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Je ne te hais point, j'exprime juste mon amour différemment.

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Une forte odeur de cigarette venait claquer vigoureusement mes narines. Alors que j'observais, mon époux consommer le verre de whisky entre ses mains. Cela faisait plus d'une heure, qu'il dégustait lamentablement cette bouteille de Jack Daniels. Le tout, accompagné d'une cigarette. Ainsi, l'odeur infecte du tabac, avait su faire naître en moi d'innombrables nausées.

J'avais comme, une sensation de mal-être, alors que mon estomac se contractait. Prêt à rejeter tout son contenu. Ainsi, je passais frénétiquement une main sur ma tempe, avant d'ingurgiter un verre d'eau se tenant près de là. Je soufflais un bon coup, avant de reporter mon attention sur Bassir. Qui, semblait perdu dans ses pensées, son verre entre les lèvres.

Bassir avait lamentablement sombré dans l'alcool. Accompagnant à cela, le plaisir de la nicotine et celle des stupéfiants. Désormais, il n'était plus que l'ombre de lui même. Loin de cet homme, ténébreux et arrogant d'autrefois, il semblait perdu dans ses souffrances et, souvenirs du passé. Il en était même ravagé, au vue de sa mine inquiète.

Et cela, durait depuis deux mois environ. Deux long mois que je n'avais  pas vu le jour, qu'il me battait, me violait, sans jamais cesser de parler d'elle. J'étais épuisée, délaissée et maltraitée. Même Idriss, n'avait eu la délicatesse de venir me rendre visite. Et, encore moins Houley. Seul Monsieur Samir, passait régulièrement me parler de mon papa.

Il disait, que son état se stabilisait peu à peu, qu'il avait un bon suivi médical mais aussi, qu'il reprenait des couleurs. Mon cœur s'était emplit de joie à la minute où il avait sorti ses mots, je me voyais déjà lui caresser la joue. sourire, et le prendre dans mes bras. Et ça, ce n'était qu'une question de temps. Il me manquait tant pensais je.

J'étais coupé, par les toussotements de bassir qui comblaient la pièce. Alors, je levais mes yeux précédemment posés sur le sol. Que lui arrivait-il encore? Qu'elle fût ma surprise, lorsque la réponse à ma question semblait être sa cigarette. Il déposait alors le mégot de cette dernière dans un cendrier, avant de se resservir du whisky.

- Doucement Bassir, ce n'est pas prudent de boire autant. L'abus de l'alcool est dangereux pour la santé.

Il buvait, encore et encore sans jamais s'arrêter. Comme si mes paroles, n'étaient qu'un signalement à sa course. J'essayais encore de l'interdire l'accès à cette chose dévastatrice, mais il décidait de m'ignorer. Il avait beau être bassir, mon époux malfaiteur, il n'en restait pas moins que je ressentais de la pitié à son égard.

Et même, de l'inquiétude. Alors, je continuais sans cesse à le blâmer. En espérant, qu'il puisse au moins écouter les quelques mots, que j'avais à lui adresser.

- Bassir, tu as assez bu pour aujourd'hui. Il faut que tu arrêtes, tu n'es plus en état de consommer.

- Tais toi femme soumise. Tu ne parleras que quand je t'en donnerai le droit! Pour l'instant, observes moi sans ouvrir ta bouche.

Je soufflais, alors qu'il posait de nouveau une cigarette entre ses lèvres. Avant, de l'allumer et de reporter son inhalation en plein milieu de mon visage. Une chose, qui n'avait pas manqué de me faire tousser. Je décidais de me taire, ne voulant pas raviver la flamme qui demeurait en lui.

Mais, il répéta son geste encore. Une fois, puis deux fois et une troisième fois de suite. Je le fixais méchamment, alors qu'il se contentait de rire. Un rire qui avait su naître, du mépris en moi. Je fermais doucement les yeux, n'ayant en aucun cas envie de voir son visage. Mais, cet à ce moment là que ces nausées étaient réapparues. Avec en surplus, des violents mots de tête.

Alors, je reprenais une gorgée de ce breuvage. Avec en prime, un cachet de doliprane dilué à cet eau. Ainsi, j'avalais le contenu de ce verre et me dirigea vers l'étage où se trouvait ma chambre. Trop exaspérée par son comportement.

- Où vas-tu ?

Disait il de sa voix désormais aigu  au vu du taux d'alcool présent dans son organisme.

- Loin de toi.

Disais je en montant les marches tout doucement. Une par une. Mais, je n'avais pas eu la chance de mettre à exécution mes projets. Il se tenait désormais près de moi. Les yeux rougis et le regard dans le mien. Que lui arrivait il encore? Pourquoi se fâchait il? Alors, je me permettais moi aussi de le fixer, attendant son explication.

- Qu'as-tu dit ?

Il continuait de me fixer, les poings serrés cette fois ci. Le visage emplit de fureur, et les sourcils froncés.

- J'ai dit que je m'en vais loin de toi, est-ce un problème ?

Ma phrase se terminait par un coup de poing dans l'estomac. Alors, j'attrapais mon ventre. À l'endroit où son poing s'était égaré, avant de tomber brusquement sur une marche. Cette fois ci, la douleur était plus intense que les fois précédentes. J'avais tellement mal, que mes nausées de tantôt avaient fait place à des vomissements.

- Tu n'es pas elle, tu ne le seras jamais. Toi, tu n'es qu'une putain noire. Une negre sans valeur. Une saloperie d'esclave. Alors, je t'interdis de partir loin de moi. Tu n'as pas ce droit!

Après ses mots, je sentais mon corps se soulever. Alors, que mes maux de tête devenaient de plus en plus douloureux,  un énorme coup à la tête me faisait perdre l'équilibre. Je le fixais alors, en espérant qu'il ait pitié de moi. Mais ses yeux, ne reflétaient que rage et mépris alors qu'il frappait violemment mon crâne sur le mur derrière moi.

Ses coups continuèrent, encore plus. Jusqu'à ce que du sang ne se mette à sortir de mon nez. Non, pas ça! Pas encore ça. Je le regardais les larmes aux yeux, espérant qu'il cesse son massacre mais, il continua. Il continua, alors que mon corps me lâchait un peu plus.

- Arrête... arrête Bassir, tu me fais mal. Arrête, je n'en peux plus.

- Fermes ta gueule, ferme là!

Ses paroles étaient perdues dans la pièce, alors qu'une personne venait violemment ouvrir la porte de notre appartement. Je fixais donc, cette personne. Avec l'espoir d'être sauvé par elle. Mais aussi, avec la crainte qu'elle ne puisse se joindre à lui.

- Qu'est-ce qui se passe ici!?

Je lançais un regard faible à celui qui venait d'ouvrir la porte. L'implorant du regard, mais aussi, lui adressant ces quelques mots...

- Monsieur Samir, aidez moi. S'il vous plaît...

Ce fût donc, les dernières paroles que j'avais pu formuler. Avant, de me laisser émerger dans un autre monde. Un monde où il n'y aurait sans doute pas de Bassir, pas de cet homme atroce. Mais plutôt, le sourire et les bras d'une mère aimante.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                                     Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant