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Ce n'est que lorsque tu la sens partir que tu réalises qu'elle est importante. Qu'elle est, la plus belle chose qui te soit arrivé.
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- Jal.

Disais-je doucement un léger sourire ce dessinant sur mes lèvres. Alors, que je n'avais cesser de contempler son petit visage angélique. Lui, il dormait, paisiblement et recroquevillé dans cette couverture qui ornait son jeune corps encore en formation, il semblait apaisé de toute chose. Je le regardais au loin, tel un ange gardien protégeant son précieux. Il était donc cela, ma pierre la plus précieuse, mon fils.

Mon fils. Ces mots, avaient su réchauffer cette partie de moi qui s'en allait peu à peu. Je n'avais donc qu'une seule hâte, laisser glisser mes doigts sur sa peau et le parsemer de mes grands bras. Je voulais, le tenir plus près de moi et imaginer le temps d'un instant, ma petite princesse près de lui. Je voulais, un quelconque synonyme de cette famille charmante aimanté. Mais, il semblerait que tout nous l'en empêchait.

Il semblait, que même cette vie, que Dieu m'avait accordée, ne souhaitait en rien le fruit de mon bonheur. Il fallait donc, encore et encore souffrir et endurer le poids, de ce chagrin. Mais cela, jusqu'à quand ? Jusqu'à quand, aurais-je encore droit, à tout cet acharnement. Les gémissements presque anodin de Jal, ramenaient mon attention sur lui. Alors, je le fixais, pendant qu'il criait doucement, les yeux toujours fermés.

- Tout doux mon bébé tout doux. Calmes toi papa est là...

Et pour une rare fois dans ma vie, je laissais mes lèvres, chantonner et mon cœur s'exprimer au rythme d'une douce mélodie. Que chantais je ? Je ne savais pas mais, ce mélange harmonieux de paroles avait eu l'effet voulu. Désormais, ses cris s'étaient estompés et son pouce, venait gracieusement, se rabattre sur ses lèvres. En l'espace d'une dizaine de minutes, il s'était comme, replongé dans les bras profond de Morphée.

Au moins, là-bas, il semblait plus serein. Je continuais ainsi mon observation quand une main venait s'affaisser, volontairement sur l'une de mes larges épaules. Docteur Lys. Je commençais ainsi à m'habituer à sa présence. Du moins, à ce qu'elle venait sans cesse m'annoncer depuis ces deux derniers jours. Mais, j'espérais encore un peu, que cette fois-ci ça n'était pas quelque chose de mauvais.

Seulement, lorsqu'elle était venue faiblement se placer devant moi le regard affligé, mes pensées s'étaient donc rabattues sur Hawa. Ma tendre et douce Hawa. Allait elle bien ? Était elle en larmes ? Ou du moins, était elle encore en vie ? Mon cerveau tournait au plus vite alors que mon regard, se posait désormais sur celui de cette dame en face de moi. Il fallait qu'elle me délivre de ce supplice. Il le fallait...

- Monsieur Bassir. Comment se porte votre bébé ?

Commença t'elle.

- A ce que je vois, il va pour le mieux.

Disais-je simplement. Impatient, mais aussi anxieux de la voir aborder le sujet sur Hawa. Mais au lieu de ça, elle se reformait sur autre chose.

- Parfait alors, nous avons fait un bilan complet et les texts ne présentent aucunes anomalies. Nous sommes ainsi ravis de vous l'apprendre.

Rétorquait elle sa paire de lunettes remontées dans ses cheveux.

- Le plaisir est partagé... Et sinon comment se porte mon épouse ?

J'osais alors aborder le sujet tandis qu'elle feignait l'indifférence. Elle, parvenait donc, à troquer cela pour autre chose.

- Ah... Avez vous déjà trouvé un prénom à ce magnifique bébé ? Ou du moins, quelques prénoms pour votre fils ?

- Jal Anyr Ben Kahil. Vous aimez ? Parce que moi je l'adore. Jal, est ce prénom que Hawa a mis tant de peine à façonner, et Anyr, est celui que je gardais précieusement pour le moment où il serait là. Alors ? Qu'en pensez vous ?

Je répondais alors avec engouement, comme si, j'en était  fier de l'exposé au grand jour. Après tout, n'étais je pas fier ? Son nom représentait le symbole même de notre grande famille tandis que ses prénoms, renfermaient en eux mêmes, une infinité de choses...

- Ils sont assez originaux. Et c'est, magnifique à l'oreille. Votre épouse a vraiment du goût.

- En parlant d'elle, j'aimerais bien avoir des informations sur elle. Est-ce possible ?

Je fixais ainsi Docteur Lys dans l'espoir que cette fois-ci, ce fût ce que mes oreilles demandaient à entendre mais. Au son de ses premiers mots, j'avais compris qu'elle ne voulait clairement pas aborder le sujet. pourquoi ?

- J'ai rencontré votre papa plus tôt dans les couloirs de l'hôpital. Il semblait heureux d'avoir eu un petit fils. Je me suis même permise de lui apporter encore mes félicitations alors qu'il s'extasiait devant d'autres patients.

Ces mots venaient bousculer mon cerveau alors que j'imaginais la scène. Mais à quoi voulais je m'attendre ? Que lui aussi puisse être affligé ? C'était quasi impossible. D'autant plus, qu'il avait obtenu ce qu'il désirait. Je soufflais aisément avant de reporter mon attention sur elle. Prêt, à savoir un peu plus sur la santé de Hawa.

- Docteur s'il vous plaît, parlez moi de Hawa. J'ai besoin de savoir comment elle va, je ne peux pas rester ainsi dans l'ignorance. C'est mon épouse, s'il y a un problème, dites le moi.

- Très bien. Votre épouse semble aller mieux.

Je fronçais les sourcils fasse à ses mots. A ce stade, je voulais juste qu'elle soit claire dans ses propos. Nette, et bien évidemment précise.

- Comment ça sembler ? Est-ce qu'elle est au moins consciente ?

- Pas tout à fait, à vrai dire elle est en ce moment même plongée dans une sorte de coma vigil. C'est à dire, il y a une possibilité qu'elle  vous écoute et qu'elle puisse effectuer quelques gestes, mais son corps refuse de se réveiller.

Disait-elle cette fois-ci plus sérieuse.

- Mais pourquoi ? Comment est-ce possible ?

Je passais une main sur mon visage alors que ces informations se filtraient peu à peu en moi. Hawa, plongée dans un coma ? Qu'est ce que la vie lui réservait encore de plus ? Elle, qui déjà avait tant souffert. En majeure partie, par moi...

- votre épouse était déjà plongée dans cette forme de coma pendant l'opération qui a permis à ce que le corps de votre fille soit extraite de son organisme. Elle était bien trop faible. Et de plus, elle était en hypertension et en stress continue ce qui a aggravé son cas. Alors, au sortir des autres examens nous vous relaterons encore plus les faits monsieur Bassir.

Je soufflais alors qu'une question trottait dans mon esprit. Une seule question, qui pourrait être décisive...

- Est-ce qu'elle pourra s'en sortir Docteur ? Y a t'il des chances qu'elle se réveille le plus vite possible ?

- Nous l'espérons, et nous ferons de notre mieux pour cela. Mais nous ne promettons rien. Juste, fléchissez vos genoux et prier.

Alors, plus que jamais, j'avais implorer Allah. Dans l'espoir, d'acquérir sa miséricorde...

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                                     Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant