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Ne te noie pas dans le passé, nul ne peut le changer.
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Les rayons du soleil éclairaient faiblement la pièce à travers les fins rideaux présents sur les fenêtres. Les chants des oiseaux quant à eux, parcouraient gracieusement la pièce depuis plusieurs minutes déjà. C'est donc, les yeux fermés et le corps endolori, que j'étirais doucement mes membres.

Mes paupières se levèrent soigneusement alors que les souvenirs de la veille refaisaient aussitôt surface. Une larme roulait alors le long de ma joue avant de me rappeler, combien d'entre elles avaient traversé mes yeux la nuit dernière. Des frissons parcouraient alors mon corps ravagé par la douleur.

Ses mains avaient parcourut mon corps sans retenue. Aucun endroit n'avait été oublié, pas même les recoins les plus sombre. Tandis que mon intimité avait été noyé de sa semence, mes jambes quant à elles étaient paralysées de douleur. Son touché avait procuré en moi, une sensation de dégoût et de honte.

Oui, j'avais honte. Honte de mettre donné à lui sans exprimer une forme de résistance. Honte d'être la jeune fille soumise que je suis. Honte d'être moi. Petite, mère me disait sans cesse que je serai sans doute une belle jeune femme forte. Mais tout ça, n'avait été que des grotesques rêveries.

Car, la jeune femme qui demeurait en moi, n'était rien d'autre qu'un malheureux synonyme de souffrance. Je passais un court instant ma main sur l'étendue de mon visage, avant de mettre debout avec peine. Mes pas étaient lourds et ma démarche boiteuse. Encore une énième douleur que mon corps avait à endurer.

J'arrivais donc en face du miroir qui comblait ma chambre, dévisageant un instant le reflet que m'apportait ce dernier. Une épave, voilà comment je pourrais qualifier la personne en face de moi. Je n'avais jamais été si désagréable à voir, pourquoi donc? Était ce ça une vie dans un foyer? Fallait-il vraiment de la souffrance ?

Mais non, mère ne m'avait jamais enseignée celà. Elle m'avait toujours parlée de paix et d'amour, de respect et de soumission. Et non de  maltraitance. Mon papa n'avait jamais exprimé un quelconque acte à son égard. Alors, pourquoi devrais-je subir cela?

J'étais coupée de ma réflexion par le bruit de la sonnette de notre appartement. Qui pouvait bien se permettre de venir me voir à cette heure ci? J'attrapais vigoureusement mon peignoir alors que la personne ne cessait de martyriser cette pauvre sonnerie.

Au plus vite, je descendais les quelques marches me séparant de la porte d'entrée avant de me positionner derrière celle ci. J'ajustais une dernière fois mon peignoir avant de finalement ouvrir la porte à cette personne.
Un sourire prenait place sur mes lèvres avant que je ne prenne cette personne dans mes bras.

Un mois, celà faisait un mois tout entier que je n'avais pas eu l'occasion de voir son visage. Que je n'avais pas écouté ses absurdités ou encore, que je n'avais pas vu ce merveilleux sourire qui rayonnait son visage. Je m'écartais légèrement afin de la laisser passer et de boucler la porte.

L'instant d'après, je venais me placer sur le canapé en face du sien, avant de la détailler. Une chose qu'elle aussi, n'avait pas manqué de faire. Nous passions alors plusieurs minutes sans parler, seuls nos yeux exprimaient ce que nos bouches ne pouvaient dire.

Soudain, Houley troquait son sourire de tantôt pour un regard incertain. Elle me regardait donc étrangement avant de finir par froncer ses sourcils. Quelque chose n'allait pas ? Sans doute, elle ne pouvait pas changer d'humeur sans raison. De toutes façons, je ne pouvais qu'attendre ce qu'elle avait à me dire.

- Hawa, j'ai besoin que tu me répondes sincèrement. N'aies pas peur, quoi qu'il te fasse je t'aiderai à le tuer si tu veux. Tu seras libre et tu pourras reprendre ta vie en main, surtout il faut que tu me dises tout.

