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Va, envoles toi. A travers cette brise, comme cet oiseau dans le ciel. Mais, ne m'oublies pas...
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Bassir

-... malheureusement son cœur a été touché par ce lupus. Il a eu un arrêt cardiaque et nous avons essayé de le réanimer. Mais... il était déjà trop tard, nous n'avions rien pu faire... toutes nos condoléances les plus sincères.

Je restais choqué par leur propos. La mine froissée et cœur battant à vive allure, je portais mon attention sur Idriss. Ça n'était pas possible, il ne pouvait pas être mort. Pensais je. Je passais alors une main sur mon visage crispé, essayant au moins, d'analyser tout ce que venaient de dire ces docteurs. Il s'en était donc vraiment allé. Ça n'était pas une grotesque plaisanterie. Il avait cessé de se battre avait dit l'infirmière s'occupant de lui.

Son corps voulait donc ce repos éternel, à l'aube de ses innombrables souffrances. La douleur se percevait dans les pupilles de Idriss. Par cela, j'avais pu détecter de la mélancolie dans son regard. Du désarroi, mais aussi, du doute. Il n'y croyait pas. Ou du moins il refusait d'y croire. Alors cette larme solitaire, avait perlé sa joue. Une image remplit de tristesse et de chagrin. Moi, j'espérais juste, qu'Allah tout puissant lui ouvrirait les portes du paradis. Et ainsi, qu'il pourrait reposer en paix.

Mes pensées se dirigeaient alors vers elle. Hawa, ma tendre épouse, comment allais je te l'annoncer ? Comment vais-je donc te dire que ton petit papa n'est plus. Qu'il est parti... alors que la voix de Idriss s'accentuait dans la salle où nous nous trouvions. Je voyais au loin mahomet presser ses pas jusqu'à notre hauteur. Essoufflé et déboussolé, il venait se placer près de moi, avant que je ne lui fasse part des malheureux événements.

- Mais Comment est ce possible ? Hier encore vous m'aviez dit que son état se stabilisait et donc, qu'il semblait allait mieux !

Idriss s'exclamait ainsi à travers ces personnes face à nous. Les yeux rougis par la colère et les nerfs à vive. Il semblait déboussolé, et épuisé de la situation. Il était comme, dévasté par la nouvelle. Et au fond, moi aussi j'exprimais le même sentiment pour cet homme qui tantôt, se définissait comme leur géniteur.

- Nous sommes vraiment navrés, vu l'état dans le lequel il est arrivé ici nous avons fait de notre mieux. De plus, son âge avancé à entraver les choses. La maladie a atteint ses organes vitaux. Nous sommes profondément désolée...

- Mais Non docteurs... il ne peut pas être décédé. Vous avez bien vérifié, vous êtes sûr ? Y a peut-être une erreur... vous m'aviez dit qu'il sortirait bientôt de ce coma, pas qu'il en mourrait. Retournez en salle, retournez au près de lui... y'a sûrement des erreurs. Oui c'est ça, vous vous êtes sans doute trompés, allez y revérifier. S'il vous plaît...

Je déposais doucement la paume de ma main sur son épaule. Un geste de compassion et de bienveillance.

- Monsieur nous n'avons commis aucunes erreurs. Et nous en sommes encore une fois éperdument désolés. Il s'agit bien, de Monsieur Oumar Sarr que nous parlons. Vraiment navrés. Nous avons fait du mieux que nous pouvions. Mais malheureusement, son cœur a cessé de battre.

Disait, celui qui me semblait être le plus expérimenté des trois.

- Vous êtes une bande d'incompétents ! Il aurait dû se réveiller de ce putain de coma. Il aurait dû vivre ! Vous êtes des incapables, vous m'entendez !? Une grosse bande D'INCAPABLES !!!

- Idriss ça suffit. Ce n'est pas de leur faute, ils ont fait de leur mieux. Ça ira. Calmes toi frère...

Mahomet venait donc se placer devant ce dernier. Là où, se tenaient quelques secondes auparavant ces trois docteurs. Il restait là, à le consoler, à le conseiller. Comme un ami, comme un frère, comme un père. Alors, que je venais d'annoncer la nouvelle à mon père. Mais aussi, à Houley.

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant