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Aussi belle soit elle, en synonyme de sa couleur.
--------Je me levais difficilement comme ces dernières nuits. Le corps meurtri et l'entrejambe dépité. Tout doucement, je boitais. Me dirigeant pas à pas vers la cabine de douche qui régnait dans la salle de bain. Je laissais tomber mon peignoir en soie, retirant délicatement mes sous vêtements avant de rentrer dans l'espace acquis pour le bain.
Mes paupières fermées et le corps à nu. Je relevais mes tresses en un chignon, passant l'eau chaude sur mon corps endolori. Je frissonnais légèrement lorsque l'eau passait sur mes parties affectées. Elle avait la capacité d'atténuer la douleur, mais également, de raviver en un instant, le mal légèrement enfuit.
J'ouvrais donc mes yeux, plaçant mon regard en face de moi, avant de découvrir le reflet de ma silhouette sur la vitre. Mes doigts frôlaient légèrement mon cou, parcouraient ma poitrine et mon ventre avant de mourir là. Là où il avait eu la bravoure de m'assener de coups sans le moindre remords.
C'est donc dans un souffle, que je remontais ma main le long de mon corps. Me permettant de le masser malgré mes nombreuses souffrances. Alors que mes mains usées de gel repassaient encore et encore sur ma peau et mes yeux, ne cessaient de couler de douleur.
La douleur physique n'était rien comparée à celle psychologique. Car même si les blessures cicatrisaient, mon cœur lui, se sentait démuni face à cette situation. Je me sentais impuissante, mais aussi désespérée. Qu'avais je fait pour mériter tout ce mépris, toute cette haine ? Qu'avais je fait.
Et comme à chaque moment que cette question ressurgissait, mon cerveau me rappelait qu'une quelconque affection entre un noir et un arabe n'était pas plausible. Que ces gens là, étaient bien trop méprisants pour pouvoir éprouver le moindre sentiment envers une autre race que la leur.
J'arrêtais donc l'eau d'une poignée de main, attrapant ma serviette avant de la passer sur le long de mon corps et de me diriger vers ma chambre. Soigneusement, j'étalais une pommade sur les contours de ma peau quelques imbibées de marques.
Une tenue longue et qui cacherait sans doute tous les bleus siégeant sur mon corps. Voici ce que je m'efforçais à revêtir durant ces dernières jours. Et, le tout accompagné d'un voile. Un voile qui saurait masquer ces traces violacées autour de mon cou.
Alors, je prenais le chemin de la porte. Prête à reprendre mes perpétuelles tâches. Je commençais par déposer une tasse de café fumante sur la table en verre, pour finir par astiquer le sol. Des minutes plus tard, je terminais les quelques tâches qu'il me restait. Des pas résonnaient alors dans la pièce.
Je levais les yeux pour finir par le voir descendre. Un costume noir comme uniforme de travail et une mallette en main, il avançait vers moi le visage serré et le pas pressé. Un "bonjour" mourut entre mes lèvres avant que je ne termine la dernière tâche qui se présentait à moi.
- Bonjour.
Disait-il de sa voix rauque et sèche. Lentement, il prenait place sur une chaise, posant sa mallette sur la table avant de réclamer sa tasse de café. Je déposais alors sa boisson chaude en face de lui, avant d'attraper le mini sac poubelle remplit de déchets. Et de me diriger tant bien que mal vers la porte d'entrée.
- Que t'ai je dit sur le fait de quitter cette appartement sans mon accord et sans me prévenir?
Je me retournais, lançant quelques mots à peine audible avant de rebrousser le chemin lorsqu'il hocha simplement sa tête. Je parcourais l'immeuble au plus vite, saluant au passage, les quelques personnes présentes juste en bas de celle ci. Mais, en voulant avancer, une personne dont je connais l'existence heurta mon corps dans un geste lent.
- Je suis désolée.
Disait elle. À ces mots, je plantais mon regard sur celle qui venait de me percuter. La dévisageant sous toute ses formes, avant de créer un sourire sur mes lèvres et de la rassurer.
- Ce n'est rien.
Alors que je déposais subtilement le sachet plastique dans bac à poubelle, cette même personne ouvrait de nouveau sa bouche.
- Je suis Owally, et toi? Puis-je savoir ton prénom?
Un sourire aux bout des lèvres et un creux sur la joue gauche, elle se tenait en face de moi. Droite comme un piquet et vêtue d'un bel ensemble en pagne. Je me permettais alors de la contemplait un peu plus. De sa chevelure légèrement ondulées et crépue à son teint ébène, elle était juste magnifique.
- Owally. C'est un très beau prénom que tu as là. Il est très original. Moi, je suis Hawa.
Répétais je le regard dans le sien et un léger sourire traînant sur mes lèvres.
- Merci, et bien c'est originaire de mon pays. Signifiant la beauté. C'est un dialecte ancien de chez moi.
Plus je la regardais plus je me disais que ses parents avaient fait le choix juste pour son prénom. Il la définissait assez bien, d'autant plus qu'elle rayonnait pleinement de joie. Nous décidâmes alors de parcourir les quelques marches de l'immeuble ensemble, savourant les dernières minutes que j'avais à lui offrir.
Le Gabon, voilà son origine. Fièrement, elle ne cessait de valoriser son pays et celà, toujours avec une pointe de nostalgie. Elle disait que là-bas, l'hostilité était assez répandue et que la diversité culturelle régnait en grand sur leur terre.
Alors, moi aussi je lui parlais un temps soit peu de ma patrie, mon doux et tendre pays le Sénégal. Je parlais jusqu'à arriver devant ma porte. Et là, un sourire triste prenait place sur nos deux visages. Elle souhaitait comme moi, prolonger la discussion mais hélas. Ce n'était pas possible.
Donc, une étreinte avait clôt notre échange avant qu'elle ne rejoigne son étage. Ainsi, j'entrais dans l'appartement avec une once de bonne humeur. Mais, toute cette joie avait disparu lorsque j'avais croisé le regard sévère de bassir en face du mien.
- N'oublie pas que ce soir nous avons une réunion avec nos pères. Sois prête quand je rentrerai, une seule minute de perdue et ma main te guidera vers le bon chemin.
Disait-il dès que mon regard avait croisé le sien. Donc, je me contentais de hocher la tête à la fin de ses mots, baissant le regard devant sa carrure imposante. La minute d'après, il venait de prendre la porte. Emportant avec lui, toute ma bonne humeur de tantôt.
Et dire que je passerai toute ma vie à ses côtés...
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...