PROMISE

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Désormais tu es mienne, et même Dieu en est témoin.
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Nous étions là, tous assis dans cette petite pièce spécialement dédiée pour accueillir ce jour tant attendu. Le regard vers le dirigeant de cette cérémonie religieuse, à écouter attentivement le moindre mot provenant de sa bouche.

Et même à cet instant précis, je priais encore intérieurement pour que le bon Dieu ait l'amabilité de m'accorder un miracle. Ce miracle qui changera tout, ce minuscule miracle que j'attend depuis des semaines.

Alors sans trop savoir pourquoi, je balayais la salle d'un regard et pouvais distinguer une petite assemblée de personnes tout juste installé derrière nous, exprimant pour certains du dégoût et pour d'autres de la joie.

Des personnes dont je ne connaissais l'existences et d'autres qui m'étaient totalement familiers s'étaient joints à nous pour l'occasion. Et aussi, cette dame dont le prénom m'était toujours inconnu et qui avait eu la gentillesse de s'occuper de moi pendant ces dernières heures.

Je jetais dès lors, un coup d'œil furtif à l'endroit où siégeait mon père. Le regardant assis, à cette place où il semblait être perdu dans sa réflexion. Je le voyais donc, les yeux fermés et la tête baissée, tenant cette dernière entre ses mains quelque peu marquées par des rides.

Sans doute exprimait il du regret à l'endroit de son geste, ou essayait il de se convaincre à lui même que je l'avais bel et bien pardonné. Dans tous les cas, seul lui aurait une réponse à toutes ces questions qui trottaient en moi.

Seulement, j'espérais juste pour lui que Anta saura trouver la force de pardonner son erreur, comme moi je l'avais fait. Qu'elle sache juste que papa n'enfreindrait jamais nos coutumes. Parceque après tout, il n'avait pas accepté ce mariage de son plein gré.

Je décidais donc de me redresser et d'enfin suivre les multiples sermons que l'imam prononçait très vivement. De ce que j'avais pu entendre, il s'agissait des louanges à notre prophète Mohammed.

Mais aussi, des demandes de bénédictions pour sceller ce nouveau mariage qui s'offrait à lui, et enfin quelques versets coraniques afin d'éloigner le mauvais oeil sur nous.

Il continua son récit par des discours sur le sens du mariage, l'importance de l'engagement et ses bienfaits. Il évoquait aussi pendant un certain temps nos droits et devoirs envers l'un et l'autre et envers notre religion. Il prenait plaisir à nous éduquer sur le bon fonctionnement d'un couple musulman et ses contraintes.

J'écoutais attentivement tout ce qu'il abordait sans jamais ciller d'un œil. Je l'observais en imaginant un instant qu'il s'agissait d'un vrai mariage, un mariage où il ne naîtrait aucunes protestations, un mariage avec un noir. Un homme que j'aimerais de tout mon cœur et bien plus encore s'il le faut.

Il arriva un moment où les témoins devaient se présenter afin d'être d'accord pour la Dot. L'imam insistait sur le fait que le bien acquis ne devait être ni trop peu, ni beaucoup trop. Il devait être au juste milieu, pas un surplus pour marchander son enfant ou insignifiant pour ne pas négliger la future mariée.

Alors, Monsieur Samir envoya un homme assez âgé comme témoin de bassir suivit de oncle Assane qui me substituait, pour présenter la Dot aux yeux de tous. Des murmures se firent entendre à la vue de la somme d'argent requise. Elle n'était pas excédente, mais elle était tout de même imposante.