Mais de quoi parlait elle ? Que devais-je lui dire? Et donc, ce fût à mon tour de froncer les sourcils devant ses paroles pleines d'incompréhension. J'osais donc ouvrir ma bouche pour mettre un point d'interrogation à tous ses dires mais, sa voix avait pris le dessus sur la mienne.

- Ma puce, moi je ne veux que ton bien, on pourra se débarrasser de lui avant qu'il ne le fasse avec toi. Hawa, dit moi si Bassir lève encore la main sur toi?

Je restais stoïque face à ses mots avant de secouer la tête de gauche à droite tout en la contemplant. Si Bassir me battait encore? C'était donc ça l'objet de tout ce raffut ?

- Tu en es sûre ? Ne mens pas, tu n'es pas obligée de le couvrir tu sais. Derrière les barreaux il ne pourra plus lever la main sur toi.

- Oui Houley j'en suis sûre, et certaine si tu le demandes. Je ne pourrai jamais le couvrir sois en rassurée. Mais, j'aimerais savoir une chose, pourquoi ? Pourquoi me parles tu de ça ? Est ce qu'il y a un truc bien plus grave derrière tout ça ?

Je la fixais donc plus sérieusement alors qu'elle se contentait de passer une main sur son visage. Son expression ne m'inspirait pas confiance, j'avais bien peur qu'une terrible chose se cachait derrière tout ça.

- J'ai appris des choses sur ton époux que tu n'aimerais pas savoir. Des choses horribles Hawa, c'est pourquoi, je voudrais te sortir de ce merdier avant qu'il ne soit trop tard.

J'hochais doucement la tête pour l'insister à continuer ses paroles, si ma vie était en danger, autant que je sache par quoi. Même si la simple présence de Bassir, m'empêchait clairement de vivre à mon aise.

- Mahomet, tu sais mon compagnon. J'ai appris il y a peu qu'il est un très bon ami à Bassir. Et dès que je lui ai parlé de votre union, il n'a pas hésité à m'en dire d'avantage sur l'homme avec lequel tu partages ta vie.

Mahomet un très bon ami a Bassir? Comment était ce possible ? Mais alors que je réfléchissais, la phrase de Houley m'interrompit.

- Hawa c'est un criminel, ton époux est un criminel.

- Pardon!?

J'avais répondu tellement fort qu'elle avait échappé un tremblement de son corps tout frêle. Comment pouvait elle dire une chose pareille. Bassir était peut-être violent mais de là à être un criminel, ça ne pouvait pas quand même être vrai.

- Mahomet m'a parlé d'une certaine Naomie. Qui, apparemment serait son ex femme. Et comme par hasard, elle est décédée puis, c'est une noire. Mais, bien qu'il a refusé de m'en dire un peu plus, j'ai tiré une conclusion moi même.

Elle prenait une grande inspiration avant de continuer ses paroles.

- Nous savons très bien que Bassir déteste les noirs. Et comme toi, cette Naomie était une femme noire. Alors, il la battait sûrement comme il le fait aussi avec toi et c'est de là qu'est survenu sa mort. Si Mahomet refuse de m'en dire plus, c'est sûrement pour ne pas faire ébruiter l'affaire. Mais moi je crois dur comme fer à cette hypothèse. C'est pourquoi nous devons te faire sortir d'ici ou en mieux, nous débarrasser de lui.

Ses paroles sonnaient plutôt sensées. Si vraiment cette hypothèse comme elle le disait était vraie alors, il fallait impérativement que je m'en aille de cette maison. Où du moins, que j'essaie. Mais avant tout, j'aimerais avoir la conviction de ses propos.

L'avenir de notre amour fera sans doute oublier le passé. Seul moi connait cette vérité alors, si tu t'obstines à croire d'autres personnes, tu en subiras les conséquences. N'oublie pas que le couple c'est nous deux et personne d'autre.

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Vos avis seront les bienvenus pour cette fiction et j'espère que vous allez bien.

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                              Lady_Sy

PROMISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant