--------
Même quand cette blessure au fond de moi guérira, cette cicatrice. Celle dans mon cœur, demeurera à jamais...
--------je regardais ainsi son petit corps enveloppé dans ce drap blanc. Une pointe amère de douleur dans le cœur, je me permettais de l'observer minutieusement, n'osant l'approcher plus que ça. Elle se trouvait là, devant moi, légèrement recouverte de sang et le teint pâlit par la froideur de la pièce. Les yeux lamentablement fermés, et sans vie. Elle était morte. Je passais alors doucement mon index sur les contours de son visage.
Hésitant et attristé, je caressais soigneusement, les fins cheveux qu'elle avait acquis. Une larme à l'œil, je prenais donc plaisir à admirer ses traits. Cette larme, de trop. Alors sans management, je débarrassais mon œil gauche de cette chose infâme. Cette chose, qui me rendait indéniablement faible. Je ne devais pas l'être. Pas encore. Car, après tout, ça n'était encore qu'une mauvaise passe. Tentais je de m'incruster dans la mémoire.
je m'approchais alors un peu plus d'elle, comme pour pouvoir la protéger de cette vie de souffrance. Mais, en valait il encore la peine ? N'est ce pas cette même vie là, qui l'avait emportée ? De toute façon, elle s'était déjà envolée, comme ce papillon dans le ciel. Alors, il n'y avait plus rien à espérer. Je contemplais encore et encore son petit visage avant de décider de lui dédier ces mots. Ces quelques mots, qu'un père, aurait sans doute eu l'amabilité, d'apporter à son enfant. Sa fille...
- Ma princesse. Mon amour, ma fille... j'aurais tant aimé être là, près de toi et tenant dans mes bras, ton corps tout frêle. J'aurais sans doute adoré, te serrer fort contre moi, te choyer. Aussi, j'aurais aimé que tu puisses m'offrir ton premier sourire, que tu puisses faire de moi, cet homme heureux. Un papa, mais également, un compagnon de vie. Mais, hélas la vie a décidé de te prendre. Encore une fois, elle a décidé de t'arracher à moi...
Je soufflais timidement alors qu'un doux sourire venait se former sur mes lèvres. Un sourire, pour masquer cette tristesse dans mes yeux. Un sourire, pour celle qui ce soir, fera briller le ciel de mil feu. Mais également ce sourire, pour ma Nejma. Mon étoile... Mon cœur se comprimait alors que je repensais à ces moments. Celui, où ce dernier s'était enthousiasmé, par ta venue.
Mais également, lorsque je prenais plaisir à caresser ton abri d'autrefois. Ton, petit nid douillet. Elle aurait sans doute été une magnifique fille, pensais je. Elle m'aurait rendu énormément fier. Mais aussi, elle m'aurait comblé de joie. Alors la déception venait se frayer un chemin en moi. Oui j'étais déçu, déçu que la vie ait pris, ce cadeau que j'avais tant voulu. Je regrettais donc, de ne pas, m'être assez battu pour elle...
- Pourquoi ? Pourquoi alors que tu étais si petite ? Si innocente, tu étais ma fille... mon étoile, la plus luisante dans ce ciel. Alors Pourquoi !? N'ai-je donc pas droit à un minimum de bonheur, n'avais-je pas le droit de t'avoir... de t'aimer ? Pourquoi...
Le saviez vous, que même un être si infime soit-il, représentera toujours, un minimum de bonheur pour une personne ? Le sais-tu ? Que même sans l'avoir vu, elle était déjà ma plus grande réussite ?Alors, Ma Nejma était mon petit trophée. Mon étoile, et même si la vie m'avais amèrement privé de sa présence assez tôt, j'avais foi. J'en avais même la conviction, qu'elle sera de retour... qu'elle me reviendra un jour...
- Princesse sais tu que papa t'aime ? Encore et encore sans épuisement ? Qu'il t'aimera toujours ? Et cela, jusqu'à la fin de sa vie ?
Mes mots se dégradaient un peu plus, alors que dans ma tête, ils sonnaient plus comme des affirmations qu'autre chose. Dès lors, j'avais imaginé un sourire sur ce magnifique visage, un sourire de princesse qu'elle aurait sans doute, abordé. Et qui sans contrainte, allait donc, affirmer chacune de mes paroles. Sûrement je m'apitoie trop. Mais, que ferais-je de plus ? Que devrais-je donc faire si je subissais encore une fois ce passé ?
Vous me direz sans doute que ce n'était qu'un bébé. Un enfant, a qui je n'avais jamais porté d'attention. Et donc, que ce mal au fond de moi n'était pas justifiable. Mais, mais je vous répondrez avec force et détermination que, elle n'était pas juste un enfant. Elle était bien plus que ça. Elle était le mien. Mon bébé. Et même si sa vie avait été écourtée, il n'en restait pas moins que ça restera toujours, mon bébé. Ma princesse... Et, c'était la deuxième fois que cette putain de vie m'arrachait un enfant.
La deuxième fois, et la fois de trop. Que mon cœur venait à se briser. Mais, néanmoins, il me restait mon fils. Mon petit trésor, mon moi. En miniature. L'image de ce petit être dans ma tête, venait peu à peu réchauffer ce cœur endolori au creux de ma poitrine. Et lui, était il en bonne santé ? Je n'espérais donc que ça. Qu'au moins, il était bien gardé, au chaud et à l'abri de tout danger. Qu'il soit, en sécurité était l'une de mes priorités. Mais...
- Je voudrais juste une chose ma Nejma, espérer que tu puisses un jour, me revenir. Et crois moi ma puce, ce jour, je serai l'homme le plus heureux...
De là où j'étais, je pouvais voir cette dame qualifiée de docteur accompagnée de mon père. Alors que ce dernier abordait une mine plutôt déçue, elle, elle semblait plus ou moins désolée. Mais il ne le fallait pas. Elle ne devait se reprocher de rien. En aucun cas. Ça n'était pas elle la fautive, c'était bien moi. Elle, elle avait juste fait son devoir entant que docteur. Elle avait essayé de la sauver. Mais hélas, elle n'avait pas pu...
Je reportais alors mon attention sur mon père. Pourquoi a-t-il fallut, que tu la détestes sans même l'avoir connu ? Pourquoi, n'as-tu pas voulu d'elle ? Ne vois-tu pas que ce n'est qu'un enfant ? Un être sans défense, ne le vois tu pas ? Homme ingrat. Je laissais alors tomber mon regard sur elle. Alors, que je m'apprêtais à lui offrir ce que mon cœur avait longuement conservé. Je devais lui offrir, tout l'amour que je lui devais.
- Maintenant ma princesse dort. Dors paisiblement et gracieusement telle une princesse. Dors, mais n'oublie pas de me revenir. Alors, j'espère que tu pourras, te reposer sans encombre. Car pour moi tu n'es pas morte, tu t'es juste endormie... Dors, et n'oublies pas que tu comptes beaucoup trop à mes yeux. N'oublies pas, que je t'aime.
Mes lèvres venait délicatement se poser sur son petit front, tandis que le docteur Lys venait se placer devant moi le regard abattu. Et encore une fois, elle venait m'adresser ses plus sincères condoléances. Alors, une question venait parcourir mon esprit. Une question, à laquelle, j'espérais pouvoir obtenir une réponse sereine. Je l'espérais énormément...
- Docteur, et mon épouse ? Où se trouve t'elle ? Comment va t'elle ? Quand pourrais-je la voir ?
Et à ce moment, mes pensées se figeaient sur Hawa. Était elle encore en vie ? Arrivera t'elle encore une fois à encaisser ce nouveau choc ? Il le fallait, il fallait donc, qu'elle vive, qu'elle puisse se battre. Pour notre fils, pour sa famille, mais aussi pour son époux... moi. Alors j'espérais lourdement qu'elle allait bien, ou du moins, qu'elle se battait pour aller mieux...
*****************************************
Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.•Votez
•Commentez
•Abonnez vous

VOUS LISEZ
PROMISE
RomanceElle n'avait jamais pensé être mariée à cet âge, un âge où l'on profite abondamment de sa jeunesse, un âge où l'on vit et on mûrit. Mais le plus intrigant était qu'elle allait appartenir à un arabe, un rebeu. Elle pour qui la famille était contre c...