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On ne peux donner de l'amour aux noirs, ils ne le méritent pas !
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Les jours passaient et la situation était toujours la même. J'allais devenir l'épouse d'un arabe. De cet arabe. Désormais, il ne me restait plus que trois semaines avant que je ne sois définitivement offerte à cet inconnu. J'avais mal, très mal même et mon cœur ne cessait de se dégrader à cette idée.

Même si Houley avait encore essayé de me raisonner à ce propos, il n'en restait pas moins que l'avis de Anta était tout aussi primordial que celui de mon père pour ce mariage. Alors nuit comme jour, j'espérais encore et encore que le destin puisse me faire sortir de cette situation dans laquelle je me trouvais.

J'espérais mais je savais tout de même qu'il était impossible que monsieur Samir puisse revenir sur sa décision. Lui qui était toujours droit dans ses propos. Néanmoins, je gardais foi. Après tout, seul Dieu était maître de mon destin alors, je pourrai espérer avoir un miracle. Ce fameux miracle, qui peut-être se produirait.

C'est donc en soufflant que j'enfilais ma paire de baskets noires. J'ajustais ma veste et me dirigeais hors de cette chambre qui était mienne. À peine avais-je eu le temps de fouler le sol du salon, qu'une voix stridente attira mon attention. Celle de Monsieur Samir, mon futur beau papa.

- Mais qui vois-je là !?

S'exclama monsieur Samir un sourire baignant ses lèvres et une barbe géante ornant son visage. Il s'avança doucement vers moi toujours ce fameux sourire aux bouts de ses lèvres et un cigare entre les doigts.

Je le regardais perplexe avant de moi aussi créer un semblant de sourire sur mes lèvres et de me rapprocher de lui. Il ouvrit ses bras et m'attira à lui en quelque seconde. À cet instant, la peur prenait peu à peu possession de moi, et je prenais sur moi pour ne pas faire remarquer cette frayeur qu'il avait su naître en moi.

- Tu es toute sublime ma chérie, je suis sûr que Bassir mon fis se fera un plaisir de passer cet après-midi avec toi.

Sa voix rauque avait réussi à dresser les fins poils se trouvant le long de mon échine. Je le fixais sans savoir quoi répondre à ses mots et préférais me détacher de lui avant de simplement hocher la tête.

Je prenais la direction de la porte et saluais au passage le fils de monsieur Samir. Le visage froissé, il n'avait même pas répondu à mon bonjour. Préférant pianoter sur son téléphone. Alors je continuais mon chemin comme si de rien n'était et entrepris d'ouvrir la porte. Seulement, la voix de mon père me fit m'arrêter.

- Prends soin d'elle mon fils, ramènes la moi avant la tombée de la nuit s'il te plaît. Je compte sur toi, je te fais amplement confiance.

Le présumé Bassir hocha simplement son énorme tête dans un geste lent, et se leva du fauteuil où il séjournait depuis quelques temps, avant de venir dans ma direction.

- N'oublies pas mon fils, dans quelques semaines elle sera ta reine. Alors, il en va de soit que tu la traites comme la princesse qu'elle a toujours été au près de son père. Fais les choses aussi majestueux que l'est notre nom de famille, impressionnes la ! Maintenant allez-y.

Je levais les yeux devant tant d'arrogance et d'insolence. Comment un simple être pouvait être autant prétentieux à lui seul ? N'avait-il donc jamais reçu un minimum de modestie ? Lui qui s'était élevé au rang de grand maître dans cette cité.

Je soufflais encore et encore, ne sachant pas où le fils de ce dernier pouvait m'emmener. Ce rendez-vous était une idée plutôt idiote de nos pères. Afin de mieux faire connaissance comme ils l'avaient si bien dit. Donc, plus vite on y serait, plus tôt on pourrait terminer cette mascarade.

J'avançais donc derrière Bassir à pas de loup et dans le plus grand des silences. De toute façon aucune discussion même infine soit-elle ne pouvait naître entre lui et moi. Et donc, je laissais le champ libre aux mouches de voler et de s'engager à faire du bruit.

Des secondes, des minutes et même des heures étaient passées mais, nous n'avions encore échangé aucun mots. Nous avions juste pris place dans un restaurant à l'air libre et je m'étais contentée de prendre un cocktail exotique. Ne voulant pas manger pour faire perdurer ce moment plutôt bouleversant.

Moi qui aurait voulu passé la matinée dans mon canapé à visionner les diverses séries dont j'étais abonnée, me retrouvais obligée à passer du temps avec une personne dont je n'avais pas d'estime.

Je croisais les bras sur ma poitrine et fixais sans le vouloir cet homme qui ferait de moi sa femme dans pas moins d'un mois. Je ne pouvais pas le nier, mais son visage était très attrayant.

Ses traits fins et sa petite barbe lui procuraient plus de charme qu'il n'en devait avoir. Mais pourtant, sa beauté n'était qu'un simple mirage qui cachait derrière le diable en personne. Et ça, j'en étais sûre !

- À force de me regarder ainsi, tu pourrais vite changer ton opinion sur les "arabes" et qui sait, peut-être même en aimer un.

Il riait tellement fort que certaines personnes assises non loin de nous, nous regardaient étrangement. Alors je le toisais du regard. Même un aveugle aurait pu voir la ressemblance qu'il y avait entre lui et son géniteur. Apparemment, mépriser les gens se transmettait chez eux.

- Tu ne dis rien? Tu n'élèves pas ta voix comme la dernière fois ? Alors c'est donc vrai, tu es éprise d'un arabe !? Moi je te donne juste un petit conseil, ne tombe pas amoureuse de moi. Un arabe comme moi ne peut en aucun cas aimer une noire, si ce n'est de l'envoûtement.

Je continuais de le fixer outrée par ses propos indécents. Comment pouvait-il insinuer que moi j'oserais l'aimer lui? C'est impossible, je ne pourrai jamais m'autoriser à aimer un arabe, encore moins lui. Un marocain, qui plus est.

- Un arabe ne peut tout simplement pas aimer, ce n'est pas dans vos cordes. Vous, vous préférez la violence. Après tout, ce mot vous défini assez bien non?

J'attendais patiemment qu'il daigne à me répondre, je voulais savoir quelle stupidité il pouvait encore bien renchérir à celà.

- Ne sois pas si sûre de toi, vous les noirs vous êtes des sauvages. Des êtres remplit de barbaries en eux et sans le moindre sentiment. Par conséquent, on ne peux vous donner de l'amour. Vous ne le méritez pas !

Il avait traduit dans ses quelques mots tout le mépris dont il pouvait porter à ma personne. Et rien que ça, m'avait prouvée à quel point ce mariage ne serait qu'un énorme fiasco.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant