pas le Bassir que j'avais connu au temps d'avant. Violent, méprisant et moqueur. Où était-il donc passé ? Cette nouvelle facette de lui me déconcentrait, cette nouvelle image, me déstabilisait. Pourquoi semblait il vouloir se racheter ? Pas après tout ce mal, c'était impossible. Pourquoi espérait il un pardon après tant d'humiliations ? Mon cœur ne le ferait jamais. Alors pourquoi ?

- Parceque j'avais besoin de voir mon fils, et aussi toi...

Disait-il faiblement, une main sur son crâne.

- Pardon ? Que dis-tu là ?

Ainsi, sans savoir pourquoi, un rire nerveux franchissait mes lèvres. Comme si, ses paroles n'étaient que absurdités.

- J'avais besoin de voir Jal. Aussi, j'avais besoin de te parler, cela depuis un bon bout de temps déjà que tu puisses m'accorder un peu de ton temps.

- Jal est fatigué. Il a besoin de repos, et avec toi je doute que ça sera possible. De plus, toi et moi n'avons rien à dire. Tu peux t'en aller s'il te plaît.

Je me retournais alors pour ainsi prendre place sur l'extrémité du lit, avec Jal entre les mains. Le berçant tout doucement, au rythme de sa respiration.

- Je veux le prendre juste une minute après je m'en irai si tu le désires tant. Rien qu'une petite minute.

Je relevais mon regard vers lui. Alors, qu'il venait se placer juste en face de moi. Assis sur une chaise, le visage plongé dans le mien.

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant