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Elle est la pierre la plus précieuse que je possède.
-------Oumar
- Alors tu vas la lui donner, comme ça. Sans te battre! Tu penses vraiment que maman aurait voulu cette vie là pour Hawa? Être l'épouse d'un arabe. Sais-tu au moins que ses gens là ne respectent pas les femmes? Qu'ils considèrent leurs femmes comme des objets sexuels à battre? C'est donc cette vie là que tu veux pour TA FILLE!?
Je ne disais rien, me contentant de marcher de pied ferme vers le bâtiment où Monsieur Samir réside. Je priais intérieurement qu'il me laisse encore du temps afin que Hawa ne se retrouve pas marié de force à son fils.
En quelques minutes, je me trouvais désormais devant son immeuble. Suivi de près par Idriss qui ne s'arrêtait pas de sortir des mots infâmes de sa bouche à l'encontre de Monsieur Samir.
Je lançais un Salam aux quelques personnes que je trouvais à l'entrée et me dirigeais vers l'ascenseur indiquant l'étage où finirait le peu de bonheur qu'il me restait encore.
J'avais compté chaque seconde qui défilait dans cette ascenseur avec l'espoir qu'il y aurait une panne de courant ou autre chose me retardant. Mais au lieu de ça, les portes en fer de l'ascenseur s'étaient ouvertes environ cinq minutes plus tard.
Je marchais donc d'un pas lent pour terminer devant la porte de son immense appartement. Au moment où j'allais enfin déposer mon doigt sur la sonnette, la voix rauque de mon fils mobilisa tous mes faits et gestes.
- À croire que tu aies tellement envie de t'en débarrasser.
Je regardais dans ses yeux et pouvais voir toute la haine qu'il me portait à ce moment précis. Alors comme la fois précédente, je ne trouvais pas de mots à placer face à ses paroles. Je me contentais donc de juste appuyer sur la sonnette d'alarme et de me reculer doucement.
Quelques secondes avaient suffit pour qu'un des hommes de Monsieur Samir viennent nous dire d'entrer et de le suivre vers le bureau de son patron. Il ouvrait la porte de la salle et nous indiquait d'entrer dans cette énorme pièce.
Un cigare en main, les pieds croisés et le fessier posé sur la table de son bureau, monsieur Samir abordait un énorme sourire en nous voyant arriver dans son bureau. Son attitude montrait clairement qu'il m'attendait, et celà depuis le jour où j'étais sorti de ce bureau.
- Mais qui vois-je là ? Les membres de ma future belle famille. Comment allez vous ? Et ma petite belle fille, comment se porte t'elle ?
Je prenais place sur une des chaises en face de son bureau et joignais mes mains sur mes cuisses. Idriss lui, ruminait des paroles incompréhensibles dans son coin à la vue du sourire de Monsieur Samir.
- Nous allons bien monsieur.
Répondis-je afin de ne pas laisser sa question en suspend. Préférant éviter toutes choses capable de l'énerver alors qu'il bordait Clairement de joie.
- Je suis content que vous allez bien. Maintenant que vous êtes là, j'espère que vous avez assez réfléchis à ma proposition et que vous avez fait le bon choix. Si ce n'est le cas, veuillez déposer toute la totalité de mon argent.
En l'espace d'une seconde, toute la joie qui égayait son visage était redescendue, laissant place à un visage plus que sérieux.
- Enfaîte... Nous avons l'argent, mais pas toute la totalité de la somme... Il nous faut encore un peu de temps pour pouvoir réunir la somme.
Ma voix tremblotait et je faisais tout mon possible pour garder le peu de dignité qu'il me restait face à cet homme. Mais celà était quasi impossible.
Il lançait un rire nerveux avant de finalement ouvrir la bouche et de tirer sur son cigare.
- Je crois que vous n'avez pas totalement saisi le principe. Soit vous me remettez mon argent et tout le monde est content, où vous me donnez votre fille et elle devient ma belle fille. Mais dans le cas contraire, elle devient non plus la pute de mon fils, mais la mienne.
- ce n'est pas possible!? Vous ne voyez pas que ce n'est qu'une enfant, une enfant bon sang!! On vous a déjà expliqué qu'on avait quelques problèmes financiers et que vous aurez votre argent, donc arrêtez de nous faire chier!!!
- Idriss mon fils calmes toi, nous allons trouver un accord pas besoin de crier.
Il se levait vivement et attrapait le col de la chemise de Monsieur Samir. J'essayais de le résonner mais rien, quand il avait quelque chose en tête, il était difficile de le faire asseoir.
- Idriss ne fait pas de bêtises que tu pourrais regretter, lâches ce monsieur nous pouvons régler ce problème à l'amiable.
- Non papa c'est assez, depuis toute à l'heure il nous prend pour des moins que rien. Hawa ne fera jamais partir de votre sale famille d'arabe.
Idriss plaqua durement monsieur Samir au mur, mais en un instant, les gardes de sa maison avaient accourut attraper Idriss par les bras et l'assenait de violents coups. À cet instant, la panique avait eu raison de moi.
- Monsieur Samir, veuillez l'excuser dites à vos hommes de le laisser nous trouverons un accord. S'il vous plaît. Ils vont le tuer, si vous ne faites rien.
- Il n'y a plus d'accord possible entre vous et moi. Votre fils est un sauvage comme sa couleur de peau l'indique, je vous fais une grâce en acceptant votre fille dans ma famille parce qu'après le coup que votre fils vient de faire, crois moi aucune personne ne voudra de ta fille. Alors tu ferais mieux d'accepter.
Le visage de Idriss se recouvrait peu à peu de son sang alors qu'il essayait tant bien que mal de se défendre des multiples coup qu'il recevait.
- Mais... D'accord.
Je baissais ma tête après ces paroles qui venait de lier ma fille à jamais.
- Répète que je me délecte du plaisir que me procure ses mots, et cette fois-ci plus fort!
Il donnait l'ordre de cesser les coups sur Idriss mais de ne pas le lâcher pour autant, alors j'avalais une grosse bouffée d'air et repris mes mots.
- J'ai dit d'accord, je vous la donne mais elle est la pierre la plus précieuse que je possède, alors prenez en soin. S'il vous plaît.
Il se mit début, joignit ses mains dans son dos et ouvrit la bouche.
- Relâchez le, maintenant que nous allons être de la même famille. J'aimerais qu'ils soient traités avec un minimum de respect. Apportez nous du vin, le meilleur que vous puissiez trouver. Nous allons fêter la bonne nouvelle.
Il lâcha un rire grave et déposa son cigare dans son cendrier. Je voyais les gardes de Monsieur Samir relâcher Idriss et prendre le chemin de la porte. Je jettais un coup d'œil dans sa direction et me ravissais dès que nos yeux se rencontrèrent.
J'avais honte, honte d'avoir donné ma fille en mariage pour quelques billets. Honte d'avoir marchandé ma princesse à un arabe et enfin honte car je venais de sacrifier son bonheur. Et ça je savais qu'elle ne me le pardonnerait jamais.
Quel genre de père étais-je...
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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.
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PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...